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Mes étés au Stade!

Revue de presse

Maurice Dumas, Le Soleil, le 11 juillet 2013

Patrick Scalabrini(Québec) Je n'apprends rien à personne. Je suis un maniaque de baseball. J'adore ce sport. C'est d'ailleurs pourquoi l'amateur prendra le dessus sur le chroniqueur dans les prochains paragraphes.

Photo ci-dessus : Les porte-couleurs des Capitales jouent au baseball pour les bonnes raisons. Les joueurs du gérant Patrick Scalabrini sont passionnés et près des amateurs. Je n'ai donc aucune gêne à dire qu'ils occupent une partie de mon été. Sans eux, je m'ennuierais du baseball! (Photo Le Soleil)

La chaleur nous rapproche du baseball. Chaque été, des gens disent ou écrivent qu'ils s'ennuient des Expos de Montréal. Moi aussi j'étais accro à cette équipe. Leur départ en 2004 m'a chagriné, mais j'étais déjà un assidu des Capitales à ce moment-là. Le choc a donc été moins brutal et la période de deuil beaucoup moins longue.

J'en vois déjà réagir ou protester. On ne peut pas comparer les Expos aux Capitales. Entièrement d'accord! Le baseball indépendant est de la petite bière à côté du baseball majeur. Ce qui ne m'empêche pas les joueurs de ce niveau de se défoncer sur le terrain et d'offrir un spectacle divertissant aux amateurs.

Mon épouse et mes enfants m'ont souvent accompagné dans mes voyages de baseball à Montréal. Il m'arrive maintenant d'assister à des matchs des Capitales avec mes petits-enfants. Ce qu'un père de famille ne ferait pas pour perpétuer la tradition.

Après le départ des Expos, j'ai fait la promesse de ne pas fréquenter les stades du baseball majeur pendant un maudit bout de temps. Je la tiens encore même si j'y renoncerai un jour. Qui a bu boira! En attendant, je consacre tous mes étés aux Capitales et je me porte pas trop mal. Mon auto prend la sortie du Stade municipal du parc Victoria sans que je tourne le volant. C'est vous dire!

La bonne formule
La formule du baseball indépendant convient à l'économie, la mentalité et la température d'une ville comme Québec. Elle l'emporte d'emblée sur le concept du baseball affilié. Je vais en surprendre et probablement en choquer certains. Je préfère me gaver des prouesses d'un Eddie Lantigua pendant neuf saisons que de voir un espoir du baseball majeur s'arrêter à Québec sans avoir le temps de défaire ses valises. Les Bryce Harper et Mike Trout de ce monde ne font que passer dans les villes du baseball mineur.

J'entends d'autres objections. La ligue Can-Am ne baigne pas toujours dans la crédibilité avec ses cinq équipes. On s'entend encore là-dessus, même si ses dirigeants travaillent fort pour la maintenir à flot. Les matchs avec des équipes de l'American Association constituent un baume sur certaines plaies. Dès ce soir, les Capitales accueilleront les Goldeyes de Winnipeg. Les champions en titre des deux circuits indépendants dirigés par le commissaire Miles Wolff promettent de bons moments.

Au fil des ans, les Capitales ont raffiné la formule du baseball indépendant en développant des thèmes comme l'identité et le sentiment d'appartenance. Ils sont solidement implantés dans la communauté. On peut toujours trouver des défauts à la Can-Am. Rien ne peut toutefois ternir la qualité des spectacles offerts par plusieurs porte-couleurs des Capitales depuis 1999. Ils en donnent peut-être un peu plus que le rapport qualité-prix?

Aux retentissants circuits d'Eddie Lantigua, on peut ajouter la grâce et l'élégance de Goefrey Tomlison au champ centre. Sans oublier les talents multiples de Sébastien Boucher et de plusieurs autres joueurs vraiment dédiés à leur sport.

Autant sur le terrain que dans les bureaux, les Capitales sont devenus la concession phare de la Can-Am. Ils ont même activement participé à la naissance des Aigles de Trois-Rivières.

Je ne suis pas différent des autres. J'aime mieux encourager des gagnants que des perdants. Les Capitales me le rendent bien. Ils sont présentement à la recherche d'un cinquième championnat d'affilée, un sixième dans les huit dernières saisons. Depuis 1999, ils n'ont connu qu'une campagne inférieure au seuil de la respectabilité de ,500. Leurs joueurs carburent à la victoire. Quelques-uns d'entre eux ont refusé d'aller ailleurs cette année parce qu'ils voulaient ajouter une autre bague à leur collection.

Les porte-couleurs des Capitales jouent au baseball pour les bonnes raisons. Ils sont passionnés et près des amateurs. Je n'ai donc aucune gêne à dire qu'ils occupent une partie de mon été. Sans eux, je m'ennuierais du baseball!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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  1. M. Dumas ,chaque fois que vous ecrivez sur le baseball votre passion est palpable, merci de continuer dècrire sur ce sport car vous pouvez faire rêver les jeunes comme vous l`avez fait avec moi du temps des Métros de Québec de la ligue Eastern . je garde un de vos articles très précieusement . Merci

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