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Première pour Maxim St-Pierre comme lanceur

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, le 14 mai 2012

Maxime Sty-Pierre (Québec) C'est hier que Maxim St-Pierre est réellement devenu lanceur. Après 15 ans dans le baseball affilié comme receveur, dont six matchs dans les majeures, il a enfin regardé un frappeur dans les yeux. À 60 pieds et demi de distance. Et il a adoré ça.

Photo ci-dessus : La courte prestation de Maxim St-Pierre hier, au monticule, a réjoui le personnel d'entraîneurs des Capitales. (LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE)

Treize lancers. Une manche et un frappeur. Sa présence sur le monticule du Stade municipal de Québec n'a pas été très longue. Mais assez pour savoir que la nouvelle recrue des Capitales ne regrette pas. «C'était excitant. Il n'y avait pas d'adrénaline ben, ben, mais je voulais juste lancer des prises. Je ne voulais surtout pas baller tout le monde», a soufflé St-Pierre, une fois rentré à l'abri. Mission accomplie.

Le match n'avait pas d'importance. Ce n'était pas vraiment un match. Plutôt un entraînement conjoint avec des joueurs des Capitales Junior, qui a pris la forme d'une partie de 11 manches où 10 des 12 lanceurs des grands Capitales ont défilé sur la butte.

St-Pierre s'est amené en huitième, pour les Bleus. Comme premier opposant pas le moindre, Sébastien Boucher. Balle, roulant au deuxième-but. Josh Colafemina : prise (discutée), fausse balle, balle, faible roulant au lanceur. Jean-Sébastien Pouliot, un junior : ballon au champ gauche.

Comme tout allait bien, on s'est entendu pour que St-Pierre s'offre un frappeur de plus, en neuvième. Jeff Helps : balle (touche au sol), balle (basse), balle (haute), prise, prise et balle.

St-Pierre a ensuite fait ce qu'il avait juré de ne pas faire dans sa nouvelle vie. À la demande du gérant Patrick Scalabrini, peut-être aussi pour décompresser, il a enfilé l'équipement de receveur pour capter les offrandes à 95 m/h de son remplaçant, Chris Cox.

«J'ai ballé Helps, mais c'est parce que j'essayais mon changement de vitesse», a-t-il regretté, compétiteur jusqu'au bout du gant. «J'ai lancé à 80 ou 85% de ma puissance maximale. C'est ce que T.J. [Stanton, instructeur des lanceurs] et Michel [Laplante, président de l'équipe, ex-gérant et lanceur] m'ont demandé de faire. Je dois changer ma mécanique et ils sont contents que je sois aussi avancé que ça.»

Il a servi des balles à effet. «Moi, j'aime mon changement de vitesse, mais eux préfèrent ma courbe», fait-il valoir. À quoi Stanton réplique : «Il pense que sa courbe ne fait rien parce qu'il ne la voit pas bouger, de son point de vue, qui est nouveau pour lui. Mais tous les autres la voient», assure le joueur-entraîneur.

«Il est bien meilleur que je ne le pensais», admet Stanton. «Un succès pour une première sortie, une belle première étape», renchérit Scalabrini. Stanton précise qu'«il faudra être responsable avec son bras et gérer ses sorties. Je suspecte qu'on devra le freiner par moment. Mais pour l'instant, il lance de mieux en mieux.»

Celui qui avait lancé 10 manches avec le club-école de niveau A faible des Brewers de Milwaukee en 2007 lance aux deux jours depuis son arrivée à Québec, au début du mois. Il avouait un biceps fatigué. Il lancera de nouveau dès demain.

Deux jours avant le match inaugural de jeudi. Un moment que le baseballeur de 32 ans natif de Pintendre attend avec impatience. Une tante et quatre cousines seront dans les gradins pour l'encourager. Une autre grande première pour celui qui s'est exilé aux États-Unis à l'âge de 17 ans.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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