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Russell Martin prêt à jouer le rôle de grand-frère

Revue de presse

Jeremy Filosa, 98,5 Sports, le 28 août 2018

Russell Martin

Vendredi soir 22h, les Blue Jays de Toronto viennent de battre les Phillies 4-2 et le receveur Russell Martin attend l’arrivée des journalistes dans le vestiaire.

Mais avant, ce sera au gérant de l’équipe John Gibbons de se prononcer sur l’étincelante performance du jeune lanceur partant, Ryan Borucki.

À 24 ans, il en était seulement à son 12e départ en carrière. Borucki est allé chercher sa troisième victoire contre un des meilleurs clubs de la MLB. Il a lancé six manches et un tiers, accordant sept coups sûrs et deux points mérités.

«Oui il a connu une belle sortie, a indiqué d’entrée de jeu Gibbons. Mais avec un vétéran comme Russell derrière le marbre, ça ne me surprend pas. Il guide tellement bien les jeunes lanceurs, c’est un atout majeur dans le développement de nos recrues.

«Sa sélection de tirs est irréprochable. Il leur apprend quand et comment lancer à l’intérieur et ils le suivent. Nous sommes chanceux de l’avoir. Il fait toute une différence.»

Photo ci-dessus : «Je pense avoir encore beaucoup de bon baseball en moi. Mais c’est certain que si j’ai une autre saison comme celle-ci l’an prochain… disons que je n’ai pas vraiment la saison que j’aurais aimé avoir" - Russell Martin.

En attendant les médias
Quelques instants plus tard dans le vestiaire, Martin se détend en jouant une petite partie de Fortnite sur sa console, en attendant les questions des médias.

Lorsqu’on lui relate les propos flatteurs du gérant, Martin décroche son habituel sourire de satisfaction.

«Se faire lancer des fleurs, c’est toujours plaisant, surtout quand ça vient du gérant. Je suis fier du travail que je fais derrière le marbre. Je suis heureux de pouvoir aider les jeunes lanceurs en tant que vétéran. Je connais les forces et faiblesses des frappeurs adverses et ça devient un atout pour les aider.»

Futur gérant?
Martin a de la graine de gérant en lui. Certains gérants comme Felipe Alou à l’époque des Expos commandent chaque tir du banc. Mais Gibbons fait suffisamment confiance à son receveur pour le laisser décider du prochain lancer.

«C’est certain que nous en parlons avant le début d’une série, mais j’ai énormément d’autonomie. Il n’y a pas un seul tir dans un match qui est commandé du banc. Avec les années, j’ai accumulé beaucoup d’expérience à ce niveau. Tu ne dois jamais devenir prévisible dans ta sélection de tirs, c’est ça le plus important.»

À 35 ans, Martin ne pense pas tout de suite à son après carrière ou s’il voudra devenir gérant un jour, mais il avoue que toute l’expérience qu’il emmagasine ces dernières années le mèneront peut-être là un jour.

«C’est certain que de pouvoir travailler des deux côtés, c’est-à-dire la relation lanceur/frappeur, mais aussi être un joueur de position, ça me force à tout connaître. Je n’ai pas encore commencé à penser à mon après-carrière.»

«C’est peut-être quelque chose que j’aurai envie de faire éventuellement. Mais lorsque je me retirerai, je prendrai quelques étés pour me reposer. Je ne me souviens pas d’avoir vécu un été sans jouer. Je voudrais voyager un peu aussi.»

Polyvalent
Martin évolue autant derrière le marbre qu’au poste de troisième but depuis quelques mois. La blessure à Josh Donaldson lui a permis d’ajouter cette corde à son arc.

«Quand je suis dans l’alignement, je suis heureux, peu importe la position que j’occupe. Nous formons présentement un jeune receveur du nom de Danny Jansen. Il a beaucoup de potentiel. J’aime son travail derrière le marbre et au bâton, c’est un naturel. Je crois qu’il sera très bon.»

Russell Martin possède encore une année à son contrat. Il empochera 20M$ la saison prochaine. Mais les Jays semblent vouloir liquider des gros salaires et les joueurs vieillissants. Les prochaines années pourraient être éprouvantes pour les Jays selon les experts, mais le Québécois ne le voit pas comme cela.

«Je ne veux pas que les gens confondent reconstruction et transition. Je crois que l’on se rajeunit un peu. Mais ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas gagner durant cette transition. Je ne permettrais pas que l’on accepte de perdre des matchs avec l’excuse de la transition. Accepter de perdre ce n’est jamais correct.»

Vladimir Guerrero Junior
D’ailleurs, il n’est pas impossible que certains de ces meilleurs jeunes joueurs fassent le saut dans le baseball majeur dès le mois de septembre. Il y en a un, entre autres, du nom de Vladimir Guerrero Junior qui fait écarquiller bien des yeux. Et même s’il évolue aussi au poste de troisième but comme Russell, ce dernier espère vraiment pouvoir le côtoyer dès cette saison.

«J’espère que oui, surtout Guerrero. Il le mérite. Il a dominé le niveau A, puis le AA et maintenant le AAA. Il est prêt. Si j’étais dans sa position, c’est certain que j’espérerais un rappel.»

La fin approche
Même si Martin ne pense pas encore à son après-carrière, il reconnaît que la fin approche, même si selon lui, il peut encore beaucoup aider.

«Je pense avoir encore beaucoup de bon baseball en moi. Mais c’est certain que si j’ai une autre saison comme celle-ci l’an prochain… disons que je n’ai pas vraiment la saison que j’aurais aimé avoir. Au niveau offensif surtout, je crois avoir été un peu malchanceux. Je me dois de trouver un moyen de produire plus de points. Cette année, ç’a été un problème et cela me dérange.»

Si jamais Martin devait tirer sa révérence d’ici un an ou deux, il aimerait bien que ça puisse se faire sous la gloire et en sol canadien.

«J’adore les Blue Jays et les amateurs. En plus, les Jays c’est l’équipe de tout un pays, mon pays. C’est tellement plaisant pour moi de jouer ici. Idéalement, je terminerais cela avec une dernière participation en séries avec les Jays. Ce serait une belle façon de compléter mon séjour.«

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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