La basilique Saint-Étienne et le monument du millénaire de la place des Héros de Budapest

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 27e d’une longue série de reportages relatifs à un voyage époustouflant qui nous a menés d'Innsbruck à Bucarest en passant par une longue croisière sur le Danube. Un périple que nous avons réalisé au printemps 2023.

Budapest, Hongrie, jeudi 27 avril 2023 - Le dernier droit de notre exploration de Budapest sera constitué d'un « tour de ville » en autocar… de la partie « Pest » de la capitale hongroise… et de deux arrêts photos!

Nous passons devant le « mémorial des chaussures », qui prend place sur les berges du Danube, puis devant l'impressionnant édifice du parlement hongrois, nous apercevons le pont Marguerite, puis nous descendons du car pour admirer l'extérieur de la basilique Saint-Étienne.

Comme déjà mentionné dans un texte précédent, elle est fermée aujourd'hui, puisqu'on est à la préparer pour recevoir dignement le pape François demain.

Nous regrimpons dans l'autocar et filons pour un dernier arrêt photo, cette fois-ci sur la « Place des Héros », elle qui est dominée par un immense monument arborant une haute colonne et de très nombreuses sculptures monumentales.

Puis, nous revenons au bateau… mais nos sorties de la journée ne sont pas terminées pour autant. Ce soir, après le souper, nous nous rendons au « Centre culturel hongrois » pour assister à une « Soirée folklorique hongroise ».

Photo ci-dessus : La « place des Héros » à Budapest est une vaste place publique monumentale. Elle a été construite pour célébrer les mille ans de l'installation des Magyars dans la plaine de Hongrie. Elle est classée au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Il est 14 h 50 lorsque nous grimpons dans l'autocar pour y aller d'un « tour de Pest »… sur la route nous ramenant au bateau!

À peine le car a-t-il pris son envol que notre guide local à Budapest, Gregory, attire notre attention sur un ensemble de sculptures de souliers qui prend place tout au bord du Danube. « Il s'agit d'un mémorial dédié aux victimes juives de la Shoah à Budapest », précise-t-il.

Lors de la préparation de notre voyage, tant Céline que moi avions hâte de nous trouver à cet endroit pour voir cette installation artistique… et émotive. De ne la voir que de l'autocar, nous désole grandement.

Photos ci-dessus : L'installation « Chaussures au bord du Danube » est un mémorial dédié aux victimes juives de la Shoah à Budapest. Il prend place sur les rives du Danube. L'œuvre installée en 2005 a été imaginée par le cinéaste hongrois d'origine turque Can Togay (1955- ) et réalisée par le sculpteur hongrois Gyula Pauer (1941-2012). (Photo provenant de Wikipédia)

« Le mémorial, souligne l'encyclopédie libre Wikipédia, est constitué d'une soixantaine de paires de chaussures en métal scellées sur les rives du Danube, sur quarante-cinq mètres de long.

Il représente les personnes fusillées par le “Parti des Croix fléchées” sur ces rives, et qui ont dû se déchausser avant leur exécution. »

Puis, nous passons devant le parlement de Budapest, un impressionnant édifice de style néogothique… nous ne nous y arrêtons pas non plus!

Photo ci-dessus : L'édifice du « Parlement hongrois » photographié de la colline de Buda plus tôt ce matin. L'édifice a été inauguré en 1896 lors des célébrations du millénaire de la Hongrie. Il possède une façade symétrique de style néogothique. Il est long de 268 m et large de 123 m. Il possède 10 cours intérieures, 13 ascenseurs, 27 portes, 29 escaliers et 691 pièces. Avec un dôme haut de 96 m, c'est un des deux plus hauts bâtiments de Budapest avec la Basilique Saint-Étienne de Pest (wikipédia).

Photo ci-dessus : Le parlement de Budapest photographié de l'autocar.

Nous voyons le pont Marguerite… « Il enjambe l'île Marguerite où se trouvent un zoo, un jardin et un centre athlétique », fait remarquer notre guide.

Photo ci-dessus : Le pont Margueritte. (Photo provenant de Wikipédia)

« Le pont Marguerite a été construit entre 1872 et 1876 par une société française, précise l'encyclopédie Wikipédia. Comme les autres ponts de Budapest, le pont Marguerite a été dynamité le 4 novembre 1944 par les Allemands. Il était alors traversé par un grand nombre de voitures et de piétons qui essayaient de fuir la ville. Le nombre de morts de ce jour-là est inconnu. Le pont a été reconstruit en 1948. »

Nous voyons plusieurs bateaux-mouches amarrés le long du Danube.

Gregory nous indique un autre pont. « C'est le pont de l'Île d'Óbuda où se tient annuellement un grand festival de musique, le Sziget Festival… un genre de Woodstock européen. »

« Le gouvernement actuel de la Hongrie, sous la direction du premier ministre Viktor Orbán (1963- ), est anti-immigration », affirme notre guide. « Le but étant de préserver l'identité culturelle hongroise. »

« Le prix des appartements a beaucoup augmenté à Budapest au cours des dernières années », soutient-il.

