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Août/150
Août/150
Philippe Aumont congédié
Revue de presse
Sylvain St-Laurent, Le Droit, le 21 août 2015
Pour la deuxième fois cette saison, Philippe Aumont devra se dénicher un nouvel emploi.
Le lanceur gatinois a été libéré par les Bisons de Buffalo, vendredi midi.
Aumont s'était greffé au club école AAA des Blue Jays de Toronto immédiatement après avoir aidé l'équipe nationale canadienne à remporter une médaille d'or aux Jeux pan-américains.
Il a disputé cinq parties - quatre à titre de partant - à Buffalo. Il a conservé une fiche de 0-2 et il a alloué 12 points mérités en 18 manches de travail.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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21 août 2015
À 26 ans il est encore jeune, mais en même temps plus trop jeune non plus.
Il lance fort. Il est capable de lancer des prises. Surtout, il est capable de lancer des prises de qualité. Mais, il a tendance à perdre le marbre lorsqu’il tente d’en faire trop. Il arrive souvent à soutirer deux prises tôt dans le compte, mais ensuite c’est là que l’aspect mental de son jeu embarque. Il tente d’aller soutirer cette fameuse troisième prise à tout prix en voulant forcer le frappeur à s’élancer dans le beurre. C’est exactement là où son approche psychologique sur la butte devient déficient!
Il a une bonne balle tombante. Pourquoi ne pas simplement l’utilisé pour forcer l’adversaire à se commettre dans des balles frappées au sol à l’avant-champ?
Un retrait 4-3 est aussi efficace qu’un retrait sur des prises après tout! Même que souvent ça préserve quelques lancers et permet à des partants de rester plus longtemps dans le match.
Cela dit, je doute que d’avoir changé de rôle cette année l’ait réellement aidé à gagner des points aux yeux des dirigeants de la ligue. Il a maintenant une image d’un gars qui vient de tenter une mutation de poste dans les mineurs qui a échoué à s’établir. Les impressions sont difficiles à changer à ce niveau. D’autant plus que ça fait à peu près cinq fois qu’il joue au yo-yo en passant de partant à releveur pour aboutir partant encore une fois.
Normalement, Aumont faisait bien dans le AAA. Les rapports des dépisteurs à son égard soulignaient que c’était rendu dans les majeures que ça se gâtait pour lui. La marche semblait trop haute et que pour l’instant il semblait prit dans les limbes du baseball affilié entre deux niveaux. On le disait rendu dans son développement à mi-chemin entre le AAA et les grandes ligues. Là, il vient de se faire libérer par une équipe qui a pratiquement vidé ses filiales de ses lanceurs à la date limite des échanges. Il semblait avoir le champ libre pour s’imposer et évoluer en toute latitude. D’autant plus que le vétéran Randy Wolf venait tout juste d’être vendu aux Tigers. À deux semaines de la fin du calendrier des ligues mineures, Aumont ne se retrouvera assurément pas de poste cette année. Surtout pas avec les performances qu’il a offertes lors de son séjour à Buffalo!
Son plus gros défaut se trouve clairement entre les deux oreilles. Il semble avoir un blocage qu’il devra trouver la bonne formule pour la contrer. Sans quoi sa carrière dans le baseball affilié pourrait bien se conclure plus tôt qu’anticipé.
Je lui souhaite la meilleure des chances pour la suite de sa carrière. Il possède toutes les habiletés nécessaires pour réussir. À lui de prouver qu’il a l’étoffe pour le faire!
21 août 2015
Très intéressant commentaire, merci beaucoup. Jacques Lanciault