Russell Martin et Éric Gagné de retour au berceau

Revue de presse

Jean-François Poirier, Ici Radio-Canada, 23 novembre 2014

Russell Martin et Éric Gagné ont fait leur devoir. Samedi, ils ont assisté au 25e anniversaire du programme sport-études baseball de l'école secondaire Édouard-Montpetit à Montréal.

Pour écouter les entrevues avec Éric Gagné et Russell Martin, cliquez sur le lien ci-contre : Entrevues Éric Gagné et Russell Martin

À leur arrivée sur les lieux, ces deux premiers de classe du programme se sont tournés instinctivement vers la cage des frappeurs où s'exerçaient une dizaine d'adolescents vêtus de leur uniforme aux couleurs de l'école.

« J'ai passé beaucoup de temps dans ce gymnase, s'est souvenu Russell Martin. J'avais comme seul objectif de devenir joueur de baseball. Soit que je me rendais, ou j'allais mourir en train d'essayer. J'avais cette mentalité-là. »

Le nouveau receveur des Blue Jays avait un talent inné pour le baseball. Pendant trois ans, sous la supervision du directeur du programme Stéphane Lepage, Russell Martin s'est certes détaché du lot, sans pour autant crier victoire.

« Le baseball est un sport à développement tardif, précise Lepage. C'est difficile de prédire qu'un joueur va se rendre si loin. Les gars terminent leur stage avec moi à 17 ans. On ne peut pas imaginer qu'un joueur devienne une étoile du baseball majeur à ce moment-là. »

L'ex-lanceur Éric Gagné ne voulait pas rater ses retrouvailles.

« Stéphane a tellement fait de choses pour moi, se rappelle le gagnant du trophée Cy Young en 2003. J'étais un peu rebelle à l'époque. J'étais souvent dans son bureau. »

Parmi les autres anciens élèves du programme présents à cette rencontre, il y avait le directeur général adjoint du Lignthing de Tampa Bay, Julien Brisebois.

« J'aimais tellement venir à l'école que j'y restais jusqu'à ce qu'on me mette dehors, a déclaré le joueur d'arrêt-court qui raffolait de toutes ses heures à pratiquer le baseball. Je fais partie de la même cuvée qu'Éric Gagné. À l'époque, je me débrouillais face à lui, mais je sais que je n'aurais pas touché à sa balle cinq ans plus tard. »

Informé des propos de son ex-coéquipier, Éric Gagné a paru amusé.

« Je me souviens surtout de Julien pour son jeu en défense, a dit en riant celui qu'on surnommait Game Over. J'ai une mémoire sélective. »

L'ambassadeur Russell
Quelques jours après son embauche par les Blue Jays de Toronto, Russell Martin réalise plus que jamais qu'il est un ambassadeur du baseball au Canada.

« Je pense que je suis prêt à assumer ce rôle. Auparavant, sans être égoïste, je me concentrais davantage sur mon rôle sur le terrain. Je suis moins timide aujourd'hui. Je pense que c'est une bonne chose qu'un gars d'ici joue pour la seule équipe de baseball au Canada. Je crois avoir pris la bonne décision. »

Éric Gagné est ravi pour son ancien coéquipier chez les Dodgers.

« Russell obtient ce qu'il mérite, affirme Gagné. Il est plus mature et ce sera bon pour le baseball au Canada. Je suis content pour lui et ne suis pas jaloux même si je n'ai jamais joué à la maison. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.