Les beaux immeubles du centre-ville et du quartier historique de Bucarest!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 51e d’une longue série de reportages relatifs à un voyage époustouflant qui nous a menés d'Innsbruck à Bucarest en passant par une longue croisière sur le Danube. Un périple que nous avons réalisé au printemps 2023.

Bucarest, Roumanie, dimanche 7 mai 2023 - La première partie de notre promenade matinale nous a amenés à déambuler sur la « calea Victoriei » de Bucarest, de notre hôtel, le « Grand Continental », jusqu'au magnifique théâtre de l'Athénée roumain, un édifice construit en 1888… ou nous sommes entrées, même si cette visite n'était pas au programme de notre voyage Lambert.

Sortis émerveillés du théâtre, qui sert également d'écrin à de magnifiques fresques racontant l'histoire de la Roumanie, nous sommes revenus sur nos pas et avons filé en direction de la « Vieille ville », le quartier Lipscani… qui était, au début des années 1400, le lieu de prédilection des marchands et des artisans non seulement roumains, mais également autrichiens, grecs, arméniens et juifs.

Nous y sommes entrés par le superbe « passage Macca-Vilacrosse »… et y avons vu l'édifice de la Banque Nationale de Roumanie, l'auberge Hanul lui Manuc, la librairie Cărtureşti Carusel, l'église de la « Vieille Cour », la plus ancienne église de Bucarest, et ce, avant de prendre le repas du midi à la brasserie Carul cu Bere, un restaurant qui a servi ses premiers repas… en 1879!

Photo ci-dessus : Le « Palais du cercle militaire », un chef-d’œuvre néoclassique construit en 1912 par l'architecte roumain Dimitrie Maimaroiu. Pour l'heure, d'importants travaux de restauration sont en cours.

Nous sortons enchantés de notre découverte du magnifique théâtre qu'est l'Athénée roumain, dont la visite n'était pas prévue au programme.

Silvia, notre guide locale en Roumanie, nous mène dans de petites rues en pavés où prennent place de vielles maisons de style roumain datant de la fin du XIXe siècle.

Photo ci-dessus : Une belle maison décorée d'oursons roses et de cœur!

« Les maisons privées ont été nationalisées peu après la fin de la Deuxième Guerre mondiale par le régime communiste », mentionne notre guide.

« Cette situation a été maintenue jusqu'en 1989. Depuis, les locataires qui habitaient toujours leur maison ont pu les récupérer ».

« Pour les anciens propriétaires qui n'y habitaient plus, nous avons lu sur Internet que de nombreuses réclamations sont toujours, aujourd'hui, devant les tribunaux. »

Certaines maisons, malheureusement, sont « taggées », et c'est regrettable.

Photos ci-dessus : Comme un peu partout dans le monde, un certain type d'artistes de rue sont une véritable plaie pour la société.

Photo ci-dessus : Une belle maison, qui s'apparente à un petit château, a, elle aussi, été prise d'assaut par les tagueurs. Quel dommage.

Nous revenons en direction de la « calea Victoriei », l'avenue de la Victoire en français, sur laquelle nous revenons sur nos pas.

Nous repassons devant notre hôtel, le « Grand Continental » et continuons vers le centre historique.

Photo ci-dessus : Nous passons devant un immeuble où des fontaines entourent l'édifice.

Photo ci-dessus : Notre hôtel, le « Grand Continental Hotel Bucarest ».

Photo ci-dessus : De l'autre côté de la rue, tout juste face à notre hôtel, se dresse le « Novotel Bucharest City Center »… qui se hisse derrière la façade néoclassique impressionnante de l’ancien « Théâtre National de Roumanie ».

Un peu passés notre hôtel, nous apercevons le « Palais des téléphones de Bucarest », un bâtiment initialement construit selon les plans de l'architecte néerlandais Edmond van Saanen Algi (1882-1938).

Photos ci-dessus : L'édifice en béton armé, haut de 52,5 mètres, a été construit entre 1929 et 1934 dans un style « Art déco » pour être le central téléphonique abritant les liaisons mécaniques du centre de commutation de Bucarest. L'immeuble a résisté aux tremblements de terre de 1940, 1977, 1986 et 1990 ainsi qu'aux bombardements d'août 1944 des Américains, puis des Allemands. Jusqu'en 1957, il était l'édifice le plus haut de Bucarest.

