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«J’attends ça depuis 30 ans!» – Russell Martin

Revue de presse

Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, le 2 avril 2015

Russell Martin

Russell Martin aura des fourmis dans les jambes lorsqu’il débarquera de l’avion nolisé par les Blue Jays jeudi après-midi à l’aéroport de Montréal.

L’équipe torontoise viendra compléter son calendrier de matchs préparatoires en affrontant deux fois les Reds de Cincinnati au Stade olympique.

«Tu veux savoir si j’ai hâte au match de vendredi soir? Ça fait juste 30 ans que j’attends ce moment-là!» a lancé Martin lorsqu’on l’a joint au téléphone avant le match d’hier contre les Red Sox en Floride.

«Ça va être “trippant”, enchaîne-t-il. J’ai commencé à jouer au baseball à l’âge de deux ans et j’en ai maintenant 32. Ça fait 30 ans que je me vois en train de frapper des balles en flèche au champ extérieur au Stade olympique.

«J’aurai enfin la chance de vivre l’expérience et je souhaite être en mesure de m’illustrer, autant au bâton qu’en défense. J’aimerais réussir un coup de circuit ou un gros coup sûr pour faire bondir les spectateurs de leur siège», ajoute Martin, qui occupe le deuxième rang du rôle des frappeurs.

«Ça serait comme la cerise sur le sundae. Je suis surtout heureux d’avoir la chance de jouer devant mon monde. Mes coéquipiers ont bien hâte eux aussi de revenir jouer à Montréal. Ils avaient adoré ça l’an dernier.»

Martin, on le sait, est né à Toronto, mais il a grandi à Montréal, où il a appris à jouer au baseball. Il est très attaché à la ville, au point d’avoir un tatouage sur un bras représentant Montréal et le mât du Stade olympique.

Des émotions fortes
Martin sait fort bien que la foule de plus de 45 000 spectateurs qui est attendue vendredi soir lui réservera un accueil du tonnerre, de même qu’à l’ex-joueur vedette des Expos Vladimir Guerrero.

Les organisateurs de l’événement croient que le cap des 100 000 spectateurs pourrait être atteint pour les deux matchs, étant donné que plus de 83 000 billets avaient déjà été vendus mardi.

«Les gradins seront remplis comme en 1994, lorsque Larry Walker, Marquis Grissom et Moises Alou brillaient. Il y aura une belle énergie dans le stade et je m’attends à vivre des émotions fortes», raconte Martin, qui a signé en novembre dernier un contrat de cinq ans avec les Blue Jays pour un somme totalisant 82 millions de dollars.

Il a confié à son père la tâche de répondre aux nombreuses demandes de billets pour les amis et membres de la famille. Russell Martin père, rappelons-le, a été invité à jouer les hymnes nationaux sur son saxophone.

« Je trouve que nos jeunes lanceurs sont non seulement fort talentueux mais aussi bien intelligents sur le monticule. »
– Russell Martin

Un puissant message
Martin garde de bons souvenirs des Expos et rien ne lui ferait plus plaisir que de voir une équipe de baseball majeur renaître un jour à Montréal.

«C’est un puissant message que les amateurs envoient aux autorités des ligues majeures en remplissant ainsi les gradins du Stade deux années d’affilée.

«Ce franc succès aux guichets ravive la flamme et met aussi un baume sur les plaies des amateurs qui ont perdu leur équipe de baseball en 2004», poursuit Martin.

«Si Montréal devait retrouver un jour son équipe, c’est sûr que j’aimerais venir y terminer ma carrière», avoue celui qui a déjà confié qu’il serait prêt à accepter une diminution de salaire pour porter les couleurs des Expos.

Un modèle pour les jeunes
Martin se réjouit d’apprendre que Baseball Québec a enregistré une hausse des inscriptions de 15 % dans la région de Montréal l’an dernier.

«Mon rêve était de jouer dans les majeures et je l’ai réalisé, dit-il. S’il n’y avait pas eu un modèle à suivre pour les joueurs canadiens comme ce fut le cas avec Larry Walker dans les années 1990, j’aurais peut-être opté pour le hockey. J’aimerais bien que mon cheminement puisse aujourd’hui servir d’inspiration à de jeunes joueurs.»

Même s’il sera fort occupé dès son arrivée à Montréal, Martin prévoit aller assister à une période ou deux du match Canadien-Capitals.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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