« Les appartements sont rares, alors les prix ont augmenté. Pour l'heure, il faut prévoir 3 000 € par mètre carré pour acquérir un logement. »

« Par contre, ajoute notre guide, ce même gouvernement soutient les familles quant à leurs prêts hypothécaires. Cette politique a permis à plusieurs Hongrois d'acquérir soit un appartement soit une maison. »

Nous passons devant l'édifice de l'Opéra d'État datant du XIXe siècle, puis devant la gare de l'Ouest, dont la façade a été conçue par les ateliers Eiffel.

La basilique Saint-Étienne
Gregory mentionne que nous nous approchons de la basilique Saint-Étienne de Hongrie, elle qui est nommée en l'honneur du premier roi du pays. C'est la plus grande église de Budapest.

« Nous allons descendre du car et nous en approcher. »

Notre guide nous rappelle toutefois que nous ne pourrons pas visiter son intérieur étant donné qu'elle est fermée actuellement en raison des préparatifs pour y recevoir le pape François demain.

Nous descendons à 15 h 15.

Photos ci-dessus : La « Basilique Saint-Étienne de Pest » est la plus grande église catholique de Budapest. Dessinée initialement dans un style néo-classique, elle se caractérise par sa riche architecture et sa taille imposante.

Tout l'espace autour de la basilique est un véritable chantier. De très nombreux ouvriers sont à peaufiner la préparation des lieux pour la visite papale du week-end (28 au 30 avril).

Photo ci-dessus : Une affiche annonce la visite papale.

Photo ci-dessus : Des rangées de chaises ont été installées à l'extérieur de l'église.

Photos ci-dessus : Les dimensions de la basilique Saint-Étienne sont impressionnantes. La base mesure 55 mètres de large et 87 mètres de long, tandis que sa coupole mesure 96 mètres de haut, il s’agit de la pointe la plus élevée de Budapest avec le bâtiment du Parlement que nous venons de voir!

La construction de la basilique Saint-Étienne s’est finalisée en 1905 après plus d’un demi-siècle de travaux. La période de construction a été prolongée en grande partie à cause de l’effondrement de la coupole en 1868.

« En 1838, Franz Listz a donné un concert ici pour aider la population victime d'une inondation », souligne Gregory.

Et notre guide ajoute que la dépouille de Saint-Étienne repose sous le maître-autel.

À 15 h 25, notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Ivana, nous annonce que nous avons « temps libre » pour les prochaines 30 minutes.

Nous marchons tout autour de la basilique pour prendre la mesure de sa grandeur.

Nous remontons dans le car à 15 h 55.

De l'autocar, nous apercevons « La Grande synagogue de Budapest ». « Une des plus grandes au monde, soutient notre guide, la plus grande étant celle de New York. »

Photo ci-dessus : La « Grande synagogue de Budapest » a été construite entre 1854 et 1859 par l'architecte viennois Ludwig Förster (1797-1863) dans le style mauresque, inspiré principalement par les modèles musulmans d'Afrique du Nord et d'Espagne (l'Alhambra).

« Il y a 22 synagogues à Budapest », fait remarquer Gregory.

L'encyclopédie Wikipédia mentionne que « le bâtiment d’origine a été endommagé par le parti pro-nazi des “Croix fléchées” le 3 février 1939, puis utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme base pour la radio allemande et aussi comme écurie. À la même époque, le ghetto de Budapest fut établi tout autour de cette synagogue. »

« Un programme de reconstruction, financé en partie par une donation de 5 millions de dollars américains de l'émigrée juive hongroise Estée Lauder ainsi que de l'acteur d'origine hongroise Tony Curtis, s’est terminé en 1996. »

Nous traversons un quartier de bars, de restos et de boutiques. Il y a une grande roue.

Photo ci-dessus : Surnommée « l’œil de Budapest », la grande roue offre du haut de ses 55 mètres des vues sur la capitale hongroise.

Notre chauffeur dirige son véhicule sur l'avenue Andrássy, l'une des rues les plus historiques de Budapest.

« C'est l'avenue des Champs Élysée de Budapest », lance fièrement notre guide. « Elle a été déclarée site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2002. »

« L’avenue, construite en 1872, fut inaugurée officiellement le 20 août 1876, mais les maisons furent construites jusqu'en 1885. Au départ, l'avenue fut baptisée Sugárút, mais elle devient la rue Andrássy en 1885, en l'honneur du comte Gyula Andrássy », souligne Wikipédia.

La place des Héros et le magnifique monument du Millénaire
Nous arrivons en vue de la « Place des Héros ». Notre chauffeur gare son véhicule et nous descendons. C'est une place immense et il y a foule.

« La place a été construite en 1896 pour célébrer les mille ans d'installation des Magyars dans la plaine de Hongrie », évoque notre guide. « Cette place est elle aussi classée au patrimoine mondial par l'UNESCO ».

