11
Mar/24
0

Le mot du jour : zoonose

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Lundi, 11 mars 2024

Source de la recherche
Le paragraphe suivant d’un texte de Marie-Eve Cousineau publié dans le quotidien Le Devoir, le 11 mars 2024 :

« La température moyenne de la région de Montréal pourrait grimper de deux à quatre degrés Celsius entre 2041 et 2070, selon le scénario le plus pessimiste de réchauffement climatique. Les cas de maladie de Lyme et de virus du Nil occidental pourraient alors se multiplier dans la métropole. Certaines espèces de moustiques subtropicales pourraient même s’installer dans le sud du Québec d’ici la fin du siècle, transportant avec elles de nouvelles zoonoses comme la dengue. »

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin zoonose comme suit : « Maladie infectieuse ou parasitaire qui se transmet naturellement d’un animal vertébré à l’être humain (anthropozoonose) ou vice versa (zooanthroponose). Exemple : La rage et la tuberculose sont des zoonoses. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
8
Mar/24
0

Le mot du jour : bled

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Vendredi, 8 mars 2024

Source de la recherche
Le paragraphe suivant d’un texte de Christian Rioux publié dans le quotidien Le Devoir, le 8 mars 2024 :

« Pourtant, tout cela est largement documenté. Grâce, notamment, aux témoignages récents recueillis par Olivia Jamont dans Voix des sans-voix ou au livre de Samira Bellil, qui raconte son propre parcours Dans l’enfer des tournantes. Dans ces quartiers, on ne compte plus les mariages arrangés lors de voyages au bled, les interdictions de sortir, de travailler et de fréquenter ceux qu’on surnomme les “Gaulois”. »

Définition
L’encyclopédie libre Wikipédia définit comme suit le nom bled : « Le terme arabe bled désigne “la ville”, “la région”, mais aussi “le pays”; pour les citadins, il signifie “le centre-ville”. Lorsqu’il est employé par des émigrés vers des pays francophones, il signifie “le pays d’origine” ou “le village d’origine”. De là, en argot français, un bled est un petit village, avec connotation péjorative ou affective de lieu perdu dans l’espace, et parfois dans le temps. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
18
Jan/24
0

Israël ou Izraël?

Texte de Jacqueline Robitaille publié dans le quotidien Le Devoir le 18 janvier 2024

Depuis le 7 octobre 2023 et la nouvelle flambée du conflit israélo-palestinien, on entend beaucoup sur les ondes, ici comme ailleurs dans la francophonie, la prononciation à l’anglaise des noms « Israël » et « Israélien ».

De nombreux journalistes, experts et simples citoyens parlent ainsi d’« Izraël » et des « Izraéliens » au lieu de dire Israël et Israéliens. Car, en français, le s se prononce comme un z lorsqu’il se trouve entre deux voyelles (par exemple, « musulman » se prononce muzulman), mais garde sa valeur de s lorsqu’il se trouve entre une voyelle et une consonne, comme c’est le cas notamment pour les mots « Israël », « Israélien », « israélo-palestinien », « islam » et « islamique ».

C’est sous l’influence de l’anglais, auquel l’actualité nous expose constamment, que nous commettons cet anglicisme phonétique puisque, en anglais, on prononce bien le s comme un z entre une voyelle et une consonne, d’où les prononciations Izrael, Izraelis, Muzlims, etc.

J’ose espérer que ce petit mot ne sera pas un coup d’épée dans l’eau et qu’il incitera quelques lecteurs à corriger cette prononciation trop répandue dans nos médias.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
17
Fév/23
0

Parlons de l’expression « personnes avec des pénis »

Sublime texte de Patrick Lagacé nous indiquant à quel point le monde dans lequel nous vivons ne file pas dans la bonne direction!

Revue de presse

Patrick Lagacé, La Presse, mercredi 15 février 2023

C’est mercredi, jour des confessions selon l’horoscope ouzbek, alors je plonge… Je viens de m’habituer au mot « autrice ».

Au début, ma langue faisait des crocs-en-jambe à « autrice », elle voulait dire « auteure ».

Puis, je me suis habitué. C’est comme le prénom Horace : j’ai une amie qui a donné un vieux prénom à son enfant (pas Horace, mais dans les mêmes eaux). Chaque fois que son prénom percolait à la surface des choses, je pensais à un poète né avant le Christ ou à un obscur ministre québécois du XIXe siècle…

Jadis, pour décrire quelqu’un de particulièrement idiot, j’utilisais le mot « mongol ». Ça ne plaisait pas à tout le monde et ça me valait ponctuellement des tomates de lecteurs courroucés. Mais j’aimais bien « mongol » : tout Québécois né avant 1990 comprend cette expression.

