Des effets secondaires méconnus

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 27 septembre 2012

S’il serait étonnant qu’un deuxième nez pousse dans le cou des anciens consommateurs de produits dopants, le docteur Richard Blanchette affirme qu’il est trop tôt pour juger des effets à long terme auxquels seront confrontés les utilisateurs d’hormones de croissance synthétiques.

« Quand Éric mentionne dans sa biographie qu’il se sent parfois dans le corps d’un homme de 60 ans, je ne crois pas que ce soit lié aux cycles d’hormones de croissance qu’il a effectués.

« Ce sont plutôt les séquelles de nombreuses blessures qu’il a reçues durant sa carrière. Plusieurs sont liées à un déséquilibre entre la masse musculaire et les articulations.

« Il est anormal de faire de l’activité physique et de ressentir de la douleur en tout temps », rappelle Richard Blanchette.

Prescrire du sommeil!
Le corps humain sécrète des hormones de croissance durant la vie. À différents rythmes, évidemment. « Le peak de production s’avère à l’adolescence et le corps sécrète cette hormone durant le sommeil! C’est pourquoi je recommande aux jeunes de se coucher tôt s’ils veulent grandir et développer leurs muscles! »

Le Lyrica
Adepte de comprimés pour contrôler la douleur durant la saison 2006, Éric Gagné précise qu’il était devenu accro au Lyrica. Ces comprimés de prégabaline sont commercialisés par la pharmaceutique Pfizer, depuis 2005 au Canada. Ils servent à contrer les douleurs neurologiques, la fibromyalgie, entre autres.

Gagné consommait cinq fois la dose prescrite (2-3 comprimés), en plus de somnifères et d’anti-inflammatoires! Un cocktail suffisant pour faire vaciller un percheron!

« Je prescris du Lyrica à des patients. Lorsqu’employé selon les règles, c’est un médicament très efficace », assure Blanchette.

Futur porte-parole?
Engagé dans un combat à finir contre les produits dopants et les boissons énergisantes, Blanchette aimerait bien compter sur Éric Gagné parmi ses alliers. Mardi, l’ex-lanceur a dit espérer que son coming out puisse lancer un message de prudence aux jeunes baseballeurs du Québec.

« À l’aide de sa notoriété, c’est sûr qu’il ferait un excellent porte-parole pour notre association. Avant la publication de son livre, je n’aurais pas osé lui en parler… »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.