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Blaquière rêve toujours au baseball majeur

Revue de presse

Benoît Rioux, Agence QMI, le 2 avril 2013

Jean-Luc BlaquièreRécemment embauché par les Capitales de Québec dans la Ligue Can-Am, Jean-Luc Blaquière n'a pas pour autant renoncé à son rêve de jouer dans le baseball majeur.

«Le but est toujours de se rendre dans le baseball majeur, a-t-il indiqué, lors d'une entrevue accordée à l'Agence QMI. J'espère naturellement produire des chiffres à Québec qui me permettront d'attirer l'intérêt d'une organisation.»

Ayant longtemps œuvré dans les filiales des Mets de New York, Blaquière reconnaît qu'il est parfois difficile de voir ses vieux amis se retrouver dans le «show» pendant qu'il poursuit toujours ses efforts afin d'atteindre ce même objectif. S'il se réjouit pour eux, le Québécois de 27 ans sait qu'il n'est pas si loin de grimper la dernière marche.

«J'ai été le receveur d'un gars comme Jonathan Niese à différents niveaux, a-t-il cité, à titre d'exemple. J'ai aussi joué avec Matt Harvey. L'an passé, il y avait des vétérans comme Miguel Tejada et Jamie Moyer qui jouaient avec le club-école des Orioles contre nous.»

Si son parcours est intéressant, Blaquière se relève toutefois d'une année difficile avec les Bisons de Buffalo, au niveau AAA, où il s'est retrouvé, malgré un bon début de saison, dans un cul-de-sac avec l'organisation des Mets.

«L'an dernier, je n'ai pas joué beaucoup. Pourtant, j'étais arrivé au camp en grande forme après m'être entraîné en Arizona avec Russell (Martin). J'ai eu un bon départ. Je frappais bien la balle lors des premières semaines, mais l'équipe a arrêté de me faire jouer. Il y a même des lanceurs de mon équipe qui m'aimaient bien et qui allaient voir les entraîneurs pour leur demander de m'envoyer sur le terrain. On leur répondait qu'il y avait des gens plus haut dans l'organisation qui voyaient les choses différemment. C'est comme si le gérant avait les mains liées.»

Blaquière l'avoue : il a trouvé la situation très difficile mentalement.

«Il y a eu un moment où on m'a inséré sur la liste des blessés juste pour ne pas me perdre au profit d'une autre organisation. Pourtant, on ne semblait plus croire en moi. C'était bizarre comme contexte.»

Retrouver le plaisir de jouer
Devenu joueur autonome au terme de la dernière saison, l'athlète originaire de Le Gardeur n'a pas été en mesure de s'entendre avec une nouvelle organisation, ce qui l'a amené à retrouver quelques copains avec les Capitales.

«La décision a été facile à prendre lorsque les Capitales ont démontré de l'intérêt, a affirmé Blaquière. J'ai plusieurs amis dans l'équipe, dont Jonathan Malo qui était aussi dans l'organisation des Mets il y a quelques années. Avant de penser à mes performances avec les Capitales, je suis content parce que je sais que je vais avoir du plaisir dans cet environnement-là.»

Habituellement utilisé comme receveur, Blaquière devrait être employé à plusieurs positions, dont celle de voltigeur, avec les Capitales, ce qui l'aidera certainement à tourner la page sur la dernière année.

S'inspirer de Lew Ford
Blaquière l'a su à ses dépens : il n'est pas toujours facile de conserver l'amour du baseball dans les rangs mineurs. La compétition à l'interne et la pression constante font leurs ravages. Avec les Capitales, il aura enfin l'occasion de jouer sur une base régulière et pourra du coup retrouver sa confiance.

«C'est difficile quand tu ne joues pas souvent», a-t-il souligné.

En seulement 14 matchs dans le AAA l'an dernier, Blaquière a présenté une moyenne de ,176. Sept buts sur balles lui ont néanmoins permis d'avoir un taux de présence sur les buts de ,317.

Goûter au baseball indépendant pour ensuite faire un nouveau pas vers l'avant. Pourquoi pas?

«Il y a un joueur qui se nomme Lew Ford qui jouait dans la Ligue Atlantique, un autre circuit indépendant, l'année passée pour commencer la saison. Il avait 35 ans et les Orioles de Baltimore lui ont donné une nouvelle chance. Une telle histoire peut servir d'inspiration», a noté Blaquière.

Ford a finalement participé à 25 matchs avec les Orioles, l'an dernier. Une raison de plus pour Blaquière de ne pas perdre espoir.

Garder ses contacts...
En plus de ses anciens coéquipiers qui se retrouvent dans le baseball majeur, Jean-Luc Blaquière compte sur plusieurs autres amis qui pourraient l'aider à poursuivre sa route.

«Le bouche à oreille, ça fonctionne aussi au baseball, a indiqué Blaquière. C'est toujours bon d'avoir des bons contacts.»

Pourrait-il bénéficier de son ami Russell Martin et se retrouver lui aussi dans l'organisation des Pirates de Pittsburgh?

«Je ne sais pas. Peut-être.»

En attendant la suite des choses, ses connaissances lui ont pour l'instant souhaité la meilleure des chances avec les Capitales de Québec. Parmi eux, Robert Natal, qui a brièvement joué avec les Expos de Montréal, a été le premier à s'informer sur l'avenir de Blaquière.

«Robert est un ami. Il est aussi le coordinateur des receveurs pour l'organisation des Mets de New York dans les ligues mineures. Ça fait longtemps que je le connais. J'avais 19 ans quand je me suis retrouvé avec les Mets. Robert m'a aidé à devenir un adulte. Il est une personne très importante pour moi.»

Pour la petite histoire, Natal a joué cinq matchs avec les Expos en 1992. Il a aussi porté les couleurs des Marlins de la Floride, de 1993 à 1997.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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