Puis, un jour, une dame m’a envoyé la photo de son fils adolescent trisomique et commis d’épicerie, splendide dans son habit IGA – ou peut-être était-ce Metro –, en me racontant comment il se levait chaque matin tout fier d’aller emballer la commande (je sais, je sais, ça ne se dit plus) des clients…

« Savez-vous ce qui le rend triste, M. Lagacé ? Quand des gens le désignent comme un mongol… »

Je n’ai plus jamais utilisé « mongol ».

Je suis assez vieux pour me souvenir qu’« infirme » est tombé en désuétude : le mot « handicapé » s’est peu à peu imposé.

Mais après quelques années, des militants se sont levés et ils ont désigné « handicapé » en maugréant : Oui, mais le handicapé n’est pas que handicapé, vous savez, c’est d’abord et avant tout une personne !

L’expression « personne handicapée » s’est donc immiscée dans le langage. Je rechigne à l’utiliser et on me l’a reproché. Je trouve que handicapé fait très bien la job. Sans compter que l’essentiel de mon lectorat n’est pas idiot à temps plein : il sait que les « handicapés » sont des « personnes ».

Je pensais bien qu’on était rendus, avec « personne handicapée », au bout du lexique pour désigner les personnes qui sont en fauteuil roulant, qui se déplacent avec une canne ou qui ont perdu un index…

Sauf que non : on me reproche désormais de ne pas utiliser « personne vivant en situation de handicap » !

Au risque périlleux de passer pour un vilain chroniqueur quinquagénaire inconscient de ses privilèges de Blanc né dans une famille où personne n’avait atteint le cégep, je dois vous dire que « personne vivant en situation de handicap », ou même « personne vivant en situation d’itinérance », vous ne lirez jamais ça ici.

Pourquoi ?

Parce que j’écris des chroniques dans un journal, pas des formulaires du ministère de l’Inclusion. Mon refus ne vient pas d’un esprit de contradiction. Il tient à deux choses.

Un, je veux être lu1. Tout ce qui alourdit ma prose mine cet objectif.

(Si je ne suis pas lu, les boss vont m’enlever cette chronique et cela m’angoisse quand même un peu, car j’ai un enfant à nourrir. Savez-vous que ça mange en tabarslak, un garçon de 17 ans ?)

Deux, j’ai une limite de mots à respecter, ici. Plus j’approche des 1000 mots, plus le regard du boss se noircit.

Je ne vais donc jamais écrire les étudiant.e.s parce que ça alourdit le texte, non plus que les pompier.ère.s. parce qu’il y a très, très peu de pompières. Mais j’écris toujours les infirmières parce qu’il y a beaucoup plus d’infirmières que d’infirmiers.

Je n’ai rien contre l’écriture inclusive ni contre l’écriture épicène2. Mais je pense qu’on touche parfois à l’absurde quand on en fait une religion qui alourdit la prose.

Voyez l’Université Stanford qui s’est couverte de ridicule3 en pondant une liste de mots à éviter sur le campus, dont le titre ressemblait à une initiative de rééducation culturelle pilotée par le Parti communiste chinois : L’Initiative d’élimination du langage toxique.

On suggérait par exemple de proscrire les mots « chef », « gourou », « tribu », « Américains », « liste noire » et même « elle »…

Voyez Marianne qui citait en janvier4 une lettre « inclusive » de la mairie de Paris : « Vous recevrez la visite d’un.e agent.e recenseur.seuse recruté.e par la mairie de votre arrondissement et muni.e, à cet effet, d’une carte officielle. » Plus loin : « Lorsque l’agent.e recenseur.seuse se présentera à votre domicile, il.elle vous proposera de répondre par voie électronique. »

Qu’on dise l’agente recenseuse, point, on comprendra que le féminin inclut le masculin, vive l’évolution. Mais ces points qui indiquent traditionnellement la fin d’une phrase qu’on plante au milieu d’un mot, je vois juste une verrue, désolé.

Et c’est assez ironique quand on sait qu’Anne Hidalgo se dit « maire de Paris » et non pas « mairesse de Paris ».

Je comprends qu’il faut sensibiliser. Mais peut-on cesser de penser que tout le monde est à ce point sensible ?

Dans la même veine, parlons des « personnes avec des pénis », un terme qui commence à apparaître ici et là. Je conçois très bien la fluidité des genres, mais comme l’immense majorité des personnes qui ont des pénis sont des hommes, je vais écrire « les hommes », et les personnes avec un pénis qui ne se définissent pas comme « homme » vont, je l’espère, s’en remettre…

Ou choisir de ne pas me lire.

Et je n’écrirai pas non plus (la demande viendra, c’est sûr) « personne vivant avec un pénis » ni – n’essayez même pas – « pénis en situation de personne »5.

