8
Nov/02
0

Unanimité au Conseil de sécurité de l’ONU pour exiger le désarmement irakien

Saddam Hussein se pliera-t-il aux exigences de l’ONU?

Texte de Jacques Lanciault rédigé dans le cadre d’un cours de journalisme à l’Université de Montréal

NEW YORK (d’après AFP, AP et Reuters), 8 novembre 2002 – Surprise : c’est par un vote unanime que les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont adopté, hier, la résolution proposée par les États-Unis et la Grande Bretagne quant au désarmement de l’Irak. Il se sera donc écoulé sept semaines, et un nombre incalculable de tractations, entre le moment où le président américain George W. Bush a requis l’adoption d’une telle résolution devant l’Assemblée générale des Nations unies et le vote d’hier.

La question qui est maintenant sur toutes les lèvres est de savoir si Saddam Hussein va obtempérer. Le Conseil de sécurité a fixé au 15 novembre, soit dans seulement sept jours, la date ultime à laquelle l’Irak doit accepter les termes de la résolution et s’engager à s’y conformer. S’il y a refus, la résolution onusienne prévoit que l’Irak s’expose à de « graves conséquences. »

Au moment d’écrire ces lignes Bagdad n’avait pas réagi officiellement. Cependant, l’ambassadeur d’Irak aux États-Unis, Mohammed Albouri s’est dit « très pessimiste » au vu des exigences inscrites dans la résolution.

Du côté des alliés des Américains, les réactions ne se sont pas fait attendre. Le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, qui est opposé à toute action militaire américaine contre l’Irak sans l’assentiment des Nations Unies, s’est dit très heureux de l’adoption de la résolution. Il a ajouté « qu’il incombe maintenant à l’Irak de respecter ses obligations internationales. Cette résolution lui donne une dernière chance de se conformer. »

Pour sa part, Dominique Villepin, le ministre français des Affaires étrangères, a souhaité que Bagdad se conforme à la résolution des Nations Unies dans l’intérêt du peuple irakien. « Nous souhaitons tous que l’Irak satisfasse à ses obligations, car c’est la seule façon d’éviter le recours à la force. Il est donc important que Saddam Hussein comprenne que c’est là l’intérêt même de son pays, l’intérêt de son peuple. »

Le président américain, George W. Bush, et son Secrétaire d’État, Collin Powell, ont dû multiplier les interventions, les tractations et les discussions afin d’obtenir le vote unanime de 15-0 tant souhaité. Ce n’est qu’à la toute dernière minute que la Syrie, le seul pays arabe membre du Conseil de sécurité, a fait savoir à Washington qu’elle appuierait la résolution. Un peu plus tôt, le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, avait lui aussi avisé les négociateurs américains que son pays voterait en faveur de la résolution.

Immédiatement après le dévoilement du résultat du vote, George W. Bush a encore une fois mis en garde l’Irak face à un éventuel refus de se plier aux exigences de la résolution des Nations unies. Il a été on ne peut plus clair : « S’il y a refus, les États-Unis et d’autres pays désarmeront l’Irak. » Le premier ministre britannique, Tony Blair, a pris soin d’ajouter aux propos de M. Bush, précisant que l’Irak sera désarmé par la force advenant un refus.

Remplis sous: Nouvelles Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Des évènements récents on peut comprendre qu’il n’y a pas aucun doute à propos des projets de DdV. Mais après tout, un affrontement Villepin – DSK ne ravigoterait-il pas la Ve République ?

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant