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Patrick D’Aoust au repos forcé et ignore quand il renfilera son masque

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, le 12 mai 2012

Patrick D'Aoust (Québec) Des coups à la tête, Patrick D'Aoust en a eu plein. Un coude, un genou, une balle. C'est le boulot d'un receveur de baseball. Sauf qu'il est maintenant au repos forcé. Et il ne sait pas quand il renfilera son masque au profit des Capitales de Québec. «Je veux juste être sûr de ne pas me ramasser légume», confie-t-il, soucieux.

Photo ci-dessus : Patrick D'Aoust espère toujours être derrière le marbre, jeudi, lors du match d'ouverture des Capitales. (LE SOLEIL, ERICK LABBÉ)

D'Aoust a été victime de quelques commotions cérébrales dans sa carrière. «Au moins une quand j'étais jeune, une l'année de notre deuxième championnat [2010, il avait raté six matchs de séries], puis une douzaine de bons contacts la saison passée», énumère le Montréalais de 26 ans.

Ce qui ne l'a pas empêché de gagner un troisième championnat de la ligue Can-Am de suite, en septembre dernier, et d'être nommé joueur défensif par excellence de l'équipe. Ni de se promettre une cinquième campagne avec les Capitales, cet été.

Sauf qu'un incident survenu durant l'hiver l'a tracassé. Durant ses cours universitaires en kinésiologie, il lui arrivait de perdre le fil. Rien de grave. Mais «il manquait une étincelle», illustre-t-il à l'aide d'un claquement de doigt. Un cours de cinésiologique lui donnait particulièrement de la misère.

Des craintes
Simple fatigue? Durant l'entre-saison, le receveur cumule trois emplois : au gym de l'Université du Québec à Montréal le matin, au programme baseball-études du Cégep Édouard-Montpetit l'après-midi, à l'académie de baseball Underground le soir. D'Aoust a néanmoins cru bon de consulter le médecin des Capitales, pour un vrai diagnostic.

En collaboration avec la neuro­psychologue Geneviève Boulard, qui s'occupe aussi des Remparts et du Rouge et Or football, le Dr Richard Blanchet a alors décrété un arrêt complet des contacts violents pour D'Aoust, jusqu'à nouvel ordre. C'était il y a un mois. Alcool et caféine sont depuis proscrits. Il doit aussi réduire sa consommation de nicotine, de tabac à chiquer.

«Je suis capable de frapper [la balle], je suis capable d'attraper. Je ne suis pas étourdi à l'effort ou rien. Je me sens prêt!» assure-t-il, après en avoir fait l'essai durant la première semaine de camp d'entraînement des Capitales, dans l'État de New York.

«Mais si je me fais encore geler, les médecins ont des craintes. Ce sont eux, les spécialistes. Ils connaissent ça plus que moi.» Les conséquences des commotions cérébrales, «c'est tellement publicisé. Les gars de la NFL et de la LNH qui se sont suicidés, ce n'est pas pour rien. Je ne veux pas en arriver là.»

Comme tous ses coéquipiers, D'Aoust rencontre le doc, ce matin. Et lundi, il a rendez-vous avec la neuropsychologue. «S'ils me disent que je ne peux pas recommencer tout de suite, ils [les Capitales] vont faire quoi? Me mettre sur la liste des blessés pour sept jours? Pour 15 jours? Je ne serai pas mieux rendu là», redoute-t-il.

Le receveur prie pour être derrière le marbre du Stade municipal jeudi soir, lors du match d'ouverture. Il travaillera déjà à mettre au point une approche plus défensive face aux coureurs qui foncent du troisième but. «J'ai appris au hockey. Tu gèles l'autre avant qu'il te gèle. Mais il y a des moyens pour se faire frapper sans te blesser», assure-t-il.

Il lui tarde de plus d'être conseillé durant plus de 100 parties par à la fois Pierre-Luc Laforest et Maxime St-Pierre. Les deux ex-receveurs cumulent 31 saisons chez les professionnels, 74 matchs dans les ligues majeures. D'Aoust se croise les doigts.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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