« Une soirée très spéciale » – Andrew Albers

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 8 août 2013

La voix un peu éraillée par les célébrations de la veille, Andrew Albers a relaté avec beaucoup d’émotion, mercredi, son premier départ dans les ligues majeures, effectué mardi soir au Kauffman Stadium de Kansas City.

«Ce fut une soirée très spéciale», a mentionné Andrew Albers lors d’une entrevue téléphonique, mercredi midi. Une entrevue amorcée en français par ce bénéficiaire d’un programme d’immersion en Saskatchewan.

«J’ai essayé d’aborder ce match comme n’importe quel autre départ dans le niveau AAA. Je me suis présenté de bonne heure au stade et j’ai immédiatement fermé mon téléphone portable pour éviter les distractions», a ajouté celui qui a défendu les couleurs des Capitales de Québec durant la saison 2010.

Photo ci-dessus : Andrew Albers est venu à deux retraits de lancer un match complet, mardi soir, à Kansas City.

Âgé de 27 ans, le lanceur gaucher originaire de North Battleford a bafoué les Royals pendant 8,1 manches, guidant les Twins du Minnesota vers une victoire de 7-0.

Albers a alloué seulement quatre coups sûrs, un but par balles et retiré deux frappeurs à l’aide de prises.

«Je n’étais pas plus nerveux qu’à l’habitude. L’an dernier, j’avais eu l’occasion de lancer des matchs très importants avec l’équipe nationale du Canada. Puis, dans le rôle de releveur, j’ai appris à bien gérer mon stress durant les situations tendues.»

Un inconnu
À son baptême du feu dans les majeures, Albers ne s’est jamais retrouvé dans le pétrin. Aucun coureur adverse n’a atteint le troisième coussin.

Roulants inoffensifs, faibles ballons, bâtons brisés résument la soirée offensive des Royals.

«Je ne connaissais pas les frappeurs. En revanche, j’étais un parfait inconnu pour eux et, dans ce temps-là, ça tourne souvent à l’avantage des lanceurs. Les frappeurs ont fait preuve de patience, et j’en ai tiré profit en étant dynamique dans la zone des prises.

«Puis, la présence de Chris Herrman derrière le marbre m’a certainement été bénéfique. Il a reçu mes tirs à plusieurs occasions dans les niveaux AA et AAA. Il a appelé un grand match. Nous étions sur la même page.»

Albers a réalisé un rêve d’adolescent quand il s’est retrouvé dans le même vestiaire et sur le même terrain que Justin Morneau.

«Justin loge parmi les meilleurs baseballeurs canadiens de tous les temps, en compagnie de Joey Votto et de Larry Walker», précise ce grand diplomate.

Dimanche ou lundi
Étant donné que les Twins auront congé jeudi et qu’ils disputeront un programme double vendredi, le gérant Ron Gardenhire n’avait pas encore déterminé sa rotation de la prochaine semaine.

«J’ignore quels sont les plans des Twins. Peut-être vais-je lancer dimanche ou lundi. On verra bien», a dit Albers, qui a conclu l’entretien en demandant à l’auteur de ces lignes de saluer ses connaissances dans la Vieille Capitale.

Liberté financière
S’il demeure actif lors des deux derniers mois de la saison, Albers n’aura plus à se soucier des fins de mois cet hiver.

Dans le AAA, le salaire minimum pour les joueurs en étant à leur première saison est de 2150 $ par mois. D’aucuns touchent beaucoup plus s’ils ont du temps accumulé dans les majeures. Les joueurs reçoivent aussi une allocation de repas sur la route de 25 $ par jour.

Dans les majeures, le salaire minimum est d’environ 500 000 $ par saison. Payable sur six mois. Albers gagnera potentiellement 165 000 $ US d’ici le début d’octobre. Et il aura droit à quelque 100 $ pour ses repas, montant duquel il soustraira la moitié pour conserver les faveurs des clubbies dans les vestiaires!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.