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Tourbillon d’émotions pour Charles Leblanc

Revue de presse

Jean-Philippe Arcand, La Presse +, le 14 juin 2016

Charles Leblanc

Pour la deuxième fois de sa carrière, Charles Leblanc a entendu appeler son nom à l’occasion du repêchage du baseball majeur, vendredi dernier.

Alors qu’il se prépare à faire le saut dans les rangs professionnels, Charles Leblanc admet ressentir plusieurs émotions contradictoires.

Photo ci-dessus : « Il y a trois ans, j’avais peut-être les outils nécessaires, mais j’étais plus faible mentalement. J’ai amélioré cela cette année. » - Charles Leblanc

« C’est vraiment bizarre, a-t-il expliqué lorsque La Presse l’a joint hier. Il y a de la fierté et de la joie, bien sûr. Mais en même temps, il y a de l’anxiété et une peur de l’inconnu.

« Je m’en vais dans une ville que je ne connais pas et qui est pleine de nouveau monde. Le baseball a toujours été une passion, mais maintenant, ce ne sera plus ce que je faisais après l’école. Ça devient mon gagne-pain. »

Les Rangers du Texas ont jeté leur dévolu sur l’arrêt-court lavallois au quatrième tour de l’encan, pour en faire le 129e choix au total de la séance.

Avec les Panthers de l’Université de Pittsburgh cette saison, l’athlète de 20 ans a conservé une prodigieuse moyenne au bâton de ,405, ce qui lui a permis de remporter le championnat des frappeurs dans la Conférence Atlantic Coast. Et d’attirer l’attention de bon nombre de dépisteurs.

En plus du club texan, les Athletics d’Oakland, les Tigers de Detroit et les Angels de Los Angeles, entre autres, avaient aussi manifesté un certain intérêt à son égard.

« Les Rangers étaient dans le coup depuis un moment, précise Leblanc. Un de leurs recruteurs me parlait depuis un bout de temps. Il a d’ailleurs été le seul à appeler directement à la maison pour parler à mes parents. »

MATURITÉ ET CONSTANCE
Leblanc avait été repêché une première fois en 2013, lorsque les Brewers de Milwaukee l’ont sélectionné au 33e tour. Il avait toutefois préféré demeurer dans les rangs universitaires afin d’améliorer son jeu. Une décision qui s’est avérée salutaire, selon lui.

« J’avais 17 ans et 4 ou 5 jours. J’étais le plus jeune joueur à avoir été repêché cette année-là. Je ne me sentais pas prêt physiquement et mentalement à faire le saut. J’étais une espèce d’enfant dans un corps d’adulte », explique-t-il.

« Mon talent s’est seulement peaufiné avec les années, ajoute Leblanc. La constance a toujours représenté une grande partie de mon jeu. »

Lorsqu’on lui demande de se décrire comme joueur, Leblanc estime être « facile à diriger » et doté d’une bonne éthique de travail. Une caractéristique souvent typique chez les joueurs québécois, et qui ne serait pas étrangère au fait que de plus en plus d’entre eux intéressent les équipes des ligues majeures.

« On essaie de travailler une coche de plus que tout le monde, décrit-il. C’est d’ailleurs ce que j’entends de la part des entraîneurs américains. Les Québécois ont la réputation de travailler plus fort que les autres. »

Au moment de s’entretenir avec La Presse, Leblanc se préparait à prendre l’avion afin de rejoindre les Indians de Spokane, filiale des Rangers au niveau A. S’il ne sait pas encore grand-chose au sujet de sa nouvelle organisation, il a tout de même entendu de bons commentaires quant à sa capacité à développer de bons joueurs de position.

Nul doute qu’il espère désormais devenir la prochaine de ces histoires de succès.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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