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Mon fils, la plus belle chose de ma vie!

Revue de presse

Propos de Pierre-Luc Laforest recueillis par Robert Latendresse, RDS.CA, le 31 août 2011

Pierre-Luc Laforest Même si je suis de retour au jeu depuis quelques jours, c'est la naissance de mon fils le 12 août dernier à 18h37 qui a été le fait marquant de ma vie au cours des dernières semaines.

Mon fils, Pierre-Olivier, a vu le jour dans un hôpital du Michigan. À sa naissance, il pesait sept livres et trois onces et il mesurait 21,5 pouces. En plus, il possède déjà la double nationalité, ce qui me rend un peu jaloux!

La naissance s'est bien déroulée, mais il a fallu 30 heures de travail et une césarienne pour que le miracle se produise. Je ne pensais pas que ce serait aussi long tellement ma femme, Cara, avait des contractions, mais son col ne se dilatait pas suffisamment. L'essentiel de son travail affectait son dos et je dirais qu'elle a littéralement pleuré les huit dernières heures. Les médecins lui ont même donné de la morphine pour l'aider à dormir. C'était étrange parce que toutes les cinq minutes, elle avait des contractions qui la faisaient souffrir, puis elle se remettait à ronfler. Moi, je n'arrivais pas à dormir alors grâce à une application sur mon téléphone, je comptais les fréquences des contractions. Si vous saviez comment je me sentais impuissant parce que je ne pouvais pas soulager sa douleur.

On était allé à l'hôpital à trois reprises et chaque fois, nous étions revenus à la maison. La quatrième fois, je me suis dit qu'on y allait, mais qu'on ne reviendrait qu'une fois mon fils né. Les docteurs ont cru à un certain moment que le bébé avait le cordon enroulé autour du cou et comme c'était devenu évident que ce serait une césarienne, on a décidé de ne pas attendre et de procéder à l'intervention.

Une sage-femme a accepté de filmer la naissance pendant que moi je tenais la main de Cara, qui tremblait. Je sentais la peur dans ses yeux, ce n'était pas très beau à voir. À un certain moment, j'ai craint le pire pour ma femme, mais l'infirmière m'a rassuré. D'un côté, j'ai craint pour la maman, de l'autre côté je voyais la plus belle chose de me vie. Étrange.

Dans les minutes qui ont suivi la naissance, je ne savais plus où donner de la tête et je ne savais pas quoi faire pour réconforter mon épouse, que j'ai éclaté à mon tour.

Après un peu plus de deux semaines, je peux vous dire que le bébé est parfait et on me dit qu'il ressemble beaucoup à son papa! La maman va très bien aussi. Elle a vu le médecin mercredi et tout se passe comme prévu. Elle doit toutefois respecter une période de six semaines sans forcer.

Actuellement, Pierre-Olivier et sa maman sont au Michigan. Ils seront à Québec le l4 septembre prochain. Je sais que je ne dormirai pas beaucoup quand ils seront ici, mais disons qu'avec ma vie de joueur de baseball et mes séjours dans les majeures et les mineures, j'ai fait mes classes en matière de nuits blanches. J'ai très hâte de les revoir et je promets de faire comme mes parents en matière d'éducation, c'est-à-dire de ne pas lui mettre de pression et de lui laisser faire ses choix. S'il veut jouer au baseball, je vais l'épauler sans le pousser. S'il prend une autre avenue, je vais l'encourager aussi.

J'avais tellement hâte d'être papa. Depuis que je suis de retour au Québec, je m'ennuie beaucoup de lui, mais sa naissance m'a insufflé une dose de confiance et j'adore ce qui se passe actuellement dans ma vie. Et ça se sent. Être papa est un cadeau incroyable. Le président des Capitales, Michel Laplante, m'a dit que j'avais la tête haute et que j'avais l'air d'un vrai papa. J'ai hâte de me retrouver en famille et de vivre le baseball avec mon fils. Qu'il vienne sur le terrain et qu'il expérimente ma vie de joueur et qu'il me voit frapper. Ça va être le fun, c'est mon rêve. J'ai déjà une bonne année, tout ce qui me manque, c'est un autre championnat avec les Capitales, et je sens que ça va venir.