Nous repassons devant le théâtre Odeon, que nous avons admiré hier, un théâtre d'une centaine de places.

Photo ci-dessus : Fermant une petite placette de Bucarest, se trouve le « Théâtre de l'Odéon », un bâtiment qui a été construit en 1911.

Photo ci-dessus : Une affiche qui annonce, en roumain, un « Chantier de construction ».

Nous passons devant le « Palais du cercle militaire », un chef-d’œuvre néoclassique construit en 1912 où des travaux de restauration sont en cours. Devant celui-ci, nous apercevons une belle fontaine, la fontaine Sarindar.

L'endroit a été construit pour répondre aux besoins sociaux, culturels et éducatifs de l'armée roumaine… et il est toujours utilisé à ces fins aujourd'hui.

Photos ci-dessus : Le palais du « Cercle militaire national » qui abrite une institution centrale accueillant les activités culturelles de l'armée roumaine. Devant l'édifice, il y a une belle fontaine, « la fontaine Sarindar » qui a été construite en 1900.

Silvia nous guide vers un passage étroit, fermé par un toit vitré. C'est une sorte de galerie. Le passage se nomme le pasajul Macca-Vilacrosse.

Photo ci-dessus : Le « Pasajul Macca-Vilacrosse » est une rue à arcades couverte de verre jaune en forme de fourche. C'est à la fin des années 1880 que la ville a décidé d'acheter les terrains pour y construire un passage de style occidental… afin de désengorger la ville. Il a été conçu par l'architecte Félix Xenopol et inauguré en 1891.

Photos ci-dessus : L'entrée du « Pasajul Macca-Vilacrosse » est sur la Calea Victoriei, tandis que l'autre extrémité, par où nous sortons, s'ouvre sur l'édifice de la Banque Nationale, dans le quartier historique de Lipscani.

À la sortie, nous nous arrêtons devant un monument qui honore la mémoire de Eugeniu Carada, qui fut le premier directeur de la Banque Nationale de Roumanie.

Photos ci-dessus : Le « Monument à Eugeniu Carada » a été inauguré le 17 février 1924, près du bâtiment de la Banque Nationale. Le monument consiste en un petit buste en bronze posé sur un socle orné de bas-reliefs et de figures allégoriques. Les éléments en bronze du groupe statuaire ont été réalisés par le sculpteur français Ernest Henri Dubois (1863-1930) et le socle en pierre par le sculpteur roumain Dumitru Mățoaanu (1888-1929).

Photo ci-dessus : Le « Palais de la Banque Nationale de Roumanie » est un bâtiment construit en 1885 selon les plans des architectes français Cassien Bernard (1848-1926) et Albert Galleron (1846-1930). Il est de style néoclassique, affichant une façade à colonnes corinthiennes.

Nous nous trouvons dans un quartier historique et piétonnier qui est très animé.

Photo ci-dessus : Une petite rue avec de nombreux commerces s'ouvre devant nous.

Photo ci-dessus : Déjà, des clients prennent place aux tables des restaurants.

Silvia nous fait entrer dans une librairie… qui fait 1000 mètres carrés, sur six étages. L'endroit se nomme « Cărturești Carusel ».

La librairie est située dans la rue Lipscani, au numéro 55.

On peut lire sur le site Internet de la librairie que : « Cărtureşti Carusel est une expérience de vie culturelle de l'ancien quartier de la ville. Elle offre un espace de lecture, de socialisation et d'exploration artistique du cœur de la ville. Avec un bistro au dernier étage, un espace multimédia au sous-sol et une galerie dédiée à l'art contemporain au premier niveau, la librairie rend hommage à la rue à la tradition commerciale vibrante où elle est située. »

Photos ci-dessus : « Le bâtiment qui abrite actuellement la librairie “Cărtureşti Carusel” a été construit en 1860 et acheté au début du XXe siècle par la famille de banquiers Chrissoveloni », nous apprend l'encyclopédie Wikipédia.

