Russell Martin pas si mauvais que ça

Revue de presse

Agence QMI, Journal de Montréal, le 29 avril 2015

S’il ne connaît pas un début de saison flamboyant avec les Blue Jays de Toronto, le Québécois Russell Martin ne présente pas des statistiques aussi mauvaises qu’elles en ont l’air.

Photo ci-dessus : Malgré sa faible moyenne au bâton, Russell Martin trouve d’autres moyens d’être utile aux Blue Jays.

Évidemment, sa moyenne au bâton de ,182 - avant le match de mardi - peut difficilement cacher qu’il éprouve certains ennuis à l’attaque.

Ayant soutiré 11 buts sur balles, Martin affiche néanmoins un taux de présence sur les buts de ,333. Qu’il frappe ou pas, il atteint les sentiers une fois sur trois.

«En marchant, c’est bon!» comme le rappelle l’expression consacrée, fortement populaire sur les terrains de baseball québécois.

Présent sur les buts
Parmi les joueurs des Blue Jays évoluant sur une base régulière, Martin est donc le quatrième meilleur élément concernant le taux de présence sur les buts. Seuls Devon Travis, Josh Donaldson, et Justin Smoak viennent devant lui.

Martin se retrouve ainsi devant les vedettes José Bautista (,317) et Edwin Encarnacion (,238). D’ailleurs, si les Blue Jays possèdent une fiche perdante depuis le début de la saison, il faut davantage pointer les faibles moyennes au bâton de ,140 de Bautista et de ,173 d’Encarnacion plutôt que celle de Martin.

Dans le baseball majeur, Martin va notamment plus souvent sur les coussins depuis le début de la saison que plusieurs des meilleurs receveurs, dont Buster Posey, des Giants de San Francisco, et Salvador Perez, des Royals de Kansas City.

À titre d’exemple, Perez a peut-être une moyenne au bâton de ,315, mais avec seulement deux buts sur balles depuis le début de la campagne. Résultat: son taux de présence sur les buts est de ,329.

Difficile avec les lanceurs
Quand les Blue Jays ont accordé un contrat de 82 millions $ pour cinq ans à Martin, ils ont d’abord voulu ajouter un général en défense.

À ce niveau, le Québécois ne déçoit pas, lui qui a déjà retiré neuf coureurs qui tentaient de voler un but à ses dépens (10 en incluant le match du 28-04). Il s’agit d’un sommet dans le baseball majeur qu’il partage avec Derek Norris, des Padres de San Diego.

Par contre, selon les statistiques, Martin tarde encore à diriger parfaitement les lanceurs de son équipe.

Les Blue Jays ont effectivement, au total, une moyenne de points mérités de 4,89. Il s’agit de la quatrième pire formation du baseball majeur à ce chapitre.

Les artilleurs des Jays ont par ailleurs accordé 74 buts sur balles, soit plus que ceux des Mets de New York (36) et des Cubs de Chicago (36) rassemblés.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.