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Gladu veut faire sa place

Revue de presse

Vincent Gauthier, Le Nouvelliste, le 26 mars 2018

 Raphaël Gladu

TROIS-RIVIÈRES — La longue route vers les Majeures a repris pour Raphaël Gladu. Installé en Floride depuis quelques semaines, le Trifluvien de 22 ans tente présentement d’en mettre plein la vue aux dirigeants des Mets de New York à son premier camp d’entraînement professionnel, aux côtés des Yoenis Cespedes, David Wright, Tood Frazier et Noah Syndergaard.

À peine débarqué dans l’organisation new-yorkaise l’été dernier, après avoir été repêché en 16e ronde, l’ancien des Aigles juniors de Trois-Rivières n’évolue pas avec les vedettes des Mets pendant les matchs de la Ligue des Pamplemousses. Il a néanmoins le privilège de partager son quotidien avec eux depuis son arrivée à Port St. Lucie, ce qui représente un environnement idéal pour sa progression.

Photo ci-dessus : Le Québécois Raphaël Gladu vit son premier camp d'entraînement professionnel, dans l'organisation des Mets de New York, à Port St Lucie, en Floride. (Photo : Ed Delaney)

«Tous les joueurs sont là. Moi, je pratique avec le groupe des nouveaux, ceux qui ont été repêchés l’an passé, par exemple. Mais il y a quand même des gars des Majeures qui viennent faire leur tour avec nous de temps en temps. J’ai attrapé des roulants de Michael Conforto (voltigeur). Le vétéran Jose Reyes est aussi venir passer un peu de temps sur le terrain avec nous. C’est impressionnant, mais en même temps, il faut que tu te comportes comme si rien de tout ça était impressionnant. Tu dois simplement te concentrer sur ton travail», explique-t-il, en entrevue avec Le Nouvelliste.

Parmi les espoirs de l’organisation, un visage attire d’ailleurs un peu plus l’attention que les autres: Tim Tebow. Véritable coqueluche de la NFL, de 2010 à 2012, l’ancien récipiendaire du trophée Heisman en 2007, tente de se frayer un chemin jusqu’au Baseball majeur depuis l’automne 2016.

Gladu admet que de côtoyer un type de la trempe de Tebow est parfois irréel. «Ça fait bizarre de le voir là, à côté de moi. Mais en même temps, tu ne peux faire ton fan avec lui», sourit Gladu.

Columbia ou Brooklyn?
Après avoir compilé des chiffres intéressants lors de son séjour avec les Mets de Kingsport dans la Ligue des recrues l’été dernier, Gladu espère gravir les échelons cette année. En 36 rencontres à Kingsport, le produit de l’Université Louisiana Tech a maintenu une moyenne de ,269 en plus de réussir 35 coups sûrs, 5 doubles, 2 circuits et produire 14 points.

Dans une marée de joueurs réunis à Port St. Lucie, le seul Québécois dans l’organisation des Mets tente de convaincre les dirigeants de lui faire une place avec les Fireflies de Columbia, dans le niveau A. Il est également possible qu’il prenne plutôt la direction du Brooklyn pour y évoluer avec les Cyclones dans le réseau A-.

«Je suis satisfait de mon camp. Ça va bien jusqu’à maintenant. Je frappe bien, je réussis des coups sûrs à pas mal tous les matchs. Je devrais savoir d’ici quelques jours où je m’en vais pour la saison», souligne celui qui a évolué autant au deuxième but qu’au champ extérieur la saison dernière dans la Ligue des recrues.

Depuis le début du camp, Gladu raconte avoir joué une dizaine de matchs avec des joueurs de calibre A et AA, notamment contre les espoirs des Marlins de Miami, des Cardinals de St. Louis et des Astros de Houston. Face aux Astros, il a notamment eu l’occasion de croiser un rare Québécois, Jonathan Lacroix, un ancien des Orioles de Montréal qui a aussi été repêché l’été dernier.

En passant autant de temps sur le terrain chaque jour, sous les rayons floridiens, Gladu peut difficilement demander mieux pour son cheminement.

«On s’entraîne au gym, on passe un peu de temps sur la technique au bâton et en défensive. Ensuite, on a une pratique au bâton avant de jouer notre match. On fait du volume, du volume et encore du volume. Ça nous permet de mettre en pratique les petits ajustements techniques.»

À travers autant de joueurs, il peut parfois être difficile d’attirer l’attention des décideurs. Néanmoins, Gladu ne se laisse pas décourager par le fossé qui le sépare du rêve ultime. Il préfère s’en remettre à sa recette habituelle. «Il faut travailler fort sans arrêt. C’est un long processus, se rendre jusqu’aux Ligues majeures. Quand ta chance de percer se présente, tu dois la saisir.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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