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Vincent Beauregard, en chemin vers son rêve!

Revue de Web

Éloi Fournier, RDS.CA, le 23 novembre 2015

Vincent Beauregard

NDLR - Nous avons déjà annoncé que Vincent Beauregard évoluera au NorthEastern Oklahoma College cet hiver. Voici un texte rappelant les grandes lignes de sa jeune carrière de baseballeur.

Mardi soir dernier, Vincent Beauregard, un des meilleurs espoirs québécois à pratiquer le baseball, apposait la signature la plus lourde de sens de sa vie. Flanqué de ses deux entraineurs de l’Académie de Baseball du Canada (ABC), Marc-André Major et Robert Fatal, il scellait un contrat avec le Northeastern Oklahoma College (NEO) situé dans la ville de Miami en Oklahoma.

Photo ci-dessus : Vincent Beauregard dans l'uniforme de l'équipe nationale junior du Canada. (Photo Baseball Canada)

Le baseball étant un sport en grande majorité américain, les joueurs de chez nous doivent absolument faire leurs preuves au sud de la frontière s’ils veulent attirer l’attention des dépisteurs professionnels. Beauregard, de Laval, mais ayant joué l’intégralité de son baseball mineur à Montréal, ne fait pas exception. Âgé de 18 ans et doté d’une balle rapide pouvant atteindre 88 mph, d’un changement de vitesse ainsi que d’une balle courbe dévastatrice, l’artilleur gaucher savait qu’un passage par une université américaine serait nécessaire.

«On a beaucoup plus de visibilité auprès des recruteurs quand on est aux États-Unis», dit-il. «Le calibre de jeu est vraiment meilleur qu'au Québec. Le niveau de compétition est vraiment élevé, donc si en tant que joueur tu es capable de performer et d'avoir des bonnes statistiques c'est vraiment plus facile de te faire remarquer !»

Après avoir joué deux ans au niveau Bantam AA, Beauregard a réalisé que pour atteindre un niveau supérieur, il devrait changer ses habitudes.

«Je dirais que mon wake-up call a vraiment été après ma deuxième année bantam», confie-t-il. «J'avais toujours été bon à cause de mon talent et non à cause de mon éthique de travail et ça m’a rattrapé cette année-là! C’est tout de suite après que j'ai décidé d'aller à l’école secondaire Édouard-Montpetit dans le programme sports-études. Une fois à Édouard, j’ai vu ce que c’était s'entraîner pendant toute l'année et c'est à ce moment-là que je me suis dit : "Wow, il faut vraiment en faire plus qu'on le pense pour se rendre au sommet!"»

Par la suite, tout a commencé à mieux se passer pour lui. En 2013, tout juste après son seizième anniversaire, il faisait partie de l’équipe du Québec aux Jeux du Canada présentés à Sherbrooke. Depuis ce temps, il a gagné vingt livres en muscle, mesurant 6 pieds 2 pouces et pesant 190 livres aujourd’hui. À l’automne 2013, il a aussi représenté le Québec au Tournament 12 à Toronto, ce qu’il referait en 2014 et en 2015. Ce ne serait que le début, les voyages se bousculant lors des deux saisons suivantes.

À l’été 2014, les dépisteurs aux États-Unis ont pu apprendre le nom de Vincent Beauregard alors qu’il a passé l’été dans une équipe de voyage (traveling team) basée à Boston, une expérience très enrichissante. Il a à nouveau représenté le Québec, cette fois à la Coupe du Canada ainsi qu’aux Championnats canadiens U18, où il a été nommé lanceur du tournoi parmi les meilleurs représentants de chaque province.

En 2015, il a eu la chance de découvrir une partie du monde que peu de jeunes de 18 ans peuvent se vanter d’avoir vue. Représentant Équipe Canada, il a joué au baseball en Australie ainsi qu’au championnat mondial au Japon. «L'Australie, ça ressemble pas mal à nous, mais le Japon, on dirait que c'est sur une autre planète.C'était malade sincèrement, représenter le pays au championnat mondial c'est un sentiment unique. La première game au Japon contre Chinese Taipei, j'avais les larmes aux yeux en écoutant l’hymne national parce que je repensais à tous les efforts que j'avais fait pour me rendre là.»

De plus, il s’est démarqué au pays du soleil levant en lançant sept manches sans point contre Équipe Italie, permettant aux Canadiens de l’emporter 10-0 devant sa famille qui avait fait le voyage pour venir le soutenir et découvrir le Japon.

«Le sentiment d'être une superstar, je l'ai vraiment vécu au Japon. C'était malade, à chaque fin de match je signais plein d'autographes, surtout après ma partie contre l'Italie! Le monde capotait, je prenais plein de photos et des selfies avec des Japonaises et des kids. Sincèrement, c'était vraiment incroyable!»

Il a également pu travailler sur ses lancers dans la Ligue de Baseball Junior Élite du Québec avec les Orioles de Montréal, où il s’est bien repris après un début de saison chancelant. À ses sept dernières sorties en 2015, il a terrorisé les frappeurs en maintenant une moyenne de points mérités de 0,62, récoltant 26 retraits au bâton en 22,2 manches.

Après un voyage en Oklahoma avec l’ABC, il a tout de suite reçu une offre du Northeastern Oklahoma College et, ayant eu une bonne impression de l’endroit, a réalisé une étape très importante vers sa quête d’une carrière professionnelle en signant avec l’université cette semaine. Il aura également la chance de continuer à jouer avec son beau-frère, Claudio Alejandro «Claude» Ortiz-Préfontaine, qui était son coéquipier chez les Orioles et qui a aussi signé avec NEO.

Cependant, Beauregard n’est pas uniquement un athlète concentré sur l’atteinte de son rêve. Il est aussi un jeune homme très impliqué auprès des jeunes joueurs de baseball. En septembre dernier, il a parlé aux jeunes de Baseball Ahuntsic-Cartierville, l’organisation qui l’a vu grandir, à l’occasion du gala méritas de celle-ci. Il consacre aussi deux soirs par semaine à l’entraînement de lanceurs en développement à l’Académie de Baseball Asselin-Savoie.

«C'est quelque chose qui est important pour moi. Quand j'étais jeune, je n'ai pas eu ce genre d'encadrement et je suis vraiment fier et content de donner cet encadrement aux jeunes. Ils le méritent!»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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