Grande rentrée des Aigles

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 24 mai 2013

(Trois-Rivières) Les Aigles Can-Am deviendront un important levier économique pour la ville de Trois-Rivières, mais ils assureront surtout la pérennité du baseball dans la région en offrant aux jeunes la chance de voir défiler, sous leurs yeux, des professionnels de leur sport.

Photo ci-dessus : Ça fait des mois que le président Jean-François Picard et son équipe attendent l'ouverture locale des Aigles. Ce soir, dirigeants et amateurs pourront enfin assister aux premiers pas de l'équipe au stade Fernand-Bédard lors de la visite des Bears de Newark. (Photo: Stéphane Lessard)

Pour Jean-François Picard, ce sont là les deux principaux aspects à retenir de l'implantation de l'équipe en Mauricie, à quelques heures de la grande rentrée au stade Fernand-Bédard contre les Bears de Newark.

Le président du club, à l'instar de son armée de bénévoles et d'employés, assistera enfin à l'aboutissement de plusieurs mois de travail. Avec quelques nuits blanches en prime, l'échéancier aura finalement été respecté. Bref, le rêve prend forme.

«C'est inhumain tout ce qui a été accompli ces derniers jours. Sans la collaboration de la Ville et des partenaires, rien de tout cela n'aurait été possible. Il faut remercier particulièrement Michel Montembeault, l'instigateur de notre belle terrasse, et SJD Construction, qu'on peut aussi surnommer les Anges de la rénovation», mentionne d'emblée le chef d'orchestre de la nouvelle franchise, dont la fébrilité des membres ira en augmentant à mesure que l'on s'approchera du lancer protocolaire.

C'est que ce soir, tout sera nouveau pour les Aigles. La billetterie, le système de son et d'informatique, la qualité du terrain et son équipe d'entretien, les concessions alimentaires: aussi bien dire qu'il s'agira d'un premier test dans tous les départements.

«On souhaite être à la hauteur, que les partisans constatent non seulement le haut calibre de jeu, mais aussi la qualité sur le plan organisationnel qu'entraîne l'arrivée d'un club professionnel. Trois-Rivières mise sur une excellente réputation dans le monde du baseball junior, on veut que ce soit de même dans la Ligue Can-Am et nous prenons les grands moyens pour y parvenir»

Or, depuis une semaine, Picard estime que la population saisit davantage l'impact non négligeable qu'amèneront les Aigles dans la communauté. Ce soir, on vise une foule de 3000 spectateurs pour la rencontre inaugurale.

«On parle de nous aux États-Unis, dans la région de New York. Mais dans un petit marché comme le nôtre, ça va prendre l'appui de tous et pour l'instant, je n'ai que de bons mots à adresser à la Ville. Si les amateurs embarquent, et la réponse est bonne pour l'instant, ça va donner un méchant beau cocktail.»

Un cocktail qu'on n'aurait cependant jamais concocté sans les actionnaires. Hormis le commissaire du circuit Miles Wolff, ces derniers seront tous présents au stade ce soir, y compris Éric Gagné et Marc-André Bergeron. «

Les projets où les gens se mobilisent, ça fait partie de ma vie. Que ce soit chez Québec en forme ou au Complexe sportif Alphonse-Desjardins, j'ai toujours voulu travailler avec des passionnés et je retrouve cette ambiance présentement chez les Aigles. Si nous bâtissons quelque chose à la hauteur de Trois-Rivières, on scandera haut et fort mission accomplie''«.

S'il admet que les premiers coups de fil aux joueurs n'ont pas été aussi concluants que lui et les entraîneurs l'espéraient, Picard avoue que la perception de tous a changé depuis le début du camp. «Ce n'est peut-être pas le départ souhaité sur le terrain, mais je suis convaincu qu'on a une équipe talentueuse et que le meilleur reste à venir. Dans un futur rapproché, les meilleurs joueurs du baseball indépendant voudront venir à Trois-Rivières. Les gars ont déjà commencé à parler de nous un peu partout. On va faire notre place.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.