Une saison en montagnes russes

Le receveur est productif après avoir connu le pire début de saison de sa carrière

Revue de presse

Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, le 5 juillet 2016

TORONTO | Le cap de la mi-saison a été franchi au baseball majeur et les Blue Jays ont connu des hauts et des bas, étant capables du meilleur comme du pire. Russell Martin vit une saison à l’image de son équipe.

Le receveur québécois de 33 ans a connu le pire début de saison de sa carrière avant de se «raplomber» au bâton, lui qui présente une moyenne de ,292 avec cinq coups de circuit et 23 points produits au cours des 30 derniers matchs.

Photo ci-dessus : Russell Martin pense que les Blue Jays ont de bonnes chances de remonter au classement.

Il y a des jours où l’attaque des Blue Jays est en feu et d’autres où elle est éteinte. Il y a des matchs où les Blue Jays offrent de solides performances au monticule pour ensuite s’effondrer le lendemain.

Les releveurs sont régulièrement pointés du doigt, eux dont les statistiques sont parmi les pires dans les majeures.

Malgré ce manque de constance, l’équipe torontoise (46-39) n’accuse qu’un retard de trois matchs sur les meneurs de la division Est, les Orioles de Baltimore (avant la partie de ces derniers hier).

Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal avant un match contre les Indians de Cleveland le week-end dernier, Martin se disait confiant quant aux chances de voir les Blue Jays remonter au classement.

Sur la bonne voie
«On a perdu quelques matchs serrés, dont cette défaite de 2 à 1 encaissée en 19 manches vendredi, mais je trouve que l’équipe s’améliore et que nous sommes sur la bonne voie», a soutenu Martin avant de faire compter cinq points dans une victoire de 17 à 1 dimanche après-midi, au Centre Rogers.

«Nos lanceurs font du meilleur travail et l’attaque est productive malgré l’absence prolongée d’un frappeur comme Jose Bautista en raison d’une blessure», a-t-il ajouté.

Depuis le 11 juin, les Blue Jays ont claqué 42 coups de circuit, un sommet dans les majeures. Ils ont amorcé lundi soir une série de trois matchs contre les Royals de Kansas City, champions de la Série mondiale.

«La clé, en deuxième moitié de saison, sera de rester en santé et de voir nos releveurs offrir un rendement à la hauteur de leur talent afin de protéger le plus grand nombre d’avances possible», a poursuivi Martin.

«J’aime vraiment mon équipe. On a du talent sur tous les plans et je crois que nous serons au plus fort de la lutte pour remporter un autre championnat de division.»

À force de s’élancer dans le vide...
Martin a vécu un mois d’avril ardu et pénible. Ce fut même le pire mois de sa carrière, alors qu’il n’a frappé que pour une moyenne de ,150, tout en étant retiré 31 fois sur trois prises en 67 visites au marbre.

«C’est simple, ça allait si mal à un moment donné que je constituais pratiquement un retrait automatique», a lancé Martin en esquissant un sourire.

«J’ai traversé une séquence au cours de laquelle j’ai mordu la poussière huit fois de suite. J’ai développé un torticolis à force de m’élancer dans le vide!

«J’étais incapable de frapper des balles que j’avais l’habitude de bien frapper par le passé. C’était dur moralement. Il n’y a rien de pire que de connaître une telle léthargie au bâton en début de saison», a-t-il poursuivi.

«C’est embarrassant de voir sa faible moyenne au tableau indicateur. Ça prend du temps avant de pouvoir la ramener à un niveau plus acceptable», a dit Martin, qui affiche maintenant une moyenne au bâton de ,222 avec un total de 34 points produits.

Les Blue Jays présentent la meilleure moyenne d’assistance des équipes de la Ligue américaine avec 38 500 spectateurs par match. On parle d’une augmentation de 30 % par rapport à l’an dernier.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.