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Charles Leblanc : doux souvenirs de 2016

Charles Leblanc se remémore sa journée de repêchage

Revue des presse

Mathieu Boulay, Le Journal de Montréal, le 1er juin 2019

Charles Leblanc, RoughRiders de Frisco

Au cours des prochains jours, quelques joueurs québécois seront sélectionnés par une équipe du baseball majeur. Cependant, la route est longue et ardue avant qu’ils aient leur place au soleil.

La preuve ? Seulement un joueur repêché sur cinq parvient à évoluer dans les majeures. Le Journal de Montréal est allé à la rencontre de deux des plus beaux espoirs québécois : Abraham Toro et Charles Leblanc.

CORPUS CHRISTI | Lorsqu’une équipe du baseball majeur sélectionne un joueur, elle sait qu’elle vient de changer le cours de la vie de l’athlète. Ce fut le cas pour Charles Leblanc, qui a été repêché par les Rangers du Texas en 2016.

En 2013, Leblanc avait été repêché par les Brewers de Milwaukee au 33e tour, le 992e joueur au total. À ce moment-là, il portait les couleurs de l’école secondaire préparatoire Vanier à Toronto. Toutefois, il ne se sentait pas encore prêt à faire le grand saut.

Photo ci-dessus : Avec les RoughRiders de Frisco dans la Ligue du Texas, Charles Leblanc est un cogneur redouté par les lanceurs adverses.

Il est retourné dans l’encan amateur en 2016, et cette fois fut la bonne. Le joueur d’avant-champ a été réclamé par les Rangers au quatrième tour (129e sélection).

« Je ne m’attendais pas à être repêché cette année-là », raconte Charles Leblanc lors du passage du Journal à Corpus Christi, la semaine dernière. « J’avais des chances parce que j’avais connu une bonne saison avec l’Université de Pittsburgh.

« Si je n’étais pas repêché, ça ne me dérangeait pas de retourner pour une troisième année avec cette équipe. C’était mon plan A. »

À Cape Cod
Pour les trois journées du repêchage, il s’est retrouvé à Cape Cod. Il était prévu qu’il joue dans la ligue estivale de cet endroit en compagnie de quelques coéquipiers de Pittsburgh. « J’ai écouté la première soirée avec eux parce qu’un de nos coéquipiers [T.J. Zeuch] avait des chances de sortir au premier tour, et ça s’est produit avec les Blue Jays. Pour la deuxième journée, ma famille et ma belle-famille avaient fait la route pour l’occasion. »

Durant la troisième ronde, les Tigers de Detroit l’ont contacté et lui ont demandé quel montant il exigerait pour son boni à la signature de son contrat. Leblanc n’a pas trop su quoi répondre. La conversation s’est terminée. Les Tigers ont choisi un autre joueur.

« Mon agent m’a dit de demeurer près du téléphone. Je continuais de suivre les sélections sur internet. Après la troisième ronde, je suis allé dans ma chambre de ma maison d’accueil pour faire le vide et je me suis alors demandé si j’avais fait une erreur avec le recruteur des Tigers. »

Direction Texas
Puis, le moment tant attendu est arrivé. Les Rangers du Texas ont jeté leur dévolu sur le Québécois, à la grande joie de tous les gens qui entouraient le joueur d’avant-champ.

« Même si les choix défilaient, je n’étais pas stressé, mentionne Leblanc. Mon agent m’a appelé quelques secondes avant pour me dire que les Rangers me sélectionneraient.

« Dans l’heure suivant la bonne nouvelle, mon cellulaire a explosé d’appels et de messages. Ça n’a pas été long que j’ai manqué de batterie. »

Un détour par Spokane
Quelques minutes après sa sélection, un recruteur des Rangers a communiqué avec Leblanc pour lui apprendre qu’il devait se rendre à Spokane, dans l’État de Washington, dans les plus brefs délais.

Petit problème. On parle d’un trajet de... 42 h de route entre les deux destinations !

« Au début, le recruteur m’a dit d’être là dès le lendemain, explique le colosse de 6 pieds 3 pouces et 195 lb. Mais c’était impossible en raison de la distance. J’étais dans le Massachusetts et mon auto était remplie de mes effets personnels pour passer l’été. »

Il a fait la longue route en compagnie de son coéquipier de l’Université de Pittsburgh Alex Kowalczyk, qui a aussi été repêché par les Rangers. « Lorsque je roulais en direction de Spokane, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, explique Leblanc. Je voulais simplement faire de mon mieux. »

À ses premiers pas dans la Ligue Northwest, Leblanc a présenté une moyenne de ,285 avec un circuit et 15 points en 61 matchs.

Le Lavallois savait que c’était le début d’une longue route vers son rêve ultime : jouer dans le baseball majeur.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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