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Capitales de Québec : Kevin Denis-Fortier frappe à la porte
Revue de presse
Stéphane Cadorette, Le Journal de Québec, le 14 mai 2010
L’ouverture est rachitique, mais Kevin Denis-Fortier s’y aventure quand même. De l’autre côté de la porte légèrement entrouverte du stade municipal, le Québécois libéré l’automne dernier par l’organisation des Jays de Toronto se permet de lorgner l’un des rares postes disponibles chez les Capitales.
Le jeune joueur de 22 ans, qui a fait ses classes chez les Diamants de Québec, a renoué avec son ancien domicile, hier, parmi une infime poignée de joueurs s’étant présentés au camp d’essai de l’équipe. Retranché du baseball affilié le 1er octobre, celui qui a présenté une moyenne au bâton de ,221 en trois saisons dans l’organisation torontoise est rentré au bercail avec la ferme intention de devenir membre en règle des Caps.
Photo ci-dessus : Kevin Denis-Fortier espère que son coup de bâton l’aidera à se tailler une place au sein de l’alignement des Capitales même si les places se font rares. (Photo Jean-François Desgagnés)
« Une semaine après avoir été coupé, Michel (Laplante) m’a appelé pour me dire de me préparer pour le camp. Je me suis depuis entraîné avec le programme sports-études et au gymnase Form-O-Max. Je me sens bien », a lancé d’un ton déterminé le gaillard au gabarit de 6 pieds trois pouces et 224 livres.
Forcer la main
Évidemment, Kevin Denis-Fortier sait que les places se font rares, mais préfère éviter de se casser la tête.
« Je ne sais pas combien de postes sont ouverts, je n’ai pas osé aborder la question avec Pat (Scalabrini). La seule chose que je peux faire, c’est de leur forcer la main à me prendre. Je vais faire ce que j’ai à faire au camp et m’assurer d’avoir du fun pareil dans tout ça. »
Au dire du gérant Patrick Scalabrini, un seul poste de joueur d’utilité est véritablement ouvert, l’alignement étant pratiquement coulé dans le béton. C’est donc dire que Denis-Fortier devra batailler avec d’autres invités, soit Anthony Cross, Kyle Gilligan et Stevie Lewis, pour mériter ce privilège. Ironiquement, Gilligan a été son compagnon de chambre pendant trois ans dans la filiale des Jays.
« Il ne faut pas que je me donne l’objectif de cogner des bombes à chaque présence au bâton. On m’a dit aussi qu’il serait bien que je joue comme voltigeur ou au troisième but », a dit celui qui a surtout évolué au premier coussin au cours des dernières années après avoir passé sa jeunesse au coin chaud.
Pas un drame
Même si le joueur originaire de Québec se voit déjà dans l’uniforme des Caps, il n’en fait toutefois pas une question de vie ou de mort, cette année.
« Si je ne fais pas le club, ma carrière ne sera pas finie. Je voudrais revenir l’an prochain. Entre temps, je pourrais aller à l’école ou jouer senior. Pour l’instant, je me concentre sur ce que je peux faire ici. Je peux contrôler ce qui se passe sur le terrain, mais pas dans le bureau. L’équipe prendra la décision et la seule façon de me démarquer est de bien performer. »
Le camp d’entraînement se mettra officiellement en branle dimanche.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.
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