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Du baseball pro à saveur québécoise!

Revue de presse

Maurice Dumas, Le Soleil, le 5 mai 2012

Karl Gélinas, Pierre-Luc Laforest, Patrick Scalabrini et Michel Laplante

(Québec) Chaque printemps, des collègues de Montréal évoquent le souvenir des Expos. À n'en pas douter, ils s'ennuient du baseball professionnel du plus haut niveau. Ils ne sont pas les seuls.

Photo ci-dessus : Karl Gélinas, Pierre-Luc Laforest, Patrick Scalabrini et Michel Laplante, quelques-uns des nombreux visages francophones des Capitales .(LE SOLEIL, ERICK LABBÉ)

L'amateur de baseball que je suis regrette également les Expos. Je me tapais plusieurs voyages par année à Montréal pour aller les voir jouer. Au moment de leur départ pour Washington, j'étais un assidu des activités des Capitales, maintenant la seule équipe professionnelle de baseball au Québec. D'ailleurs, j'assiste aux matchs de l'équipe québécoise depuis sa naissance, en 1999.

Loin de moi l'idée de comparer les Capitales à une équipe majeure. Ils constituent néanmoins une belle solution de rechange pour ceux qui s'ennuient des Expos. Ils donnent un bon spec-tacle dans un calibre de jeu in-téressant. Ils présentent du baseball à saveur québécoise et ça ne coûte pas les yeux de la tête pour franchir les tourniquets du Stade municipal.

Ouverture d'esprit
Miles Wolff, un passionné de baseball de la Caroline du Nord, a tenu les Capitales à bout de bras pendant 12 ans. Il les a ensuite vendus à l'homme d'affaires québécois Jean Tremblay. L'équipe est maintenant dirigée par des gens de chez nous, comme Michel Laplante, Patrick Scalabrini et les autres. Les dirigeants des Expos n'avaient pas cette ouverture d'esprit pour les postes de direction. Pensez-y un peu! Un gars comme Claude Raymond était confiné à la radio ou à la télévision.

Bien sûr, la saveur québécoise chez les Capitales n'empêche pas la présence de joueurs canadiens, américains ou d'ailleurs. Cette philosophie leur a permis de traverser les années et de s'implanter solidement dans la communauté.

Le bilan des 13 premières campagnes est assez éloquent: quatre championnats et une fiche globale de 676 victoires contre 502 défaites. Ils n'ont connu qu'une seule saison avec une fiche inférieure à ,500.

La façon de faire des Capitales prolonge des carrières et favorise l'identification à des baseballeurs de chez nous. Des baseballeurs qui ont souvent évolué ailleurs avant de rentrer à la maison.

Les partisans de l'équipe québécoise découvriront bientôt de récentes acquisitions, comme Guillaume Leduc, Josué Peley, Jonathan Malo et Maxim Saint-Pierre. Ils se joindront aux Pierre-Luc Laforest, Karl Gélinas, Sébastien Boucher, Patrick D'Aoust et Guillaume Duguay, des compatriotes déjà en place.

D'autres joueurs du Québec ont marqué l'histoire des Capitales. La liste au complet prendrait trop d'espace, mais je m'en voudrais de ne pas mentionner Michel Laplante, Dany Prata, Ivan Naccarata, Benoît Emond et Patrick Scalabrini. Sans oublier Éric Gagné et le Québécois d'adoption Eddie Lantigua, le détenteur de tous les records offensifs de l'équipe.

Des joueurs de Québec même ont fait passer plusieurs belles soirées aux amateurs. Les Olivier Lépine, Patrick Deschênes et Michel Simard ont excellé pendant plusieurs saisons dans le baseball indépendant.

La formule des Capitales a fait ses preuves. Sans être parfaite, elle donne de bons résultats. Elle les a hissés  dans le groupe de tête de la Can-Am et ils rivalisent avec plusieurs autres organisations du baseball indépendant.

Si la porte du baseball affilié se ferme devant un Québécois, il peut toujours se réorienter dans sa province natale pour finalement jouer devant les siens. Les Capitales l'accueilleront avec chaleur et pourraient même lui redonner un second souffle.

Frappeur demandé
Le départ de Mark Minicozzi et l'incertitude autour de Pierre-Luc Laforest modifient les plans de Patrick Scalabrini, l'entraîneur des Capitales. Il s'est vite retourné pour acquérir Danny Bomback. Cet excellent frappeur ambidextre a cependant décliné son invitation.

Scalabrini est maintenant à la recherche d'un autre frappeur afin d'équilibrer son alignement offensif. Ce qui n'est pas toujours évident à cette période-ci de l'année. Plusieurs joueurs libérés par le baseball affilié se font tirer l'oreille parce qu'ils sont encore amers ou résolus à réorienter leur carrière.

Le lanceur Alexandre Pé-riard en est un bel exemple. Les Capitales l'ont courtisé, mais le baseball semble déjà de l'histoire ancienne pour lui.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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