À la découverte de la capitale du Tyrol : Innsbruck (1re partie)

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 3e d’une longue série de reportages relatifs à un voyage époustouflant qui nous a menés d'Innsbruck à Bucarest en passant par une longue croisière sur le Danube. Un périple que nous avons réalisé au printemps 2023.

Innsbruck, Autriche, jeudi 20 avril 2023 - Après avoir consacré notre première visite à Innsbruck à l'ascension spectaculaire de la montagne de la ville, la « Nordkette », et ce, jusqu’à 2 269 mètres d'altitude, nous y allons maintenant de la traversée du Hofgarten, un parc aménagé il y a plus de six cents ans et l'où ont peut encore admirer des plantes mises en terre par l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche!

De l'autre côté du jardin, nous rejoignons notre premier guide local du voyage, Harrald. Celui-ci nous convie à une longue promenade dans la capitale du Tyrol, tantôt en autocar tantôt à pied.

Cette balade d'un peu plus de trois heures commence par un tour de ville en autocar… avec un premier arrêt au pied de la colline du Bergisel où nous pourrons apercevoir au loin le fameux « tremplin à ski » d'Innsbruck et entrer dans la « Basilique de Wilten », elle qui est considérée comme la plus belle église rococo du pays.

Puis nous revenons à notre point de départ et retraversons le Hofgarten, passant devant le très beau Musikpavillon. Cette traversée nous ramène au palais impérial, tout près d'où nous avons dîné.

Nous entrons dans le palais impérial, où malheureusement les photos sont interdites… et terminons notre découverte d'Innsbruck en arpentant la rue principale de la « vieille ville », la Maria-Theresien-Straße, où notre guide nous amène devant le « balcon au petit toit d'or »… comme l'avait fait notre accompagnatrice la veille!

Photo ci-dessus : Le « Tremplin olympique de Bergisel » a été restauré en 2002 et remodelé quant à son apparence par l’architecte Zaha Hadid, elle qui a aussi conçu les gares du funiculaire que nous avons emprunté ce matin. Le tremplin est devenu alors une attraction sportive et touristique de premier plan pour la ville d'Innsbruck. Dommage que nous ne nous en approchions pas.

Au terme du dîner, après avoir admiré la superbe fontaine Léopold V, nous nous rendons au point de rendez-vous rejoindre les membres du groupe de voyageurs Lambert.

Nous sommes devant le Tiroler Landestheater, le « Théâtre d'État du Tyrol », lui qui est situé à proximité du quartier historique de l'Altstadt, la vieille ville, entouré de la Hofburg impériale et du Hofgarten, tout près du Kongresshaus.

Photo ci-dessus : C'est entre 1653 et 1655 que l'archiduc Ferdinand-Charles (1628-1662) fit construire le théâtre de la cour à cet endroit. Toutefois, le théâtre d'origine a été transformé en style classique par l'architecte vénitien Giuseppe Segusini (1801-1876) entre 1844 et 1846. Les quatre piliers corinthiens de l'entrée principale sont un élément frappant du bâtiment.

Photo ci-dessus : Lors de notre passage à Innsbruck, « La Traviata » de Giuseppe Verdi était au programme du « Landestheater ».

Photo ci-dessus : De partout dans Innsbruck, nous apercevons les sommets enneigés des montagnes. C'est tout un dépaysement.

Un superbe parc, le Hofgarten
Il est 13 h 45 lorsque notre accompagnatrice, Ivana, constate que tous les membres du groupe sont présents. Elle nous informe que nous allons traverser le Hofgarten, un parc d'une superficie de 10 hectares, qui comme mentionné précédemment a été aménagé il y a plus de six cents ans.

Photo ci-dessus : « Le “Hofgarten” a été aménagé à l'origine sur le site d'une prairie fluviale sous la direction de l'archiduc Ferdinand II (1578-1637) au XVIe siècle. À l'époque, c'était l'un des jardins les plus élaborés aménagés au nord des Alpes. Au cours de ses 600 ans d'histoire, il a été transformé en jardin Renaissance, en jardin à la française et, depuis 1858, en jardin paysager anglais », nous apprend l'encyclopédie libre Wikipédia.

Photo ci-dessus : Dès notre entrée dans le « Hofgarten », nous nous retrouvons devant une murale aux belles couleurs vives.

Nous traversons tranquillement le jardin où il y a de belles jonquilles en fleur. Le parc est très propre et très bien aménagé.

Photos ci-dessus : Un bel aménagement paysager en forme d'étoile réalisé avec des jonquilles et des tulipes.

Photo ci-dessus : Il est tôt au printemps et tous les arbres ne sont pas encore en feuilles… ce qui nous permet d'entrevoir la montagne entre les branches.

Photos ci-dessus : La ville au pied de la montagne… Des images époustouflantes.

Tour de ville
À 14 heures, nous retrouvons notre autocar dans le stationnement. Ivana rencontre notre premier guide local. Après avoir discuté quelques instants, probablement pour s'assurer du programme, notre accompagnatrice nous le présente. Il se nomme Harrald.

Photos ci-dessus : Harrald, notre premier guide local du voyage, et notre accompagnatrice, Ivana.

Nous montons dans le car pour un tour panoramique de la ville… incluant quelques arrêts.

D'entrée de jeu, notre guide nous mentionne que « le land du Tyrol, une région alpine de l’Europe centrale, s’étend en partie en Autriche et en partie en Italie, une situation qui résulte d'un partage du territoire effectué au terme de la Première Guerre mondiale. »

« Toutefois, ajoute-t-il, aujourd'hui, la partie italienne est nommée région du Trentin-Haut Aldige, plutôt que région du Tyrol. Innsbruck est situé à seulement 30 km de la frontière italienne. »

« Le Tyrol autrichien compte un peu plus de 750 000 habitants, dont quelque 130 500 habitent Innsbruck, qui est la capitale. »

« L'Autriche, quant à elle, vient tout juste d'atteindre les 9 millions d'habitants, et ce, suite à l'arrivée massive de réfugiés ukrainiens. »

« La ville d'Innsbruck, qui a été fondée en 1180, est une ancienne principauté des Habsbourg. »

« La ville est une grande cité universitaire où on retrouve quelque 30 000 étudiants! »

Le mémorial Andreas Hofer
Nous nous arrêtons devant un parc situé au pied de la colline du Bergisel, tout près d'un monument. Il s'agit d'un mémorial qui rend hommage à Andreas Hofer (1767-1810), un héros national tyrolien et un combattant de la liberté.

L'encyclopédie libre Wikipédia nous apprend qu'en 1809, lors de la lutte pour la liberté du Tyrol, Hofer mena à trois reprises les Tyroliens à la victoire sur les troupes françaises de Napoléon Bonaparte. Il fut ensuite capturé par les Français et exécuté le 20 février 1810.

Photo ci-dessus : Le mémorial à Andreas Hofer a été érigé entre 1889 et 1892 sur la base d'un projet du sculpteur autrichien Heinrich Natter (1844-1892). La statue est en bronze et plus grande que nature. Elle repose sur un socle en porphyre de Bolzano qui pèse environ dix tonnes. Hofer est représenté comme un commandant déterminé avec un chapeau à larges bords et un drapeau à la main. Sur les côtés se trouvent deux aigles aux ailes déployées.

Photo ci-dessus : Les drapeaux du Trentin, du Tyrol du Sud, d'Innsbruck, du Tyrol, de l'Autriche et de l'Union européenne flottent au vent sur le parvis du musée panoramique du Tyrol, au pied de la colline du Bergisel à Innsbruck.

Photo ci-dessus : Et encore les montagnes aux sommets enneigés.

Notre guide précise que le Tyrol, et principalement la ville d'Innsbruck, a été la cible de nombreux bombardements lors de la Deuxième Guerre mondiale. Harrald ne s'attarde pas sur la guerre…

« Avant 1950, les pistes de ski descendaient jusque dans la ville d'Innsbruck », enchaîne-t-il. « Ce n'est plus le cas aujourd'hui en raison du manque de neige… probablement une conséquence des changements climatiques. »

« Mais Innsbruck demeure malgré tout une ville de skieurs, d'ailleurs fait remarquer notre guide, annuellement, les hôpitaux de la ville utilisent huit tonnes de plâtre pour réparer les fractures que subissent des skieurs! »

L'abbaye de Wilten
Harrald nous mène devant un monastère : « C'est l'abbaye de Wilten, dit-il, un monastère toujours propriété des moines aujourd'hui. Il a été fondé en 1138 par l'évêque Reginbert de Brixen à Wilten, un quartier d'Innsbruck situé au pied de la colline du Bergisel ».

Quand même curieux que l'on parle d'une colline alors qu'elle s'élève à 746 mètres d'altitude… 2774 pieds!

Photos ci-dessus : L'église de l'abbaye de Wilten.

Bordant l'église, on trouve un vieux cimetière fleuri à souhait!

Photos ci-dessus : Le très beau petit cimetière de l’Abbaye de Wilten.

Photos ci-dessus : Innsbruck compte sur un réseau de tramway. La première ligne de tramway, à traction à vapeur, a été mise en service en 1891!

Le Tremplin du Bergisel
Harrald nous indique au loin le fameux « Tremplin du Bergisel ». Un tremplin olympique pour le saut à ski!

« Innsbruck a été le théâtre des Jeux olympiques d'hiver de 1964 et de 1976 et le tremplin, qui a été construit à la fin des années 1910, a été utilisé tant en 1964 qu'en 1976. Aujourd'hui, il sert principalement pour la Coupe du monde de saut à ski et de la tournée internationale des quatre tremplins. »

Photos ci-dessus : Le « Tremplin olympique de Bergisel » a été restauré en 2002 et remodelé quant à son apparence par l’architecte Zaha Hadid, elle qui a aussi conçu les gares du funiculaire que nous avons emprunté ce matin. Le tremplin est devenu alors une attraction sportive et touristique de premier plan pour la ville d'Innsbruck. Dommage que nous ne nous en approchions pas.

Photos ci-dessus : D'où nous sommes la vue sur les montagnes est superbe… imaginez celle du skieur qui prend place au sommet Tremplin olympique de Bergisel!

À suivre…
Poursuite de notre découverte de la « vieille ville » d'Innsbruck!

Photo ci-dessus : La décoration de l'église « Notre-Dame des quatre piliers » est époustouflante.

Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Croisière sur le Danube... et un peu plus