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Raphaël Gladu: le chemin plus long

Revue de presse

Kevin Dubé, Le Journal de Montréal, le 20 août 2018

Raphaël Gladu

Les joueurs québécois dans le baseball majeur n’ont jamais été légion et Russell Martin est actuellement le seul athlète du Québec à évoluer au plus haut niveau. Sans être excellente, la relève québécoise est tout de même bien présente dans les rangs mineurs. Le Journal vous fait découvrir le parcours de cinq joueurs développés au Québec et qui tentent d’atteindre leur rêve ultime de devenir un jour le prochain baseballeur québécois à atteindre les majeurs.

Il n’y a pas de livre qui explique la marche à suivre pour atteindre le baseball professionnel, de recette miracle ou de plan qui fonctionne à tout coup. Pour Raphaël Gladu, le chemin a été un peu plus long que certains autres espoirs, mais, au final, l’attente en aura valu la peine.

Contrairement à plusieurs espoirs, le voltigeur de Trois-Rivières a complété son parcours universitaire américain au complet avant d’être repêché. Il a tout d’abord disputé deux saisons à Galveston College, une formation de la NJCAA au Texas, avant d’accepter une bourse d’études pour joindre les rangs des Bulldogs de Louisiana Tech en première division de la NCAA.

Photo ci-dessus : Raphaël Gladu a laissé sa marque avec les Fireflies de Columbia cette saison avant d’être rappelé par la filiale A fort des Mets de New York.

Au terme de deux saisons à Louisiana Tech, les Mets de New York en ont fait leur choix de 16e ronde lors du repêchage de la MLB de 2017. Il était alors âgé de 22 ans, un âge où plusieurs espoirs des majeures ont déjà quelques saisons professionnelles derrière la cravate.

Après quatre ans à jouer au niveau universitaire, où la camaraderie et l’esprit d’équipe règnent, Gladu avoue avoir eu besoin d’un moment d’adaptation à son arrivée chez les pros.

« Tu arrives ici, tu joues tous les jours. Tu dois arriver au terrain à 13 h quand les matchs sont à 19 h. En plus des voyages, des nuits passées sur la route. Ce n’est pas toujours le gros luxe. Par contre, une fois adapté, c’est correct », mentionne-t-il, assurant du même souffle ne pas avoir à se plaindre des conditions offertes par l’organisation des Mets à leurs espoirs des rangs mineurs.

SÉQUENCE FRACASSÉE
Après une première saison professionnelle en 2017, Gladu a entamé la campagne en cours dans le A, avec les Fireflies de Columbia. Et il en a profité pour laisser sa marque.

Entre le 9 mai et le 9 juin, il a fracassé le record de la franchise pour la plus longue séquence de matchs consécutifs avec au moins un coup sûr. Durant cette séquence, il en a frappé 23.

« Avant cette séquence, il était dans une léthargie et on a eu une discussion afin de changer son approche, a mentionné l’entraîneur des frappeurs des Fireflies, Ender Chavez. Il s’élançait souvent sur des mauvais lancers. On a fait quelques ajustements à son élan afin de s’assurer qu’il demeurait derrière la balle. On a fait quelques exercices et par la suite, il s’est mis en marche. »

Un peu plus d’un mois après la fin de son heureuse séquence, Gladu a été promu au niveau A fort avec les Mets de St. Lucie.

LES MAJEURES, UN RÊVE LOINTAIN
Pour ce qui est du plus haut sommet dans le baseball, Gladu ne se berce pas d’illusions. La compétition est féroce et il lui reste encore plusieurs étapes à franchir avant de s’y rendre.

« J’essaie le moins possible de penser au baseball majeur. Mon but est plutôt d’y aller un jour à la fois. Je donne tout ce que je peux et si ça fonctionne, tant mieux, mais si je n’arrive pas à m’y rendre, je ne veux pas avoir de regrets. »

Pour son entraîneur Chavez, Gladu doit continuer à travailler sur ses forces s’il désire continuer de grimper les marches menant au sommet.

« Il doit continuer à jouer afin de prendre de la maturité en tant que joueur. Il doit simplement continuer de gagner en expérience en tant que frappeur. Mais c’est un bon gars. Je l’ai dirigé l’an dernier également et nous avons une très bonne relation. C’est un coéquipier exemplaire et un vrai professionnel. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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