Oct/230
Salzbourg… en Autriche, vue du haut de la forteresse Hohensalzburg!
Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 11e d’une longue série de reportages relatifs à un voyage époustouflant qui nous a menés d'Innsbruck à Bucarest en passant par une longue croisière sur le Danube. Un périple que nous avons réalisé au printemps 2023.
Salzbourg, Autriche, samedi 22 avril 2023 - Déjà, notre matinée nous a permis de beaucoup apprécier la ville de Salzbourg.
Nous avons admiré les « Jardins de Mirabell », déambulé en bordure de la rivière Salzach et dans les rues étroites de la vieille ville et visité la maison natale de Mozart. Puis, nous nous sommes ébahis devant les décorations dans la magnifique cathédrale Saint-Rupert et nous nous sommes émerveillés de la vue de la forteresse dominant la ville… et ce, en plus d'avoir satisfait notre gourmandise en dégustant le fameux dessert local, le « Salzburger nockerln »!
L'après-midi promet d'être encore riche en découvertes, puisque notre promenade dans la vieille ville se poursuit encore pour une trentaine de minutes… avant que nous grimpions au sommet de la colline du Festungsberg pour visiter l'ancien château-fort des princes-archevêques… d'où nous aurons une vue imprenable sur Salzbourg!
En soirée, nous retournerons dans la vieille ville pour un souper-concert… Un concert intéressant, mais un repas qu'il nous faut tout simplement oublier.
Photo ci-dessus : Une vue magnifique sur la ville de Salzbourg du sommet de la forteresse Hohensalzburg.
Après avoir quitté le restaurant de l'Hôtel Sacher Salzburg à 13 h 45, nous marchons jusqu'au point de rendez-vous où, dix minutes plus tard, nous retrouvons nos camarades du groupe de Voyages Lambert, notre accompagnatrice Ivana et notre guide locale Anabelle. Nous repartons à la découverte de la vieille ville.
Photo ci-dessus : Marchant sur les berges de la rivière Salzach, nous avons cette vue magique sur la forteresse Hohensalzburg!
Photo ci-dessus : En cours de route vers le point de rendez-vous de notre groupe, nous croisons cette belle boutique.
Photo ci-dessus : Et nous avons de nouveau une vue imprenable sur la forteresse Hohensalzburg, elle qui a été construite initialement en 1077, avant de prendre l'aspect qu'elle affiche aujourd'hui au début du XVIe siècle. La forteresse est d'une longueur de 250 mètres, alors qu'elle a une largeur de 150 mètres!
Une belle cour intérieure : la Dietrichsruh
Nous entrons dans une des cours intérieures de l'Université de Salzbourg, « la Dietrichsruh », où il y a une statue moderne.
Photos ci-dessus : Une sculpture en marbre blanc intitulée « Awilda ». Elle est de l'artiste catalan Jaume Plensa (1955- ), qui a réalisé cette œuvre en 2010.
La sculpture est en fait un buste monumental de cinq mètres de haut, représentant une tête de jeune fille aux traits caribéens.
Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris que « Jaume Plensa a sculpté son œuvre à partir de 20 plaques de marbre individuelles. Cela donne l’impression que la tête oscille et monte en spirale vers le ciel dans un mouvement flottant semblable à une vague ».
La Dietrichsruh, qui abrite cette œuvre, est une place ouverte et pleine d'activité. La place tire son nom du jardin d'agrément que fit construire en 1606 le prince-archevêque Wolf Dietrich von Raitenau. C'est aujourd'hui un lieu de rencontre des étudiants de l'université, eux qui proviennent d'un peu partout dans le monde.
« Il y 14 autres places dans la ville de Salzbourg où l'on retrouve des œuvres d'art moderne, avance Annabelle. Par conséquent, précise-t-elle, notre ville n'est pas uniquement une ville baroque. »
Tout au fond de la cour intérieure, il y a une autre statue qui attire mon attention. Elle est dans une niche… La statue semble représenter Hercule!
Et il s'agit bien d'une statue d'hercule. Nos recherches nous ont appris que la niche était en fait « la grotte d'Hercule », un vestige de l'ancien jardin d'agrément de Dietrichsruh.
