La superbe église des Dominicains à Vienne!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 3e d’une série de reportages sur une fantastique semaine à explorer la capitale de l'Autriche, la superbe Vienne. Un magnifique séjour réalisé au printemps 2023… suite à un « Voyage Lambert » de 21 jours tout au long du Danube, d'Innsbruck à la mer Noire.

Vienne, Autriche, mardi 9 mai 2023 - Après avoir réservé l'après-midi de notre retour à Vienne hier à une longue et agréable promenade dans le Stadtpark, un magnifique parc situé tout jute devant notre hôtel, nous consacrons notre deuxième journée en entier à la découverte du quartier Innere Stadt, ce qui correspond à la « Vieille ville » de Vienne.

Après avoir admiré le magnifique édifice de l'ancien Palais Coburg, aujourd'hui un hôtel de luxe, nous nous arrêtons à l'église des Dominicains. La première église sur ce site a été construite en 1237. La première pierre de l'église qui est devant nous a, quant à elle, été posée en 1631.

Évidemment, l'imposante façade nous impressionne. Mais, dès que nous entrons, nous sommes subjugués par l'intérieur baroque… qui est tout simplement époustouflant!

Photos ci-dessus : Le maître-autel de l'église des Dominicains de Vienne… un chef-d’œuvre de l'art baroque.

Le réveil vient tout naturellement ce matin. Pas de sonnerie stressante pour amorcer la journée!

Dès 8 heures nous montons au 12e étage de notre hôtel à Vienne, le AM Park Ring, là où est servi le petit-déjeuner.

Il y a peu de clients. Nous nous installons à une table sise en bordure de la fenêtre panoramique qui s'étire sur toute la longueur du restaurant.

Nous admirons de nombreux superbes édifices. Pour l'heure, nous sommes incapables de les identifier, mais lors de notre dernier petit-déjeuner ici, nous les identifierons tous facilement.

Aujourd'hui, nous nous consacrons à la découverte du centre historique de la capitale de l'Autriche.

Nous prenons notre temps. Rien ne presse. Plus personne ne nous attend. Il est 9 h 40 lorsque nous sortons de l'hôtel… Le soleil brille de tous ses feux.

Notre programme de visites prévoit, en premier lieu, la découverte de la Griechenkirche, l'église grecque en français. Mais nous nous arrêtons à plusieurs reprises avant d'y arriver.

Photo ci-dessus : L'affiche qui indique le nom de la promenade que nous empruntons dès notre sortie de l'hôtel. Le panneau précise également que « La Société autrichienne d'horticulture » y dispose d'un bâtiment d'exposition depuis 1861!

Le palais Coburg
En sortant de l'hôtel, nous tournons à droite sur la « Gartenbaupromenade ». Après seulement quelques pas, nous nous retrouvons devant un superbe édifice, c'est le Palais Coburg.

Photos ci-dessus : Le palais Coburg, un bâtiment de style néo-classique, repose sur les fondations des anciennes murailles de Vienne. Sa construction s'est achevée en 1845. Depuis le début des années 2000, le palais abrite un hôtel de luxe et deux restaurants.

Le projet original de l'édifice fut préparé en 1839 par l'architecte viennois Karl Schleps (1802-1840). Après sa mort en 1840, le palais fut achevé en cinq ans par le maître d'œuvre Adolf Korompa.

Une fois achevé, le palais ne fut habité qu'à compter de l'année 1848. Puis, en 1849, Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-1881) et son épouse Clémentine d'Orléans (1817-1907) s'y installèrent. Ce sont eux qui ont donné son nom au palais.

En 1945, le bâtiment a été sérieusement abîmé par des tirs d'artillerie et des bombes. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, des soldats russes ont occupé l'édifice.

D'importants travaux de réparation et de restauration ont été nécessaires pour transformer l'édifice en hôtel de luxe.

Photos ci-dessus : Les décorations de pierre apparaissant au sommet de l'édifice du palais Cobourg sont tout simplement superbes.

Nous passons devant un édifice affichant une très belle murale.

Photos ci-dessus : La murale est intitulée « Tisserands et commerçants de laine ». L'œuvre date de 1939 et est de l'artiste autrichien Leopold Schmid (1901-1989).

