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Tenace, une Gatinoise perce l’équipe du Québec

Revue de presse

Antony Da Sylva Casimiro, Info07, le 14 juillet 2016

Isabelle Nadon-Brouillard

BASEBALL. Isabelle Nadon-Brouillard a récemment obtenu son diplôme d'études secondaires. En septembre, elle fera immédiatement le saut à l'université. Comment occupera-t-elle son temps entre les deux? En portant l'uniforme du Québec

Alors que plusieurs adolescents de son âge imaginaient à quel point leur bal serait grandiose, la Gatinoise de 17 ans n'avait pas juste son bal en tête. Quelques temps auparavant, on lui avait confirmé sa place sur l'alignement provincial U21.

Photo ci-dessus : Isabelle Nadon-Brouillard.

«J'avais fait les essais l'an dernier pour le bantam, mais on m'avait coupé. Quand j'ai reçu une lettre pour le camp de l'équipe des 21 ans et moins, j'étais motivée à faire l'équipe.»

On avait réuni plusieurs joueuses. Les meilleures feraient partie du programme senior. Si Isabelle n'est pas du lot, ce n'est pas une question de talent, mais surtout d'âge dans son cas.

«C'est très rare les filles de mon âge qui sont dans cette équipe. Les plus jeunes ont 19 ou 20 ans peut-être. J'ai encore du temps avant de faire l'équipe senior», renchérit celle qui aimerait bien un jour représenter le Canada.

Le chemin parcouru par Isabelle n'a pas été des plus faciles. Regardant son frère jouer, elle a dû insister pendant deux ans auprès de son père pour qui l'inscrive dans une équipe.
Passionnée de baseball, elle a ensuite rejoint le programme sport-études à son entrée en secondaire 4. Elle a frappé un mur.

«J'étais la seule fille du programme pendant deux ans… Et j'étais poche, lance-t-elle en se rappelant de ses débuts, sourire en coin. Je pensais que j'étais bonne, mais ce n'était pas le cas. Je n'avais pas de souffle, pas de force. Et je lançais de côté aussi.»

Aidée de Stéphane Pétronzio et Sébastien Boucher, elle s'est développée et dit ne plus être la même joueuse qu'avant.

«Quand je suis arrivée, j'avais la base. C'est tout. J'ai travaillé vraiment fort et j'ai donné tout ce que j'avais. Stéphane et Sébastien ont été là avec moi du début à la fin. Avant, si j'étais retirée, je lançais mon bâton. Aujourd'hui, ce n'est plus ça. Je suis calme sur le terrain maintenant.»

La finissante à la polyvalente Nicolas-Gatineau explique que sa passion pour la balle l'a poussée à persévérer. La grande amatrice de baseball qu'elle est ne rate pas souvent de matchs à la télévision et assiste le plus souvent possible aux rencontres locales des Champions, qui alignent justement un joueur vedette en Sébastien Boucher.

Après deux années au sport-études à être entourée de joueurs pratiquement tous du niveau AAA, Isabelle se sent à sa place avec les meilleures joueuses du Québec.

«Ça me manquait de jouer avec des filles», reconnaît-elle.

Isabelle passera son été à lancer, frapper et attraper la balle avec d'autres passionnées comme elle. Son équipe s'entraînera afin d'être prête pour les Championnats canadiens en août, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Par la suite, ce sera retour sur les bancs d'école. Dans quel domaine?

«Je vais faire un baccalauréat en sciences spécialisée en psychologie. Je vais sûrement faire un double bac, en ajoutant la criminologie, car je vise le doctorat.»

La future étudiante universitaire a de grandes ambitions. Avec la persévérance qui l'a suit depuis des années, Isabelle a déjà les bons outils pour réussir. Ou pour reprendre le jargon du baseball: frapper un grand chelem.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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