Je ne tenais plus en place – Russell Martin

Revue de presse

Propos de Russell Martin recueillis par Nicolas Dupont avec la collaboration d’Ivan Naccarata, RDS.CA, le 8 avril 2012

Il était grand temps que ça commence, car je ne pouvais plus attendre. Honnêtement, j’étais vraiment fébrile à l’idée de voir la saison s’amorcer en fin de semaine.

Le match inaugural d’une saison représente toujours un moment spécial, même si j’en suis à ma septième année dans le baseball majeur. C’est l’aboutissement de plusieurs mois d’entraînement et d’attente. Je vois ça comme le début d’un marathon. Lorsque la première balle est lancée, tu ressens un sentiment bien spécial. À ce moment précis, tu le sais que ça compte…

Photo ci-dessus : Au fil des ans Russell Martin a endossé les dossard de plusieurs équipes. Le voici avec le dossard de l’équipe d’étoile des Amériques.

Cette série de trois matchs face aux Rays de Tampa Bay est le début d’une longue et éprouvante saison de 162 matchs qui nous transportera aux quatre coins de l’Amérique jusqu’au début du mois d’octobre. Nous savons que nous devrons aborder chaque rencontre avec sérieux, mais surtout en équipe. C’est collectivement que nous parviendrons à remporter le championnat dans la division Est de la Ligue américaine.

Ça fait drôle d’amorcer l’année à Tampa Bay, car ça fait près de six semaines que nous sommes ici, à notre complexe d’entraînement. On se sent chez nous. Toutefois, je commence à avoir bien hâte de rentrer New York et de renouer avec nos fidèles partisans. Après la série contre les Orioles de Baltimore en début de semaine, nous retrouverons enfin le Yankee Stadium.

Nous nous attendons à une bataille très féroce cette saison, car la plupart des équipes se sont améliorées. On n’a qu’à penser aux Angels qui ont ajouté les services d’un certain Albert Pujols. Les Blue Jays seront également à prendre au sérieux, eux qui sont composés de jeunes joueurs très prometteurs. Ils ont énormément de talent. Je connais personnellement quelques membres des Jays et j’estime qu’ils seront très compétitifs tout au long de la saison. Heureusement, tous mes coéquipiers se sont présentés au camp d’entraînement au sommet de leur forme et nous ne laisserons pas les autres équipes nous impressionner. Les matchs disputés lors de la Ligue des Pamplemousses nous ont préparés pour la saison régulière. Espérons maintenant que celle-ci sera un prélude à une éventuelle conquête de la Série mondiale. Car je vous l’ai déjà dit, ce sera notre seul et unique objectif en 2012.

De mon côté, j’ai simplifié mon approche au bâton sous la recommandation de notre entraîneur des frappeurs, Kevin Long. Résultat, je me sens de plus en plus confortable lorsque je me présente au marbre.

Encore une fois, nous pourrons compter sur notre gérant Joe Girardi, un homme que j’apprécie de plus en plus. Personnellement, je me sens en confiance en jouant sous ses ordres, car il sait ce que ça prend pour remporter les grands honneurs. Il est un grand gérant et une personne très agréable à côtoyer. J’écoute tous les conseils qu’il a à me prodiguer.

Le retour d’Andy Pettitte
Au camp d’entraînement, une belle surprise nous attendait alors que nous avons appris qu’Andy Pettitte avait décidé de sortir de sa retraite afin de tenter un retour au jeu en 2012.

Je ne connaissais pas Andy avant de lui parler cette année. Son professionnalisme m’a rapidement impressionné. Il a une éthique de travail irréprochable et ce sera une très belle expérience pour moi de le diriger lors d’un match de saison régulière.

Lorsque tu reviens d’une année sabbatique, tu dois redoubler d’effort pour revenir en game shape. Jusqu’ici, il a prouvé qu’il était prêt pour un retour au mois de mai, car son étoffe est déjà excellente lorsqu’il se présente au monticule. C’est un fier compétiteur qui donne toujours le meilleur de lui-même, que ce soit à l’entraînement, lors de la saison régulière ou lors d’un septième match de la Série mondiale. À l’heure actuelle, sa progression a impressionné bien du monde.

La malchance de Joba
La malchance s’est acharnée sur Joba Chamberlain alors qu’il s’est infligé une luxation de la cheville droite en s’amusant avec son fils. Cette situation est passablement regrettable puisque Joba avait fait preuve d’une belle persévérance, lui qui revenait de l’opération Tommy John.

Toute l’équipe avait hâte de voir ce qu’il avait dans le ventre cette année. C’est un lanceur excitant à voir performer et comme l’an dernier, il manquera aux Yankees et aux partisans.

C’est tout un compétiteur; il veut gagner à tout prix. Pour le moment, il est trop tôt pour dire quand il sera en mesure de revenir au jeu, mais nous espérons que sa convalescence soit de courte durée.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.