27
Août/15
0

Pierre-Luc Laforest: « La plus belle année de toute ma carrière »

Revue de presse

Vincent Gauthier, Le Nouvelliste, le 27 août 2015

Éric Gagné et Pierre-Luc Laforest

(TROIS-RIVIÈRES) Pendant qu'Éric Gagné effectuera un premier départ professionnel en six ans, vendredi soir dans un stade Fernand-Bédard plein à craquer, Pierre-Luc Laforest aura assurément la tête remplie de souvenirs. À l'été 2009, le duo avait connu une année du tonnerre dans l'uniforme des Capitales, auréolée par un championnat de fin de saison fort émotif.

Photo ci-dessus : Pierre-Luc Laforest a adoré côtoyer Éric Gagné. (PHOTO: LE SOLEIL)

Pourtant, l'aventure de celui que l'on surnomme Game Over aurait pu être de bien courte durée au stade municipal de Québec, comme le rappelle l'actuel gérant des Aigles. Lors de la première manche de son premier départ dans la Ligue Can-Am, le vainqueur de la Série mondiale avait accordé trois points, sur deux coups sûrs, trois buts sur balles et un mauvais lancer.

«Il a fallu pas mal de temps avant de réussir le premier et le dernier retrait de la manche. Il se faisait frapper. Je ne voulais surtout pas que les gens se retournent contre lui. Mais au contraire, plus il avait de la misère, plus les gens l'encourageaient. J'avais des frissons et j'avais le goût de pleurer en voyant la réaction des spectateurs à notre retour dans l'abri», se souvient Laforest.

«Pour Éric, c'était très difficile comme situation. Si tout allait bien, c'était normal car il était supposé de dominer. Et si ça n'allait pas bien, c'était de sa faute car il était censé être dominant.»

Finalement, malgré une première sortie qui n'avait rien de trop concluant, Gagné s'était relevé les manches et avait redoublé d'ardeur à l'entraînement pour terminer la saison en force. «Éric est un fier compétiteur. Dans la vie, tu ne gagnes pas le Cy Young par hasard. Il avait ajouté une cutter à son arsenal de tirs en plus de retrouver son excellent changement de vitesse. C'est le meilleur changement de vitesse que j'ai attrapé dans ma carrière», se souvient Laforest dont la relation avec Gagné remonte au milieu des années 90 au Collège Édouard-Montpetit.

UN CHAMPIONNAT
Transportés par le brio de Gagné, entre autres, les Capitales ont conclu leur saison 2009 en sabrant le champagne dans une conquête fort émotive pour le numéro 38. En finale, les Québécois avaient eu raison des Tornadoes de Worcester, notamment grâce une brillante sortie de Gagné dans le dernier match. «Il avait reçu toute une ovation. Les gars l'avaient transporté sur leurs épaules sur le terrain. Ça terminait une année formidable», rappelle Laforest.

Au-delà de la victoire, le gérant des Aigles garde des souvenirs impérissables de ses coéquipiers. «Avec Éric, mais aussi avec la présence de tous les autres Québécois dans l'équipe, c'était une ambiance incroyable. Nous étions tous des gars qui se connaissaient depuis 14-15 ans après avoir joué un contre l'autre dans le junior.»

UN SOIR COMME LES AUTRES... OU PRESQUE
Pour le match de demain soir, Gagné devrait être en mesure d'atteindre le cap des 100 lancers... si tout se déroule rondement face aux frappeurs des Capitales. Impliqué dans une chaude lutte aux séries avec les Champions d'Ottawa, Pierre-Luc Laforest soutient qu'il n'hésitera pas à retirer le légendaire lanceur québécois du match si les choses devaient tourner au vinaigre.

«Je vais gérer ça comme n'importe quel autre match. On a une place en séries à aller chercher. Si ça va mal, je vais le changer comme avec n'importe quel autre lanceur. Oui, Éric veut lancer mais on doit aussi penser à l'équipe. Tout dépendra de la situation, mais j'espère que ça va bien aller», indique le gérant qui enverra le jeune Québécois Simon Gravel derrière le marbre pour l'occasion.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant