5
Mai/16
0

Baseball junior: jamais trois sans quatre?

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, le 5 mai 2016

 Jean-Nicolas Blanchet et Dominik Walsh

(Québec) Les champions du baseball junior élite québécois habitent la capitale depuis trois ans. Les Diamants de Québec ont soulevé le gros trophée les deux derniers automnes, après avoir vu les Castors de Charlesbourg triompher en 2013. La course reprend samedi avec l'ouverture de la 70e saison de la LBJEQ. Portrait de clubs frères-ennemis.

Photo ci-dessus : Rivaux et coéquipiers durant leurs années de joueurs juniors, Jean-Nicolas Blanchet et Dominik Walsh se retrouvent adversaires comme gérants des équipes de Charlesbourg et de Québec. Ils continueront quand même à jouer du même bord dans leur ligue de garage de hockey, l'hiver. (Le Soleil, Yan Doublet)

Début de l'ère Blanchet à Charlesbourg
Jean-Nicolas Blanchet fait partie du paysage au parc Henri-Casault depuis 10 ans. Mais après trois ans comme adjoint à Dave Dufour, l'homme de baseball et journaliste de profession prend cette année les commandes de l'équipe junior élite de Charlesbourg.

«Les seules personnes à croire qu'on sera dans les meilleures équipes de la ligue cet été, c'est nous-mêmes!» s'exclame celui qui a joué pour les Alouettes devenus Castors de 2006 à 2010.

Six formations de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ) amorcent la campagne 2016 avec un nouveau gérant à la barre. Près de la moitié d'un circuit alignant 13 équipes. Outre Charlesbourg, Trois-Rivières, Saguenay, Granby, LaSalle et Longueuil comptent sur un nouvel instructeur-chef pour guider leurs destinées.

Chez les Castors, Blanchet s'appuie avant tout sur un personnel de lanceurs aguerris. À commencer par son joueur étoile Alex Clavet, qu'il voit «parmi les meilleurs lanceurs et les meilleurs frappeurs de la ligue».

Blanchet s'en réjouit encore plus puisque au contraire des saisons passées, où il ménageait son bras pour sa saison universitaire aux États-Unis, Clavet a cette fois donné le feu vert à son patron pour l'utiliser aussi souvent que nécessaire au monticule.

Les Castors accueillent de plus deux éléments intrigants dans leurs rangs. Originaire de la France, l'artilleur français Lucas Serafin s'amène à Charlesbourg après avoir lancé contre certains joueurs des majeures dans le tournoi de qualifications pour la Classique mondiale, en mars, au Panama. Sans oublier le retour de John Anthony Lantigua, le fils d'Eddie Lantigua, qui avait cogné six circuits à son année recrue, il y a deux ans. Son frère cadet, Érick, portera la même casquette pour la première fois de leur jeune carrière.

Secondé par son ancien coéquipier Charles Ménard au poste de directeur général, Blanchet vise une fiche positive et une place dans le premier tiers du classement.

Québec respire la confiance
«Notre équipe respire la confiance, pas mal plus que quand je suis arrivé il y a deux ans. Mais sans être arrogante. Au baseball, tout part de là! Un bon frappeur échoue 7 fois sur 10, alors il faut savoir gérer l'échec», explique Dominik Walsh.

Son dossier comme gérant dans le junior élite se résume vite : deux saisons, deux fois champions. Mais deux saisons triomphales loin d'être identiques. Alors que 2014 s'est avérée «une année de rêve», ses Diamants ont plutôt atteint leur «apogée au bon moment», l'an dernier, pour gâcher la saison parfaite de Trois-Rivières.

Avec une formation semblable à 2015, Walsh voit encore sa troupe flirter avec le sommet du classement. Malgré la jeunesse de ses lanceurs, quatre de ses cinq meilleurs bras ayant 20 ans et moins dans une ligue limitée à 22 ans.

Le coeur de l'alignement des frappeurs et de l'avant-champ des Diamants sera encore occupé par David Glaude et Jérôme Duchesneau, «les deux meilleurs arrêts-courts de la ligue», selon Walsh. Rappelons que Duchesneau avait aussi obtenu 19 apparitions au bâton chez les professionnels avec les Capitales de Québec, comme substitut, l'été dernier.