Photo ci-dessus : La statue d'Hercule, qui était au XVIe siècle l'une des sculptures les plus raffinées de Salzbourg, a été réalisée en marbre blanc entre 1600 et 1612 par un sculpteur inconnu. Elle se trouvait dans le parc du château de Klessheim de 1792 à 1952 et depuis 1952 dans la niche de la grotte de Dietrichsruh.
L'église Saint-Pierre
Nous arrivons devant l'église Saint-Pierre, « la plus vieille d'Europe », nous informe notre guide. « Elle a été construite en l'an 803. »
Notre accompagnatrice de Voyages Lambert, Ivana, fait remarquer que nous reviendrons ici ce soir pour assister à un souper-spectacle.
Photo ci-dessus : Le clocher de l'église de l'abbaye Saint-Pierre.
Photo ci-dessus : La statue d'un homme priant dans la cour de l'abbaye Saint-Pierre… tout juste à côté de l'église des franciscains.
Photo ci-dessus : Un autre beau clocher dans le ciel d'un bleu céruléen de Salzbourg.
Photo ci-dessus : Un cadran solaire qui prend place sur la façade d'une maison appartenant à l'abbaye Saint-Pierre, dans la cour principale du monastère.
Nos lectures nous indiquent que « le symbole de ce monastère bénédictin est les clés croisées de Saint-Pierre… symbole que nous retrouvons partout où l'abbaye a des installations. »
« On suppose que ces décorations étaient souvent apposées pour contrer les armoiries des princes archevêques. Cette pratique n'est pas sans rappeler les graffitis des gangs… ces dessins qui servent également à marquer l'autorité territoriale! »
Photo ci-dessus : Et de nouveau, la forteresse!
La Kapitelplatz et la Sphaera
Nous arrivons sur la Kapitelplatz, la place du Chapitre, là où tous les regards sont attirés par une gigantesque sphère dorée surmontée d'une sculpture d'homme… qui semble tout petit en raison de la grosseur de la sphère.
L'œuvre s'intitule « La Sphaera ».
Photos ci-dessus : « La Sphaera », qui est haute de 9 mètres, est composée d'une figure masculine, grande de 2 mètres, debout sur une énorme boule dorée sur la « place du Chapitre ». L'œuvre d'art a été créée en 2007, dans le cadre du « Salzburg Art Project », par le sculpteur allemand Stephan Balkenhol (1957- ).
En fouillant sur Internet, nous avons constaté que Balkenhol avait créé deux œuvres à Salzbourg. La deuxième, que nous n'avons malheureusement pas vue, est titrée « Femme au rocher » et est exposée dans un rocher près de la salle des Festivals de Salzbourg. Dommage que notre guide n'ait pas attiré notre attention sur celle-ci lorsque nous y sommes passés ce matin.
Photos ci-dessus : Une affiche en anglais explique les deux œuvres de Stephan Balkenhol, « La Sphaera » et « Femme au rocher ».... dont nous avons trouvé une photo sur Internet.
Photo ci-dessus : D'où nous nous trouvons, nous sommes directement sous le château.
Photo ci-dessus : Sur un mur nous apercevons cette superbe photo.
Photo ci-dessus : Encore des clochers… Ce n'est pas un hasard si Salzbourg est surnommée « la ville aux cent églises »!
La forteresse Hohensalzburg
Nous montons une pente abrupte dont le sol est construit de pavés, pour arriver à la station de départ du funiculaire.
« Nous allons utiliser le funiculaire pour monter à la forteresse », nous rassure notre guide.
Ouf, bonne nouvelle.
Et elle ajoute : « Le funiculaire, le Untersbergbahn en allemand, a été construit en 1892. Il est le plus ancien funiculaire encore en fonctionnement en Autriche. La voie menant à la forteresse est longue de seulement 200 mètres, mais en altitude, nous grimpons de pas moins de 99 mètres! »
« Un peu grâce au funiculaire, la forteresse est devenue au fil des ans la cinquième attraction touristique la plus visitée d'Autriche! »
Photo ci-dessus : Un de nos billets de funiculaire.