Photo ci-dessus : Les deux colonnades de la « place des Héros » sont des œuvres du sculpteur György Zala (1858-1937) et de l'architecte Albert Schickedanz (1846-1915). Elles ont été réalisées entre 1905 et 1911. L'œuvre monumentale symbolisait à l'époque la grandeur de la Hongrie et son statut d'État millénaire

Photos ci-dessus : Au centre du monument du Millénaire se dresse une colonne haute de 36 mètres surmontée d'une statue de l'archange Gabriel.

Photos ci-dessus : Au pied de la colonne, une statue équestre montre le chef Árpád entouré des autres chefs des tribus magyares.

La place est baptisée « Place des Héros » en 1932, trois ans après l'érection du mémorial honorant les soldats hongrois tombés au cours de la Première Guerre mondiale. Ceux-ci sont considérés comme des héros luttant pour la patrie.

Photo ci-dessus : La tombe du « Soldat inconnu » est située au centre de l'esplanade.

Photos ci-dessus : Chacune des parties de la colonnade du monument du Millénaire, entourant la haute colonne, présente sept statues en bronze de héros hongrois. Les deux colonnades sont surmontées d'un char et d'un ensemble de statues allégoriques.

Photos ci-dessus : Au sommet de la colonnade de gauche on peut admirer « Le char de la Paix » et les allégories de la « Connaissance » et de la « Gloire ».

Photos ci-dessus : Au sommet de la colonnade de droite, on retrouve « Le char de la Guerre » et l'allégorie du « Travail » et de la « Prospérité ».

C'est assez impressionnant de voir les chars de la Paix et de la Guerre se faire face.

Photos ci-dessus : Le Musée des beaux-arts de Budapest est un immeuble qui fait face à la « Place des Héros ». Il a été construit à l'occasion des festivités du Millénaire de 1896. L'édifice à la façade néoclassique a été construit entre 1900 et 1906.

Nous regrimpons dans l'autocar et nous repartons à 16 h 30…

Gregory mentionne que le métro de la ville de Budapest comporte quatre lignes. Il ajoute que les tramways fonctionnent 24 heures par jour.

Nous apercevons une affiche publicitaire de « Ing Direct » au sommet d'un immeuble… Une compagnie qui n'existe plus au Québec, l'entreprise ayant été achetée par la banque de Nouvelle-Écosse.

Finalement, notre guide fait remarquer qu'il y a plus de 2 000 compagnies allemandes qui sont installées en Hongrie!

La circulation est lourde en cette heure de pointe hongroise. Nous arrivons finalement au quai où est amarré notre bateau un peu passé 17 heures.

Ivana, notre accompagnatrice remercie notre guide et notre chauffeur. Puis elle nous rappelle que ce soir, le souper sera servi à compter de 18 h 45, et ce, parce que nous ressortons immédiatement après pour assister à un spectacle folklorique hongrois à Budapest.

Nous descendons et filons vers notre cabine… où il fait très chaud, le soleil présent tout l'après-midi de notre côté du bateau ayant fait son œuvre.

Nous sommes exténués… Nous profitons de cette pause pour reprendre des forces.

À 18 h 45, nous rejoignons nos camarades de voyage pour le souper.

Le repas de ce soir est constitué d'une entrée de salade comprenant salami, choux et cornichons, d'un plat de goulash comme assiette principale et d'un succulent dessert à la crème, le tout évidemment accompagné de vin blanc ou rouge au choix. Un excellent repas.

Photo ci-dessus : La photographe officiel du bateau a immortalisé notre table lors d'un souper sur le MS Vivaldi.

Nous mangeons rapidement et après avoir enfilé nos manteaux, nous remontons dans le car à 20 h 30.

Photo ci-dessus : Cette même photographe avait également photographié notre bateau, le MS Vivaldi, lors de son passage devant le parlement de Budapest.

Un spectacle haut en couleur
« Nous nous rendons à la maison des minorités hongroises », précise notre accompagnatrice Ivana. En fait, il s'agit de la « Maison de la culture hongroise ».

Le spectacle met en scène quatre musiciens et deux couples de talentueux danseurs qui nous enchantent virevoltant sur la musique traditionnelle hongroise.

Nous avons également l'occasion de voir de près un artiste virtuose jouant d'un instrument hongrois original, le cimbalom. Il s'agit, nous apprend Wikipédia, d'un instrument à cordes frappées faisant partie de la famille des cithares sur table.

Photo ci-dessus : Un spectacle folklorique où les couples de danseurs nous ont subjugués! (Photo provenant d'Internet)

Le spectacle se termine vers 22 heures et nous sommes de retour à la chambre à 22 h 30.

À notre arrivée sur le bateau, nous en profitons pour admirer le côté Buda de la ville… illuminée!

Photo ci-dessus : Du côté de Buda, nous revoyons l'édifice de l'Université polytechnique et économique de Budapest… illuminé!

À suivre…
Arrivée à Kalosa, toujours en Hongrie, mais cette fois-ci dans la « Grande plaine ». Nous y allons d'une excursion en autocar et en chars à bœufs qui nous mènera à la rencontre des csikós les gardiens de troupeaux de chevaux!

Photo ci-dessus : Les « csikós » sont des cavaliers époustouflants à observer!

Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisière sur le Danube... et un peu plus