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Russell Martin: demeurer fort malgré les années
Revue de presse
Texte de Jeremy Filosa, 98,5 Sports, le 19 février 2018
Les années passent vite, Russell Martin n’est plus le jeune receveur fringant qu’il était lorsqu’il a percé dans les majeures avec les Dodgers. Avec l’âge viennent aussi les blessures. En 2017, Martin n’a joué que 91 matchs, son plus petit total en carrière.
Pour cette raison, le petit joueur québécois doit changer ses habitudes dans le but de garder la forme et surtout prendre soin de son corps.
D’ailleurs, en l’apercevant pour la première fois au camp des Blue Jays à Dunedin, il est clair qu’il a pris du poids. Une quinzaine de livres pour être plus précis. Selon lui, c’était un changement nécessaire.
De 202 lb à 217 lb
« L’an dernier, je suis arrivé en forme, j’avais fait beaucoup de yoga. J’étais très découpé à 202 livres, mais je me suis rapidement rendu compte que j’avais perdu de la puissance. J’ai beaucoup joué en début de saison et la fatigue s’est rapidement fait sentir. Présentement, je suis à 217 livres et c’est mieux comme ça. »
Martin n’a pas réinventé la roue, il s’est fié sur l’expertise d’anciens receveurs qui ont su garder la forme, même après 40 ans.
« Je pense à Brad Ausmus qui, à 40 ans, était encore performant quand j’étais avec les Dodgers. Pat Borders en est un autre, à 43 ans, qui était encore en très bonne forme physique. Alors je leur ai posé des questions, je les admirais ces gars-là. »
Présences à l’avant-champ
L’an dernier, Martin avait espéré se joindre à équipe Canada pour la Classique mondiale de baseball, en tant que joueur de 3e but. Finalement, ce projet est tombé à l’eau, mais lors de la saison 2017, il a eu l’occasion, à quelques reprises de jouer à l’avant-champ. Cette saison, il devrait s’y retrouver encore plus souvent.
« Je m’exerce déjà à prendre des roulants, nous allons sûrement en discuter. Je pense que cette saison, nous allons être plus intelligents avec mon utilisation. Lors de mes années à Pittsburgh j’étais derrière le marbre deux jours sur trois et cela avait porté fruit. J’en fais suffisamment pour être prêt lorsque l’occasion de jouer à l’avant-champ arrivera. »
Le départ d’un bon ami
Le cogneur de puissance Jose Bautista n’est plus avec les Blue Jays. Les deux clans ont finalement décidé de se séparer cette saison. Bautista était un ami personnel de Russell, eux qui ont étudié ensemble au Collège de Chipola. La perte de Bautista laisse un grand vide dans le vestiaire des Jays.
« Je comprends la business du baseball, ce n’est pas la première fois que je perds un ami de cette façon. Mais Jose était un ultime professionnel. Il représentait beaucoup sur le terrain et à l’extérieur et il était très intelligent. Tout ce qu’il avait dans la tête en termes d’information baseball est incroyable. »
« Je ne le prends pas personnel. Peut-être que l’équipe veut se rajeunir. Mais j’ai une admiration incroyable pour lui et je vais m’ennuyer. »
D’ailleurs Bautista est l’un des nombreux joueurs de renom sans contrat présentement.
« Je ne comprends pas trop ce qui se passe présentement dans le baseball. C’est vraiment bizarre, nous avons plusieurs questions, mais je ne suis pas certain que nous aurons des réponses. Ces gars-là ont fait le travail, mais ne seront pas rémunérés convenablement. Je comprends aussi que les statistiques avancées ont changé la donne. Les directeurs généraux ne regardent plus seulement la puissance. Ils ont une nouvelle façon d’analyser la valeur des joueurs. »
Plus de vitesse, moins de longues balles et toute une rotation
Avec la perte de Bautista et celle de Edwin Encarnacion l’année dernière, les Blue Jays ont perdu énormément de puissance dans leur alignement. Mais, selon Martin, ce n’est plus la seule façon de marquer des points.
« Nous avons toujours des joueurs comme Justin Smoak, Troy Tulowitzki et Josh Donaldson qui vont continuer de frapper avec puissance, mais c’est vrai que nous allons tenter de construire des points cette année. Déjà, on a commencé à parler d’y aller plus souvent avec le court et frappe. Quand tu affrontes des bons lanceurs, c’est eux qui auront souvent le meilleur sur les frappeurs de puissance. »
Autre retour à Montréal
À défaut d’avoir perdu un peu d’attaque, les Jays devraient être solides dans leur rotation de lanceurs.
« Avec Marcus Stroman, Aaron Sanchez en santé, J.A. Happ, Marco Estrada et Jaime Garcia, nous devrions avoir toute une rotation. C’est la santé qui compte le plus. »
Encore une fois cette saison Russell sera de passage à Montréal pour deux matchs (26-27 mars), cette fois contre les Cardinals de Saint Louis.
« C’est sûr que je n’ai pas la nervosité des premières années, mais je suis encore très fébrile à l’idée de jouer devant les miens au Stade olympique. »
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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