Photo ci-dessus : La montée en funiculaire est rapide, seulement une minute!
« Les princes-archevêques n'aimaient pas venir ici, souffle notre guide, car à l'époque, il n'y avait pas de funiculaire. Qui plus est, outre le fait que l'accès était difficile, le château n'offrait pas de commodités. »
« La forteresse Hohensalzburg est juchée en haut du Festungsberg, une colline qui culmine à 542 mètres… au-dessus des toits de la ville baroque.
« Il s'agit du plus grand château-fort entièrement conservé au centre de l’Europe », lance fièrement Annabelle.
Nous y arrivons et descendons du funiculaire. Wow! Nous avons droit à une vue à 360 degrés sur la ville et ses environs.
Photos ci-dessus : Une première vue sur la ville de Salzbourg des hauteurs du quai de débarquement du funiculaire.
« Sur place, il y a une petite église et plusieurs musées et aussi un chemin de ronde », annonce notre guide locale.
Notre accompagnatrice, Ivana, informe le groupe qu'il y a 450 marches à gravir lors de la visite de la forteresse. Elle suggère aux personnes qui ne se sentiraient pas la force de réaliser une telle ascension de nous attendre ici, car nous y revenons au terme de notre visite.
Six membres du groupe décident de retourner à l'hôtel, tandis que quelques autres attendront notre retour.
Il est 15 h 10 lorsque nous amorçons la visite.
Photo ci-dessus : La muraille de la forteresse est impressionnante.
Tout en marchant, Annabelle nous entretient de l'histoire la forteresse de Salzbourg.
« C'est l’archevêque Gebhard de Zähringen (1040-1110) qui a fait ériger la forteresse, mais c'est le prince-archevêque Leonhard von Keutschach (1422-1519) qui a donné à la forteresse son apparence actuelle. »
« Le but initial de la forteresse était de protéger la principauté et surtout les princes-archevêques des attaques ennemies. Et cela a réussi, car durant toutes ces années, la forteresse n’a jamais été prise par des troupes étrangères. »
« Les attraits principaux du château, nous indique Annabelle, sont le “Musée de la forteresse” où nous pourrons admirer une remarquable maquette montrant la ville de Salzbourg en 1612, le “Musée du régiment Rainer”, les appartements princiers et le “Musée des marionnettes”. » »
Nous montons.
Photo ci-dessus : Sur un des murs, les princes-archevêques ont fait graver leurs armoiries.
Nous voyons l'église de la forteresse, l'église Saint-Georges construite en 1501 par le prince-archevêque Leonhard von Keutschach.
Photos ci-dessus : Un cadran solaire, un relief de la crucifixion du Christ et un monument au prince archevêque Leonhard von Keutschach prennent place sur un mur extérieur de l'église.
Nous entrons tout d'abord dans une salle où il y a une maquette de la forteresse.
Photos ci-dessus : Une magnifique maquette de la forteresse.
Puis dans la salle de la musique…
Photos ci-dessus : La salle de la musique soutenue par des colonnes de bois torsadées.
Nous entrons dans les appartements princiers, en commençant par la grande salle dorée, une salle de réception où les colonnes torsadées sont d'origine. Le plafond est bleu azur avec des étoiles dorées.
Photo ci-dessus : Les portes sont également d'origine, nous remarquons le blason de Leonhard von Keutschach… où il y a une betterave.
Nous voici maintenant dans la « petite salle dorée ». « Elle a été restaurée il y a deux ans », mentionne notre guide.
Photos ci-dessus : Il y a un superbe poêle de faïence… très décoré et très coloré. « Il a été réalisé au XVe siècle », affirme Annabelle.
Nous passons dans la chambre à coucher où il n'y a rien de particulier à mentionner.
Puis, nous pénétrons dans un autre musée, celui du régiment Rainer.
Photo ci-dessus : Un chevalier tenant une épée. Il prend place à l'extérieur du musée du régiment Rainer.