«Des jeunes avec de l'expérience», résume le gérant de Québec, pour qualifier son équipe. Le bagage de deux championnats devrait jouer en leur faveur dans les moments les plus durs de la campagne.

Parmi ses recrues, Walsh nomme deux lanceurs, David Métivier et David Leclerc, qui occuperont déjà un rôle-clé au monticule pour les Diamants.

Notons que pour une quatrième année, les villes de Québec et de Trois-Rivières se livreront une compétition parallèle sur le losange. Les clubs pros et juniors élites combineront leurs efforts au total des 26 rencontres régulières entre les Capitales et les Aigles (20 matchs) et les Diamants et les Aigles juniors (6). Trois-Rivières a eu le dessus 13-11 l'an dernier, après deux ans de succès pour Québec.

Moins de matchs, plus de rivalités
Depuis le temps que les coachs s'en plaignent chaque fin d'août! La Ligue de baseball junior élite du Québec a enfin décidé de raccourcir son calendrier pour permettre aux meilleures équipes d'avoir leurs meilleurs joueurs au meilleur moment.

Quarante-deux matchs. C'est tout ce que contient le calendrier régulier de la 70e saison du circuit pour chacune de ses 13 formations, dont 12 participent aux séries. Ligue ayant connu plusieurs incarnations depuis 1946 et où quelque 20 000 joueurs ont évolué au fil des années. Les clubs de la région de Québec n'ont d'ailleurs joint les rangs qu'en 1995, après la fusion de la Ligue de baseball junior majeur du Québec et la Ligue Montréal junior.

Huit matchs réguliers de moins que l'an passé. Il n'y aura donc plus d'interruption pour les Championnats canadiens non plus, les champions de saison obtenant un passe-droit en demi-finale de ligue. Tout cela pour conclure la grande finale au plus tard à la fête du Travail. Trois grosses semaines plus tôt que dans le passé.

Les équipes bénéficieront donc d'un alignement complet en séries, enfin. Et que les meilleurs gagnent! Avec leurs gars des collèges américains, bien sûr, mais aussi ceux des universités québécoises.

«Jouer à Repentigny un mardi soir de septembre pour un étudiant en pharmacie à l'Université Laval, ce n'est pas évident», constate le gérant des Diamants de Québec, Dominik Walsh, qui a dû gérer ce genre d'ennui durant la conquête d'un deuxième championnat de suite, l'automne dernier.

Comme leurs voisins des Castors de Charlesbourg, les Diamants alignent trois joueurs des collèges américains qui plient bagage début septembre. Faciliter la vie des joueurs-étudiants fait dorénavant partie de l'équation.

Un calendrier de 42 matchs aux voyages réduits, aussi. Avec six affrontements contre chaque rival de division, la concurrence gagnera en intensité, assure le président du circuit, le coloré Rodger Brulotte. Qui a lui-même joué et coaché dans la ligue. Mais pour rendre à César ce qui appartient à César, le vice-président Denis Baillairgé et le directeur aux opérations Serge Rivest sont ceux qui dirigent les activités quotidiennes.

Pour son 70e anniversaire, la LBJEQ rendra hommage à la quinzaine de ses produits ayant atteint les ligues majeures.

Le retour de Pouliot
À souligner, le retour du gérant Martin Pouliot à la barre des Voyageurs de Saguenay, après huit ans d'absence. Pouliot avait auparavant dirigé les équipes de Charlesbourg et de Québec huit ans chacune.

Martin Pouliot

Photo ci-dessus : Martin Pouliot fait un grand retour dans la Ligue de baseball junior élite. Il dirigera les Voyageurs de Jonquière. (Photo : Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve)

Se disant assagi, Pouliot se réjouit de maintenant pouvoir partager une partie du territoire de repêchage des Diamants et des Castors. Sans se faire de faux espoirs à court terme, aux commandes d'un club ayant connu une seule saison avec plus de victoires que de défaites au cours des 13 dernières années.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant