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Difficile de ne pas penser au 1er septembre

Revue de presse

Propos de Phillippe Aumont recueillis par Éric Leblanc, le 15 août 2012

Philippe Aumont Le 1er septembre approche à grands pas et j’avoue que cette date me trotte en tête depuis un certain temps. J’ai bien hâte de découvrir si les Phillies m’inviteront à compléter la saison avec eux.

Cela dit, je ne contrôle pas les décisions de l’organisation. Tant mieux si je suis rappelé, mais ce ne serait pas la fin du monde si ce n’était pas le cas.

Pour le moment, les joueurs demeurent dans l’incertitude parce que les dirigeants ne sont pas du style à dévoiler leurs plans et à nous informer de la situation en prévision des rappels. En fait, ce n’est pas trop de nos affaires. On doit plutôt se concentrer sur notre travail de jouer au baseball.

Dans une entrevue, le directeur du développement des joueurs des Phillies, Joe Jordan, a mentionné que je possédais l’arsenal pour évoluer au baseball majeur, mais que je devais continuer de travailler sur ma constance.

Et bien, il a totalement raison et ce n’est pas quelque chose de nouveau. C’est sans aucun doute l’aspect sur lequel je mets le plus d’efforts. Il faut comprendre que la constance renferme plusieurs aspects. Bien sûr, je dois être constant en lançant des prises et en retirant des frappeurs, mais je dois aussi produire un beau mouvement sur mes lancers.

Je peux vous confirmer que j’essaie d’accomplir cet objectif avec ma rapide, ma courbe et ma tombante (split finger).

J’essaie de trouver les points positifs dans mes performances et de bâtir là-dessus. Ma mémoire doit enregistrer comment je me sens lorsque les lancers fonctionnent le mieux et reproduire cela par la suite. Je dois sentir les mouvements de mon corps afin de bien les répéter pour que ça devienne pratiquement automatique.

L'importance de rebondir rapidement
Le 5 août, ma séquence de sept sorties sans accorder de point s’est terminée contre Pawtucket qui occupe le deuxième rang du classement devant nous (Iron Pigs de Lehigh Valley).

Malheureusement, ma série a pris fin au cours d’une sortie laborieuse sauf que ça arrive dans mon métier. J’étais fatigué et je ne l’avais tout simplement pas au monticule. Évidemment, je voulais limiter les dégâts, mais tu ne peux être au sommet de tes capacités tous les jours. En tant que bonne équipe, Pawtucket a profité du fait que je n’étais pas à mon meilleur.

Toutefois, l’important c’est de revenir en force et oublier cette sortie moins réussie. J'y suis parvenu à ma présence suivante au monticule contre Buffalo.

Quatre jours plus tard, je me suis présenté sur la butte en neuvième manche alors que nous tirions de l’arrière 9-0 contre Rochester et j’ai accordé un circuit à Chris Parmelee qui appartient aux Twins du Minnesota. C’est simple, j’ai complètement manqué ma rapide qui s’est retrouvée en plein cœur du marbre et il n’a pas raté son coup.

Par contre, dès le lendemain, j’étais de retour en neuvième manche dans une situation de sauvetage. Je devais négocier avec un joueur au deuxième but parce que ma défensive n’était pas parvenue à compléter une balle à double-jeu.

Et vous savez quoi? C’est Parmelee qui s’amenait au bâton avec deux retraits. Il aurait pu créer l’égalité avec un circuit, mais je vous assure qu’il n’est pas passé proche de toucher la balle. C’était un peu une façon de se reprendre, mais je n’abordais pas trop cela comme une revanche. Mon travail demeure de retirer les frappeurs donc je ne dois pas être si content quand ça fonctionne.

Bien sûr, je voulais revenir fort et les entraîneurs ont apprécié que je sois capable de le faire. C’était mon but et c’était encore plus agréable de le retirer sur des prises. Lorsque je suis capable d’exécuter mes lancers à point, il n’a aucune chance.

Vous aurez compris que ces petites anecdotes de ma saison sont liées à la constance. Outre cet aspect primordial, je ne vois pas un autre élément majeur à travailler dans les prochaines semaines. Ce sont plutôt des petits facteurs.

Je reviens là-dessus, mais je dois vraiment produire le mouvement recherché sur chaque lancer. Je ne veux pas que mes tirs demeurent droits ou suspendus.

Par exemple, quand j’opte pour ma sinker contre un gaucher, je veux qu’elle se dirige vers ses hanches et qu’elle revienne en tombant dans la zone des prises. Dans un tel scénario, les frappeurs perdent espoir sur le lancer et ils se font surprendre.

Jusqu’à maintenant, je suis vraiment satisfait de ma saison ainsi que de ma progression et j’ai obtenu 14 sauvetages cette année.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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