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Russel Martin: saison tout aussi exceptionnelle derrière le marbre que dans le rectangle du frappeur!

Revue de Web

Traduction libre, par Jacques Lanciault, d’un texte de Neil Munro publié sur le site Internet Canadian Baseball Network

Russell Martin Laval, Québec, le 23 septembre 2014 Même s’il a raté quatre semaines de matchs en 2014 en raison d’une blessure à la cuisse, Russell Martin domine tous les receveurs du baseball majeur pour les retraits en tentative de vol, lui qui a retiré un 37e coureur dans une telle situation, hier, lors de la victoire des Pirates de Pittsburgh face aux Braves d’Atlanta!

S’il termine en tête de cette statistique défensive chez les receveurs du baseball majeur pour la saison 2014, ce sera la cinquième fois en neuf ans de carrière dans les « Grandes ligues ». Wow! Qui plus est, lors de deux de ces neuf saisons, il n’avait pas disputé suffisamment de matchs pour figurer parmi les meneurs de la ligue dans cette catégorie de statistiques.

Photo ci-dessus : En prenant position derrière le marbre, Russell Martin (Montréal, Québec) incite les coureurs adverses à la prudence quant à leurs courses sur les buts. Qui plus est, il bloque superbement bien les lancers erratiques de ses lanceurs, tout en les dirigeant de main de maitre!

Chose certaine, les coureurs démontrent beaucoup plus de prudence à courir quand Martin est derrière les buts, ce qui confère aux Pirates un avantage certain sur leurs rivaux.

Cette habileté de Martin a retiré les coureurs sur les buts est un des facteurs qui fait que l’athlète québécois est considéré comme un des meilleurs à son poste en défensive. Deux autres raisons sont certes qu’il est probablement le meilleur dans le baseball actuellement pour bloquer le marbre aux coureurs… et pour stopper les mauvais lancers!

Partout où il a joué (Los Angeles, New York et Pittsburgh), l’arrivée de Martin comme receveur a coïncidé à l’amélioration chez le personnel de lanceurs de son équipe de la moyenne de points mérités, globalement parlant s’entend, par rapport à la saison précédente. Mieux encore, la saison après celle où Martin a quitté les Dodgers, tout comme celle après qu’il eut quitté les Yankees, la moyenne de points mérités du personnel de lanceur a augmenté sensiblement!

Russell Martin

Photo ci-dessus : Avec Martin comme receveur, Mark Melancon est devenu un "closer" de premier plan.

Et cette saison, Martin est une menace constante au bâton!
En 2014, Russell Martin contribue de manière très importante à l’offensive des Pirates, une contribution qui n’est certes pas étrangère au fait que la troupe de la ville de l’acier sera probablement des séries d’après saison pour une deuxième fois en deux ans.

Avec une seule semaine à faire au calendrier régulier 2014, l’ancien de la Ligue de baseball junior élite du Québec affiche une moyenne au bâton de 0,297, sa meilleure moyenne en carrière dans le baseball majeur. Rappelons que la meilleure saison en attaque de l’athlète montréalais avait été en 2007, année où il avait affiché une moyenne de 0,293 et où il avait remporté le « Bâton d’argent », une récompense remise annuellement au meilleur receveur offensif dans la Ligue nationale de baseball.

Les succès de Martin à mettre la balle en lieu sûr surviennent de plus au cours d’une saison où la majorité des frappeurs de la Ligue nationale de baseball sont largement éclipsés par les prestations fabuleuses des lanceurs.

La facilité du Québécois à mettre la balle en lieu sûr, son jugement dans le rectangle du frappeur, qui lui permet de soutirer bonne quantité de buts sur balles, et le fait qu’il ait été atteint par des tirs des lanceurs adverses plus souvent que jamais auparavant dans sa carrière, procure à Russell Martin la meilleure moyenne de présences sur les buts de tous les frappeurs de la Ligue nationale ayant disputé au moins 100 matchs (0,409). Mais, en raison de ses quatre semaines d’absence du jeu, son nombre de présences au bâton ne lui permettra pas de revendiquer ce titre à la fin de la saison. Pour remporter ce championnat, il faut s’être présenté à la frappe 502 fois en une saison (Martin s’y est présenté pour le moment que 447 fois!).

À l’heure actuelle, le coéquipier de Russell chez les Pirates, Andrew McCutchen, et Victor Martinez, des Tigers de Detroit de la ligue américaine, dominent tous les deux les Ligues majeures avec une moyenne de 0,404!

Parlant du nombre de fois où il a été atteint par un lancer d’un artilleur adverse, et toujours malgré les matchs qu’il a ratés, Martin a été atteint 15 fois en 107 rencontres. Il devient le Canadien ayant été atteint le plus souvent en une saison dans toute l’histoire des Canadiens dans le baseball majeur!

L’ancien record était détenu par Larry Walker, lui qui a été atteint 14 fois au cours de trois saisons différentes!

Martin a fait preuve d’opportunisme avec des coureurs sur les buts tout au long de la saison, mais il s’est surpassé lors de la dernière série que les Pirates ont disputée face aux Brewers le week-end dernier, produisant les points gagnants dans les deux victoires de son équipe.

Avec ces deux victoires, les Pirates se sont presque assurés de l’une des deux places de « meilleur deuxième » en vue des séries de fin de saison.

Dans la victoire de 4-2 des siens, vendredi, Martin a claqué un circuit bon pour trois points qui plaçait son équipe en avance 3-2 dans le match. Puis dimanche, il a produit se seul point lors d’un intéressant duel de lanceur remporté par son équipe au compte de 1-0, toujours face aux Brewers de Milwaukee.

Il reste aussi à déterminer qui des Pirates ou des Giants de San Francisco aura l'avantage du terrain pour ce match… suicide! Après les matchs d’hier (lundi), les deux équipes ont des dossiers identiques de 85 gains contre 71 revers. Mais, n’oublions pas que les Pirates ne sont mathématiquement pas éliminés de la course au championnat de la section centrale!

Ce n’est pas une coïncidence si les équipes pour lesquelles Russell Martin s’est aligné ont participé aux séries d’après saison (ce fut le cas, tant avec les Dodgers qu’avec les Yankees et maintenant avec les Pirates).

Si les Pirates sont dans les séries en 2014, ce sera la septième fois en neuf saisons dans le baseball majeur que Martin prend part au festival du mois d’octobre.

Même si Martin n’a jamais disputé un match en « Série mondiale », il est le Canadien ayant pris part au plus de parties en séries éliminatoires au cours des 144 années de présences canadiennes dans les Ligues majeures. Il a disputé 39 matchs pour le moment, soit un de plus que les 38 auxquels Tip O’Neill a participé dans les années 1880.

Il convient toutefois de noter que la plupart des séries éliminatoires auxquelles a pris part O'Neill ne suivaient pas les règles d’aujourd’hui. À l’époque, il ne s’agissait pas de séries visant à couronner un champion, mais plutôt de matchs additionnels visant à permettre aux joueurs de faire un peu plus d’argent.

Une autre statistique démontre l’importance de Russell Martin dans le camp des Pirates : la troupe de Pennsylvanie a maintenu une fiche de 60 gains contre 43 défaites quand Martin a amorcé le match derrière le marbre, soit une moyenne de victoire de 58,3%, tandis que l’équipe affiche un dossier de 25 gains et 29 défaites (47,2% de gains) quand un autre receveur que Martin officiait.

Tant Montréal, où Martin a joué tout son baseball mineur, qu’East York en Ontario, où il est né, ont raison d’être fier des réalisations de Russell Martin dans un sport qui est le passe-temps national de nos voisins du sud.

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