Et si une personne insiste pour que j’utilise iel en la désignant, go, sans problème. Si Stéphane portant barbe et moustache me précise s’identifier comme femme, même chose : Stéphane sera « elle » dans cette chronique.

Oui, boss, je me suis étiré : 960 mots.

Sorry, je vais (peut-être) écrire plus court samedi.

1. D’où le titre, Mesdames et Messieurs

2. Lisez « L’écriture inclusive fait une entrée timide dans les médias »

3. Lisez « Elimination of Harmful Language Initiative » (en anglais)

4. Lisez « Écriture inclusive : “Quand l’administration emploie une langue qui n’est pas enseignée à l’école” »

5. Celle-là nous vient d’Yves Boisvert, je tiens à le préciser.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

Remplis sous: La folie des mots, Nouvelles Mots clés:
23
Jan/23
0

Le mot du jour : stipendié

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Lundi, 23 janvier 2023

Source de la recherche
Les paragraphes suivants d’un texte de François Brousseau publié dans le quotidien Le Devoir, le 23 janvier 2023 :

« Les réticences de Berlin dans cette histoire de tanks ont certes d’autres explications. Il y a en Allemagne d’authentiques pacifistes radicaux, pour qui toute participation même indirecte à une guerre est une ignominie.

Cette tendance en recoupe une autre : la fraction — minoritaire mais non négligeable — de l’opinion allemande qui est sensible, voire sympathique, au point de vue russe. Un exemple célèbre : l’ancien chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, qui après 2005 s’est reconverti en agent stipendié des intérêts de Moscou. »

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit l’adjectif stipendié, du langage soutenu, mais péjoratif, comme suit : « Corrompu, payé pour accomplir une action. »

Notons que le Larousse du français, un dictionnaire en ligne, définit le verbe stipendier comme suit : « Littéraire. Payer quelqu’un pour accomplir une tâche méprisable ou criminelle, acheter sa complicité. »

Photo ci-dessus : Le quartier général de Wagner à Saint-Pétersbourg inauguré le 4 novembre 2022. (Photo archives AFP)

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
22
Jan/23
0

La locution du jour : battre le pavé

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Manifestation du 1er mai 2014, Málaga, Espagne
Dimanche, 22 janvier 2023

Source de la recherche
Le titre suivant d’une nouvelle publiée le 19 janvier 2023 sur le site Internet d’Europe 1 : Réforme des retraites : la stratégie des syndicats pour battre le pavé

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit l’expression battre le pavé, au sens figuré, comme suit : « Marcher sans but, flâner dans les rues. »

Je ne crois pas que l’auteur du titre désirait lui donner ce sens.

Le dictionnaire de l’encyclopédie libre Wikipédia, le Wiktionnaire, propose, au sens figuré lui aussi, la définition suivante : « Manifester ».

Une définition qui convient, je crois.

Photo ci-dessus : « Emvipsa » est la « Société Municipale de Services, Logement, Infrastructure et Promotion de Vélez-Málaga »… les manifestants semblent ne pas être d’accord avec la privatisation de ces services. (Photo ci-dessus : Jacques Lanciault, Málaga, Espagne, jeudi 1er mai 2014)

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
13
Jan/23
0

La locution du jour : avoir le verbe haut

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Vendredi, 13 janvier 2023

Source de la recherche
Le paragraphe suivant tiré d’un texte de Christian Rioux publié dans le quotidien Le Devoir le 13 janvier 2023 :

« L’année s’était terminée par une réception dans le grand bureau du président Larry Summers. Nul besoin de dire que nous brûlions d’interroger celui qui, en plus d’une brillante carrière universitaire, avait été économiste en chef de la Banque mondiale et secrétaire au Trésor de Bill Clinton. Peu importaient ses convictions idéologiques, nous avions devant nous un homme au verbe haut qui avait été l’un des penseurs du libéralisme économique des années 1990. L’idée ne serait venue à personne de contester l’autorité que Summers pouvait exercer sur ses pairs. »

Définition
Le Dictionnaire des expressions et locutions du Robert précise que la locution avoir le verbe haut a signifié : « Parler avec hauteur et présomption ».

Le dictionnaire précise que cette locution signifie de nos jours : « Parler fort »

Le dictionnaire de l’encyclopédie libre Wikipédia, le Wiktionnaire, propose un sens figuré à la locution avoir le verbe haut, soit : « Parler avec présomption, avec autorité ».