Le musée accueille une toute nouvelle exposition où l'on présente une maquette de la forteresse et de la ville… La maquette de la vieille ville de Salzbourg a été minutieusement conçue en trois dimensions. Le niveau de détail est impressionnant. Une fine couche de sel assure l'éclat cristallin des bâtiments!
Photos ci-dessus : Le centre-ville tout entier brille tout en blanc. En fait, c’est le sel qui donne cet éclat incomparable à la maquette qui montre la ville de Salzbourg en 1612. Cet « or blanc », qui autrefois a permis à la ville, au pays et aux archevêques de s'enrichir…
Nous continuons à monter d'autres marches et nous nous retrouvons à l'extérieur pour une vue magnifique…
Photos ci-dessus : Une vue sur les Alpes... enneigées!
Photos ci-dessus : En encore la vue sur la ville de Salzbourg.
Photos ci-dessus : Le château vu de l'intérieur de la forteresse.
La visite se termine à 16 heures.
Nous redescendons avec Annabelle, car Ivana est déjà retournée à l'hôtel avec une de nos compagnes voyageuses qui ne pouvait plus continuer.
Après la descente en funiculaire, nous marchons jusqu'à notre hôtel où nous arrivons à 16 h 45, évidemment épuisés.
Une soirée difficile
À 18 h 45, nous redescendons à la réception de l'hôtel pour rejoindre le groupe.
Nous quittons à pied… après avoir attendu notre accompagnatrice durant plus d'une dizaine de minutes!
Notre chauffeur Bogdan mène une partie du groupe, dont nous sommes, à bon port, alors qu'Ivana et quelques autres voyageurs se perdent dans le dédale des petites rues de la vieille ville.
C'est Bogdan qui a ramené Ivana et son groupe jusqu'à l'église Saint-Pierre… en allant les chercher!
Nous entrons au St Peter Stiftskulinarium où la publicité vante les lieux en ces termes : « Depuis plus de 1200 ans, l'hospitalité et les délices culinaires se vivent ici. En tant que plus ancien restaurant d'Europe St. Peter allie cuisine gastronomique, bonne humeur, musique et vin au milieu des anciens murs du centre-ville de Salzbourg! »
Nous entrons. Il y a plusieurs salles… où des groupes comme le nôtre bénéficient d'un repas et d'un concert. Les musiciens se déplacent d'une salle à l'autre après chacune de leurs trois prestations de 20 minutes. Ces présences sont intercalées entre les trois services du repas.
Le service est très très lent. Et comble du malheur, nous sommes la toute dernière table servie, tant pour l'apéro, que le vin et le repas!
Et encore du poulet au menu ce soir! Depuis le début du voyage de groupe, les repas se ressemblent de soir en soir! Seule la préparation diffère.
Mais ce soir, probablement dû au grand nombre de convives, la cuisson n'est pas à point. Le poulet a l'apparence et la dureté d'une roche et les légumes ne sont pas assez cuits!
Le premier service nous amène un consommé de bœuf… et après le poulet, le dessert est constitué d'un minuscule nockerln…
Bref, nous avons trouvé la soirée fort longue, et ce, même si une partie du concert nous a plu.
Finalement, nous revenons à l'hôtel à pied, tous ensemble. Nous entrons dans notre chambre à 23 h 30… exténués.
Si cet après-midi, il a fait chaud, ce soir c'était passablement froid.
Demain, nous devions profiter d'une matinée libre et d'un départ à midi pour l'abbaye de Melk, mais notre accompagnatrice nous a avisés en cours de soirée que nous partirions à 10 heures!
Dommage, car nous avions prévu retourner à la Mozartplatz pour voir une plaque commémorative placée en l'honneur de Constance Mozart et une sculpture de son fils prodige sur un piédestal, une statue dévoilée en 1842 en présence des fils de Mozart.
À suivre…
Visite de l'abbaye de Melk… et route vers Vienne!
Photo ci-dessus : Les bâtiments de l'abbaye bénédictine de Melk, qui surplombe le Danube, datent de l'époque baroque, c'est-à-dire du début des années 1700.
Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisière sur le Danube... et un peu plus
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