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La Can-Am et Éric Gagné débarquent à Trois-Rivières

Revue de presse

Steve Turcotte, Le Nouvelliste, le 26 septembre 2012

Aigles de Trois-Rivières(Trois-Rivières) Même si c'était devenu un secret de Polichinelle, la conférence de presse officialisant le retour du baseball professionnel à Trois-Rivières a fait un tabac hier, des dizaines et des dizaines de personnes s'entassant dans le salon VIP du stade Fernand-Bédard pour écouter les promoteurs du projet qui deviendra réalité le 2 octobre quand la Ligue Can-Am approuvera officiellement l'arrivée des Aigles dans son sillon.

Photo ci-dessus : Les actionnaires Emmanuel Turcotte (Vertdure Trois-Rivières) et Michel Côté (Côté-Réco), le président de l'organisation, Jean-François Picard, l'actionnaire et ancien joueur des ligues majeures Éric Gagné et le conseiller municipal René Goyette ont confirmé en conférence de presse le retour d'une formation de baseball professionnel à Trois-Rivières.

Forts d'une entente de principe de cinq ans avec la Ville de Trois-Rivières, Emmanuel Turcotte (Vertdure Trois-Rivières), Michel Côté (Côté-Réco) et Éric Gagné, trois des cinq actionnaires, ont rencontré la presse avec le président de l'équipe Jean-François Picard.

Tous se disaient impatients de se retrouver à nouveau au stade le printemps prochain pour le premier lancer. «Quand on voit une salle comble comme celle-là, on se dit qu'on a pris la bonne décision de se lancer dans cette aventure», témoignait Côté.

«Je suis très fébrile de voir revenir le baseball professionnel à Trois-Rivières. Je sais qu'il y a des sceptiques mais il y a dans cette salle une soixante d'ambassadeurs qui vont mettre l'épaule à la roue. Je suis très heureux d'être associé à un groupe dont l'objectif est de développer le baseball. Ils ne sont pas ici pour venir chercher une rentabilité sur leur investissement», soulignait de son côté Picard, dont l'implication était obligatoirement liée à l'assurance que les Aigles Plante Sports ne seraient pas perdants au change.

La formation trifluvienne dans la LBEQ sera donc chapeautée par son grand frère de la Ligue Can-Am, et ses principaux artisans que sont Réal Lajoie, Frédéric B. Lajoie et Carole Béliveau vont travailler étroitement avec Picard pour faire du retour du baseball professionnel un succès.

«On y croit tous à ce projet», s'enthousiasmait Réal Lajoie, lui qui était pourtant aux premières loges pour assister au fiasco des Saints dans la Ligue canadienne de baseball il y a quelques années. «La différence, c'est que cette fois, les actionnaires arrivent et ils veulent travailler avec le milieu. Ils n'arrivent pas avec leurs gros sabots, en tassant tout le monde.

Ça prend 800 personnes par match local et 2000 lors des matchs face aux Capitales et je pense que c'est réaliste considérant que les Aigles junior attirent entre 600 et 700 personnes par match. On vient d'accueillir cinq fois le championnat canadien en sept ans avec une moyenne de 13 000 spectateurs par événement. Trois-Rivières, c'est une ville de baseball», tranche-t-il.

La brève mais douloureuse expérience des Saints, le départ des Aigles dans la Ligue Eastern il y a quelques décennies, le Vertdure qui évolue dans l'anonymat le plus complet... Ajoutez le départ des Draveurs, le Caron et Guay qui peine à chaque année à écrire ses bilans financiers à l'encre bleue et vous avez une ville qui fait habituellement la vie dure à ses formations sportives. Comme Lajoie, Picard ne semble pas faire d'urticaire avec ce portrait plutôt sombre.

«On va faire de chaque match un événement. On a la chance de profiter de ce qui se passe à Québec. La méthode essais/erreurs, ils l'ont éprouvée à Québec ces dernières années et leur produit est maintenant très populaire. On va s'inspirer de la recette des Capitales pour créer notre propre sauce», illustrait Picard.

Le budget d'opération de l'équipe tournera autour de 1,2 million $ et permettra la création et le maintien d'une soixantaine d'emplois. Pas moins de 50 matchs locaux seront présentés de mai à septembre. L'organisation s'est par ailleurs engagée à remettre une partie des profits aux associations de baseball mineur de Trois-Rivières.

Carnet de notes
Miles Wolff et Marc-André Bergeron sont les deux autres actionnaires de l'équipe... La Ville investira un peu plus de 160 000 $ pour procéder à des travaux mineurs au stade... Une terrasse devrait être aménagée par les promoteurs près du troisième coussin, copiant un concept qui est très populaire aux Capitales... Il n'y aura pas de repêchage d'expansion mais les Aigles ont déjà une liste de joueurs autonomes potentiellement intéressés à intégrer les rangs de la Ligue Can-Am... Picard a annoncé sa volonté de greffer des Québécois à l'équipe... Le poste de gérant a bel et bien été offert à Pierre-Luc Laforest, et ce dernier est en réflexion.

«Il faut leur donner une chance»
Ils ont connu les beaux jours de la Ligue Eastern, ils ont été amèrement déçus par l'épisode des Saints. Ces vieux loups de mer savent bien que le marché trifluvien est capricieux mais hier, ils ne demandaient pas mieux que de croire que les Aigles allaient connaître du succès aux guichets.

«Je ne pensais pas revoir le baseball professionnel de mon vivant», lançait le vénérable Dr Boisclair. Ça va marcher, si la population embarque. Faut leur donner une chance! Avec des promotions pour les jeunes, je suis confiant car Trois-Rivières, c'est une ville de baseball.»

Un peu plus loin, Yvon Després se disait gagné à la cause, lui qui a assisté à plusieurs matchs des Capitales à Québec ces dernières années. «Le calibre est bon, même si c'est sûr que ça ne se compare pas aux Expos. Il y a des Québécois qui peuvent tenir leur bout dans cette ligue, ça aussi c'est très intéressant. L'équipe est arrivée, maintenant c'est entre les mains des gens de Trois-Rivières. J'espère qu'ils vont se déplacer pour venir encourager l'équipe.»

Laurier Quessy disait de son côté que le défi serait de connaître du succès à long terme. «Il y a de l'enthousiasme actuellement, c'est l'fun. Pour moi, c'est acquis que les gens vont se déplacer au cours de la première saison. Maintenant, ce sera aux actionnaires de trouver le moyen de les garder au stade, une fois que l'effet de nouveauté sera disparu. J'aime croire qu'ils vont réussir.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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