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Une victoire pour Bob

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, 8 septembre 2016

Karl Gélinas

Un simple de deux points de Marcus Knecht après deux retraits en fin de neuvième manche a permis aux Capitales de prendre les devants 1-0 dans cette demi-finale de la Ligue Can-Am de baseball indépendant.

Photo ci-dessus : Karl Gélinas a lancé un superbe match, oeuvrant durant huit manches, cédant quatre points, dont trois seulement sont mérités, sur 10 coups sûrs et un but sur balles... tout en passant 9 frappeurs adverses sur des prises. Le coéquipier québécois de Gélinas, Jonathan Malo a ramené un dossier de 3-en-5.

«Il s'agit d'une victoire très émotive, elle est pour lui. Un drame terrible est survenu, mais on se doit de continuer. Ça nous sert de motivation supplémentaire. Au bâton, en neuvième, je savais que je pouvais le faire», confiait le voltigeur, qui parvenait difficilement à retrouver son souffle pendant qu'on entendait une autre chanson du héros de ce match palpitant.

Les Capitales retrouvaient leurs partisans depuis l'écrasement d'hélicoptère ayant causé la mort de leur actionnaire et mené leur président Michel Laplante à l'hôpital. Tout au long de la soirée, la présence de Bissonnette se faisait sentir, et pas seulement parce que les lettres «Bob» étaient inscrites sur les casquettes des joueurs et des entraîneurs.

«On ne peut pas demander un meilleur scénario, ça ressemblait au gars que Bob était. Ç'a été une journée émotive du début à la fin, dès que je me suis levé je savais que ça allait être une soirée spéciale. Les gars qui ne le connaissaient pas autant que nous étaient derrière nous, ils ressentaient notre peine et savaient que c'était un moment pour se rallier», affirmait le lanceur Karl Gélinas.

Le partant avait accordé deux circuits à Pat McKenna et Leandro Castro dans les quatre premières manches et commis une erreur défensive en septième pour permettre aux visiteurs de prendre les devants. En fait, les Boulders n'ont jamais tiré de l'arrière avant le coup magique de Knecht réussi contre leur releveur numéro 1, Hector Nelo.

«Ils avaient leur as [Richard Salazar], ils ont utilisé tous leurs releveurs, c'est une grosse victoire pour nous. On vient de les assommer», avouait le gérant Patrick Scalabrini. Il n'avait pas cherché à motiver sa troupe avec les récents événements, chaque joueur étant bien au fait de la situation.

«Avant le match, Knecht m'a pris dans ses bras en me disant qu'on jouait pour lui. La célébration qui a suivi, c'est clair que c'était pour Bob. Et je ne sais pas si c'est bon pour Michel de se lever d'un trait, mais il a dû célébrer le dernier coup sûr. Il nous manque, on a hâte de le revoir», ajoutait Scalabrini, qui a pris quelques minutes pour participer à une photo de groupe avec les amis de Bissonnette sur le terrain.

Quelques occasions bousillées
«Ç'a été plus émotif qu'on le pensait. Après la première manche, Karl m'a dit qu'il n'avait jamais senti autant d'énergie, et il en a vu d'autres... On a joué nerveusement, on a bousillé quelques occasions offensivement, mais les gars la voulaient.»

Les Capitales ont frappé 14 coups sûrs contre 12 pour les visiteurs. Gélinas a concédé quatre points sur 10 coups sûrs, obtenant neuf retraits au bâton. Jasvir Rakkar, qui a lancé la neuvième, a été crédité de la victoire.

«Les gars ont été extraordinaires, on leur a fait très, très mal», ajoutait Gélinas, ému.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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