Une opération en vue
Il reste une semaine environ à la saison avant d'amorcer les séries éliminatoires. Personnellement, je suis de retour au jeu depuis quelques jours à la suite d'une blessure à un genou. Malheureusement, la blessure n'est pas complètement guérie et je devrai être opéré le 20 septembre, une fois que la saison sera terminée. C'est moins douloureux et il y a moins d'inflammation, mais tout n'est pas au beau fixe. Le personnel médical de l'équipe fait un travail exemplaire avec moi.

Je suis utilisé comme frappeur désigné et je ressens de la douleur quand je cours. En fin de partie, c'est plus douloureux, mais je prends soin de mon genou en appliquant de la glace. Que ça fasse mal ou non, je vais passer au travers. Ça va juste demander plus de Advil.

En ce qui concerne le baseball, l'ouragan Irene a quelque peu perturbé notre horaire. Lors de notre journée de congé lundi, nous avons tenu une activité d'équipe comme nous le faisons chaque mois. L'activité, du Go-kart, était obligatoire et je pense que ces activités solidifient l'esprit d'équipe. Nous formons une vraie équipe qui se tient et il n'y a aucune clique chez les Capitales. Tout le monde a du plaisir ensemble. Je sais que c'est un cliché, mais nous formons une vraie famille.

Après le Go-kart, on a eu droit à un souper avant d'aller visiter un bar. C'était la journée qu'il fallait pour nous unir et pour nous aider dans notre route vers un troisième championnat de suite.

Nous amorçons les séries la semaine prochaine. On ne connaît pas encore nos adversaires. Ce sera soit Pittsfield, Worcester ou Brockton. On n'a pas de préférence d'un adversaire, mais disons que l'on connaît les forces et les faiblesses de chacun des clubs.

On ignore encore si Brockton va mériter son billet pour les séries. Cette équipe a beaucoup de frappeurs gauchers dans sa formation, qui ont du succès contre les lanceurs droitiers, ce qui fait plus peur. Quant à Worcester, ses gros frappeurs sont droitiers. De notre côté, nos lanceurs droitiers ont beaucoup de succès contre les frappeurs droitiers. On serait donc plus confortable contre cette équipe. De son côté, Pittsfield est un mélange des deux. Je pense que nos lanceurs aimeraient rencontrer Worcester. Si on affronte Brockton, je suis convaincu à 100% que nous allons gagner.

C'est avec confiance et agressivité que nous allons commencer les séries. Nous avons plusieurs joueurs qui ont déjà gagné. Cette expérience est essentielle en séries.

Un lanceur qui part, un autre qui arrive
La perte de l'excellent lanceur Matthew Rusch, dont le contrat a été vendu aux Red Sox de Boston, a été difficile, mais notre gérant Patrick Scalabrini a tellement fait un bon boulot au niveau du dépistage, que le départ de notre lanceur étoile fait moins mal. On a notamment des lanceurs comme Bryan Rembisz et John Mariotti. Les deux ont lancé plus de cent manches et ils présentent une fiche combinée de 19-2. Il y a aussi le lanceur recrue Jeff Duda, qui a six victoires en autant de décisions. Il est dominant. Sans oublier Karl Gélinas, toujours aussi solide. On a récemment obtenu les services de Ryan DiPietro, qui a fait une très bonne impression à son premier départ. Ce Dipietro est un gars expérimenté, ayant notamment déjà évolué dans la Ligue atlantique. En plus, il est gaucher.

En relève, on est encore solide avec T.J. Stanton. On mise aussi sur Anthony Sullivan et Jean-François Ricard, qui s'est greffé au groupe durant la saison.

La perte de Rusch fait mal, mais notre profondeur nous sauve. Son départ donne aussi de la crédibilité à notre ligue et à notre équipe. Ça envoie le message aux joueurs qu'ils peuvent toujours espérer grimper les échelons même s'ils décident de quitter le baseball affilié pour le baseball indépendant.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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