Il s'agit d'une murale réalisée en utilisant la technique du « sgraffite », un art visuel destiné à la décoration architecturale.

L'encyclopédie Wikipédia précise que la technique consiste à orner un revêtement de mortier d'un dessin gravé. L'artiste grave son trait dans une couche de chaux, appliquée en fine épaisseur sur un enduit noir. Comme pour la technique de la fresque, tant que la couche est fraîche, on peut y appliquer des couleurs diverses.

Bien que le sgraffite ait une histoire qui remonte aux civilisations anciennes, il a été en grande partie oublié jusqu'au milieu du XIXe siècle, lorsque ce médium a été relancé en Allemagne. Il est devenu un élément décoratif courant de l'Art nouveau au tournant du XXe siècle.

Photos ci-dessus : Une superbe marquette d'église à l'intérieur des fortifications de la ville prend place sur une rue tout près de la place du Dr.-Karl-Lueger.

Photos ci-dessus : Une plaque indiquant l'endroit où prenait place la « stubentor ». L'histoire de la porte a traversé au moins trois phases architecturales. La porte la plus ancienne, datant d'environ 1200, se composait d'une porte et d'une « tour noire ». Elle était partie intégrante des plus anciennes murailles de la ville, celles construites entre 1195 et 1250.

L'église des Dominicains
Nous arrivons devant la Dominikanerkirche, l'église des Dominicains de Vienne, un lieu de culte construit en 1631 sur les vestiges d'une ancienne église datant de 1237.

Photo ci-dessus : La conception de la façade est basée sur les premières églises baroques romaines, elles-mêmes inspirées de la basilique « Santa Maria Novella » de Florence.

Photos ci-dessus : La façade de l'église comprend, outre la statue de la Vierge au-dessus du portail huit autres statues en pierre. Ce sont tous des saints appartenant à l'ordre dominicain. À côté de la Vierge prient Catherine de Sienne et Agnès de Montepulciano.

Photo ci-dessus : Les édifices historiques de Vienne sont clairement identifiés par des plaques surmontées de fanions aux couleurs de la ville.

La construction de l'église des Dominicains a été commandée par l'empereur Ferdinand II de Habsbourg, précise l'encyclopédie Wikipédia. Sa construction dura trois ans, alors que l'église est consacrée en octobre 1634.

Toutefois, le dôme et la façade sont construits entre 1666 et 1674. L'église dominicaine est alors la plus grande église de Vienne, après la cathédrale Saint-Étienne.

En 1927, le pape Pie XI élève l'église au rang de basilique mineure.

Nous entrons.

Photos ci-dessus : Première vue de l'intérieur de l'église des Dominicains et de son maître-autel. C'est de toute beauté. Il y a beaucoup de décorations… c'est le propre du baroque.

Photo ci-dessus : Un superbe autel latéral.

Photo ci-dessus : La coupole peinte d'une magnifique fresque.

Photos ci-dessus : Le maître-autel est une œuvre de Karl Rösner (1804-1869). Il est décoré d'une peinture datant de 1840 de l'artiste peintre Leopold Kupelwieser (1796-1862).

Photos ci-dessus : Le maître-autel est également décoré de plusieurs statues de bronze.

Photo ci-dessus : La chaire de l'église des Dominicains.

Photo ci-dessus : L'orgue principal.

Photo ci-dessus : Une fresque très ancienne prend place tout juste en dessous de l'orgue.

Photos ci-dessus : Le plafond de la nef est remarquable. Il s'agit d'une œuvre de l'architecte et peintre allemand Mathias Rauchmiller.

Photo ci-dessus : L'église compte sur une impressionnante statuaire.

Photos ci-dessus : Une très belle pietà peut aussi être admirée dans l'église des Dominicains.

Photos ci-dessus : Deux stations du chemin de croix.

Photo ci-dessus : Un confessionnal où le pénitent est offert à la vue de tous.

Nous sortons.

À suivre…
Quelques instants seulement après avoir quitté l'église des Dominicains, nous entrons dans une autre église, la Griechenkirche, l'église grecque en français, une très belle église orthodoxe. Puis nous poursuivons notre balade dans la vieille ville de Vienne.

Photo ci-dessus : La très belle iconostase de l'église grecque de Vienne.

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