« Au cours des premières décennies de son existence, le bâtiment abritait le siège de la Banque Chrissoveloni, après quoi il devint un magasin général pendant la période communiste. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, le bâtiment a commencé à se dégrader, jusqu'en 2015, date à laquelle un projet de réhabilitation, de consolidation et de conversion de cinq ans a eu lieu. »

Nous restons à observer la foule durant quelques minutes. C'est très très animé! Puis nous sortons.

Photo ci-dessus : De belles fleurs décorent l'entrée d'un commerce du vieux Bucarest.

Notre guide nous fait entrer dans un restaurant en plein air qui est doté d'une immense terrasse où des gens sont déjà attablés. C'est une ancienne auberge qui se nomme le Hanul Manuc.

Elle note que l'endroit a été construit en 1804 et nous explique comment ça se passait autrefois dans ce restaurant, qui tenait lieu également d'hôtel.

Sur Internet, nous avons lu que « Le Manuc Inn » est l'une des attractions touristiques les plus importantes de Bucarest, un monument historique, un lieu pour passer du temps libre dans les restaurants, cafés et magasins qu'il abrite actuellement. Il est prévu qu'à l'avenir, grâce aux efforts des héritiers, il retrouvera également sa vocation d'hôtel.

Nous sortons.

Photo ci-dessus : Une cabine de transformateurs… décorée d'une belle murale. Lors de nos recherches sur Internet pour la rédaction de ce texte, nous avons constaté qu'il y a des murales semblables des trois autres côtés de la cabine. Dommage que nous les ayons ratées.

Photos ci-dessus : Nous apercevons une belle maison… dont le balcon tombe en décrépitude.

Tout à côté d'où nous nous trouvons, il y a une église où une messe est en cours… en plein air.

Il est 11 h 30… et notre accompagnatrice de Voyages Lambert, nous annonce « temps libre » jusqu'à 12 h 15. Elle nous indique le point de rendez-vous, d'où nous partirons pour le dîner dans une vieille brasserie de la ville.

Elle nous suggère d'entrer dans les boutiques de souvenirs. Grrr.

Photos ci-dessus : L'église de la « Vieille Cour » est la plus ancienne église de Bucarest, fondée par Mircea Ciobanul, pendant son premier règne, entre les années 1545-1554. Le bâtiment situé dans le vieux Bucarest servit pendant deux siècles de lieu de couronnement des princes de Valachie.

Photo ci-dessus : Une affiche qui nous apprend que Bucarest a été la première capitale au monde à être éclairée par des lampes au pétrole… c'était en 1857!

Hésitant à nous éloigner de peur de ne pas retrouver le point de rendez-vous, comme de nombreux autres membres de notre groupe, nous nous installons sur un banc au soleil!

Puis, nous rejoignons le groupe et entrons au restaurant, le Caru' cu Bere, un nom roumain qui peut se traduire par « Le wagon à bière »!

Le restaurant est connu pour sa décoration intérieure « Art nouveau » distinctive.

Photo ci-dessus : L'enseigne du restaurant.

Le restaurant est immense à l'intérieur et il y a aussi une grande terrasse. Il y a foule.

Nous avons droit à un repas de quatre services, dont le plat principal est constitué de poivrons farcis et de saucisses… C'est délicieux, surtout que je reçois une double portion de saucisses, car Céline n'aime pas.

Une consommation nous est offerte. Céline commande un verre de vin blanc, je prends une bière.

Pour desserts, un beigne fourré au pruneau, un peu comme ceux que nous avons dégustés en Pologne, accompagné de crème fouettée et nappée de sirop.

Quelque six membres de notre groupe n'ont pas pris part au repas. Malheureusement, notre accompagnatrice n'a pas annulé leurs repas… et ils ont été servis.

Photos ci-dessus : « Caru' cu Bere » tel que présenté en photos sur leur site Internet.

À suivre…
Derniers pas d'une promenade dans le quartier Lipscani et visite du « Musée du village roumain »… un musée en plein air qui s'étend sur 187 hectares.

Cette découverte mettra fin au programme de visites prévu à notre voyage de groupe… en soirée nous aurons droit à un excellent souper d'adieu à notre hôtel.

Photo ci-dessus : Dans un grand espace en plein air, nous verrons plusieurs bâtiments en bois, dont ce moulin! Le musée vise à montrer le mode de vie des différentes régions rurales de Roumanie!

Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisière sur le Danube... et un peu plus