Exemple : Il a le verbe haut; il a une voix qui sert volontiers d’écho à ses pensées; sa franchise est aussi rude que ses convictions sont fortes; ne croyant avoir rien à cacher, il ne cache rien, et son cœur est un livre ouvert que ceux-là seuls seraient excusables de ne lire point qui ne savent pas lire. — (Louis Blanc, Lettres sur l’Angleterre, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1866, t. 2, page 137)

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
7
Jan/23
0

Le mot du jour : hobo

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Samedi, 7 janvier 2023

Source de la recherche
Le paragraphe suivant tiré d’un texte d’Odile Tremblay publié dans le quotidien Le Devoir le 7 janvier 2023 :

« Je voudrais vous parler de Woody Guthrie, cet immense interprète, compositeur et guitariste américain (1912-1967), figure tutélaire du renouveau folk et de la protest song. On doit à Guthrie, au départ instrumentiste de rue, une foule de ballades remarquables sur les hobos en vagabondage durant la Grande Dépression, sur les hors-la-loi, les sans-papiers. »

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom hobo, qu’il considère comme du Québec et familier, comme suit : « Personne sans domicile fixe, qui vagabonde de ville en ville et vivote en travaillant saisonnièrement. »

L’encyclopédie libre Wikipédia précise, quant à elle, ce qui suit : « Aux États-Unis, le terme hobo désigne un travailleur sans domicile fixe se conduisant de ville en ville, le plus souvent en se cachant dans des trains de marchandises, et vivant de travaux manuels saisonniers et d’expédients. Le terme pourrait se traduire par « vagabond ». »

Wikipédia suggère, quant à l’origine du mot, qu’il peut s’agir d’un mot-valise provenant de la contraction de l’anglais homeless bohemia

Soulignons que l'auteure utilise le mot tutélaire, que nous avons déjà défini en ses pages.

P.S. Photo provenant de Wikipédia.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
6
Jan/23
0

Le mot du jour : docte

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Vendredi, 6 janvier 2023

Source de la recherche
Le paragraphe suivant tiré d’un texte de Christian Rioux publié dans le quotidien Le Devoir le 6 janvier 2023 :

« “Ce lieu évoque-t-il pour nous encore quelque chose ou n’y rencontrons-nous qu’un monde désormais révolu?” avait demandé le petit homme aux cheveux blancs dans un français à faire pâlir toute notre classe politique. En quelques mots, la question était posée. Ce pape (Benoît XVI) qui se rêvait moine rappela à la docte assemblée que ces monastères furent les lieux où durant plusieurs siècles se forma la culture européenne, puisant aux sources grecques et latines soigneusement transmises par les moines. Bien avant les universités, c’est du bouillonnement de culture né dans ces monastères, qui étaient aussi des institutions d’enseignement et des bibliothèques, qu’ont surgi la musique, la peinture, la littérature et la philosophie humanistes occidentales. »

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit l’adjectif docte, utilisé dans un sens péjoratif (par plaisanterie), comme suit : « Qui a une haute opinion de son savoir. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
5
Jan/23
0

Expressions du jour: ne pas être un totem, ne pas être coulé dans le béton

Textes et recherches de Jacques Lanciault

je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Sitka National Historical Park, Alaska, États-UnisJeudi, 5 janvier 2023

Source de la recherche
Le paragraphe suivant tiré d’un texte de Barthélemy Philippe publié sur Europe 1 le 3 janvier 2023 :

« À une semaine de la présentation publique de la réforme des retraites, Élisabeth Borne a affirmé que “l’âge de départ à la retraite à 65 ans n’est pas un totem”. La Première ministre a également martelé que “nous n’irons pas au-delà des 43 années de cotisation. (...) Personne ne devra travailler 47, 48 ans”. »

Définition
Aucun des dictionnaires que j’ai consultés ne définit l’expression ne pas être un totem.

Le dictionnaire « La langue francaise.com » définit le mot totem, au sens figuré, comme suit : « Symbole célèbre ».

Exemple : « Son allure proprette en costume, sa défense de vieux totems français comme la chasse, le nucléaire ou le foie gras… » (Lucie Alexandre, Fabien Roussel, un drôle de coco, L’Obs, 19 janvier 2022)

Au Québec, l’expression « ne pas être coulé dans le béton » veut probablement dire la même chose que ne pas être un totem!

La Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française mentionne ce qui suit quant à l’expression coulé dans le béton : « C’est sous l’influence de l’expression anglaise set ou cast in concrete qu’on emploie familièrement au Québec coulé dans le béton (ou, plus rarement, coulé dans le ciment) pour qualifier quelque chose de définitif ou d’irréversible ».

Exemple : Sa nomination n’est qu’une rumeur; ce n’est pas coulé dans le béton.

Photo ci-dessus : Un totem... au sens propre. Celui-ci a été photographié dans le "Sitka National Historical Park", en Alaska. (Photo : Jacques Lanciault, 2022)

Remplis sous: La folie des mots Mots clés: