«J’ai encore la flamme» – Karl Gélinas

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 8 avril 2014

QUÉBEC - Karl Gélinas ne souffre pas de constipation. À preuve: le lanceur droitier a rapidement digéré sa libération indigeste de l’organisation des Phillies de Philadelphie. Trois semaines plus tard, Gélinas s’est dit prêt à poursuivre son association avec les Capitales de Québec!

Photo ci-dessus : Karl Gélinas (STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBE)

«Même si mon renvoi a été dur à avaler sur le coup, j’ai rapidement tourné la page sur cette mésaventure», assure Karl Gélinas.

Le choc fut d’autant plus difficile à encaisser qu’il y a eu des messages contradictoires et de bonnes performances au camp des ligues mineures des Phillies.

«Durant les premières semaines, je connaissais de bonnes sessions de travail sur le monticule et je recevais des commentaires élogieux des instructeurs. Ma mécanique était à point, je lançais des prises avec une puissance jamais atteinte et je défiais les frappeurs. Cela cadrait avec la nouvelle philosophie de l’organisation, me disait-on.»

Les dés étaient pipés
Les regards se sont faits fuyants et le ton a rapidement changé à la suite de l’assignation de lanceurs d’expérience au site d’entraînement des mineures.

«Les premières coupures avaient été à peine effectuées quand on m’a annoncé que j’étais libéré (le 18 mars). J’aurais mieux encaissé la nouvelle si j’avais été remercié à la fin du camp d’entraînement. Avec quelques semaines supplémentaires, j’aurais pu combattre à armes égales et démontrer mon savoir-faire face à des lanceurs de ce calibre», assure le lanceur droitier de 30 ans, qui prévoit déjà en faire baver aux frappeurs de la Can-Am et de l’American Association cet été.

«J’ai encore la flamme et je suis au sommet de ma forme. Je demeure convaincu que toutes les portes (du baseball affilié) ne sont pas fermées.»

Prêt pour une reprise
Au cours des prochains mois, Gélinas souhaite suivre le même parcours que Michel Laplante en 2000. À la suite d’une expérience printanière décevante au sein de l’organisation des Expos de Montréal, Laplante avait repris du service chez les Caps avant de signer, quelques semaines plus tard, un contrat avec les Braves d’Atlanta. Cette organisation avait retenu ses services au niveau AAA.

«Je détiens un visa valide jusqu’au mois d’octobre. Cela pourrait faciliter mon embauche si une organisation démontre de l’intérêt cet été. Si ça ne débloque pas en cours de saison, je viserai à obtenir une invitation à un camp l’hiver prochain. J’exigerai toutefois certaines garanties de base avant de m’investir pendant quatre mois dans le gymnase comme je l’ai fait cet hiver!» affirme cet adepte de l’entraînement en parcours (cross-fit).

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.