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Le baseball au fil du temps

Revue de presse

NDLR : Nous avons jusqu’à demain 7 septembre pour avoir notre mot à dire dans l’élection de Jacques Doucet au Temple de la Renommée du baseball majeur. Si tous les amateurs de baseball québécois qui espèrent voir un jour Jacques Doucet être admis à Cooperstown mettent l’épaule à la roue, et bien peut-être qu’enfin celui qui a été la voix des Expos durant plus de 30 ans sera intronisé. Et pour donner un coup de main à Jacques, c’est simple. Il suffit que chacun d’entre nous votions. Votons pour Jacques Doucet

Jacques Doucet Le baseball au fil du temps

Jacques Doucet, Le Journal de Montréal, le 6 septembre 2012

C’est un secret de polichinelle que le baseball est l’un des sports les plus traditionalistes. Les grands penseurs ont toujours été réticents à adopter de nouveaux règlements ou encore à les modifier de façon à que le sport subisse une transformation.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que l’intégration des noirs, avec l’arrivée de Jackie Robinson chez les Dodgers en 1947, aura été la décision qui a le plus influencé l’avenir du baseball.

Mais depuis ce temps, d’autres changements ont été adoptés, des changements qui font que ce sport n’est plus pratiqué de la même façon.

Et si je vous demandais quelle a été la décision qui a le plus influencé la pratique de ce sport au cours des 40 dernières années ?

L’installation du synthétique
Il est évident que lorsque l’on a installé la première surface de gazon synthétique à l’Astrodome de Houston en 1966, le sport en général allait être révolutionné.
Et depuis, l’Astroturf a donné naissance à bien d’autres versions de gazons synthétiques.
La surface synthétique a diminué les conséquences des intempéries lors du déroulement de rencontres sportives, a forcé les chercheurs à créer de nouvelles chaussures pour avoir une meilleure traction sur ce genre de surface et, malheureusement, a occasionné bien des blessures aux genoux des athlètes.

L’abaissement du monticule
En 1969, lorsque l’on a baissé la hauteur du monticule de 15 à 10 pouces dans le baseball majeur, l’impact a été immédiat. Surtout dans la Ligue américaine puisque Carl Yastrzemski, des Red Sox de Boston avait gagné le championnat des frappeurs avec une moyenne de ,301 et que depuis la plus faible moyenne pour un champion frappeur de la LA a été celle de Rod Carew, des Twins, avec ,318 en 1972.

Les frappeurs de la Ligue nationale ont toutefois été bien moins affectés, car Pete Rose avait gagné le titre des frappeurs avec une moyenne de ,335 en 1968 et il a récidivé avec une fiche de ,348 en 1969 ! Et depuis, la pire moyenne d’un champion frappeur a été celle de Tony Gwynn, des Padres, avec un rendement de ,313 en 1988.

L’adoption du frappeur de choix en 1973 a eu une nette influence sur le baseball de la Ligue américaine, mais aucune dans la Ligue Nationale puisque ce circuit refuse toujours de l’adopter.

Les « meilleures deuxièmes »
Mais lorsque le commissaire Bud Selig a annoncé qu’on allait ajouter deux équipes identifiées comme étant les « meilleures deuxièmes » aux séries d’après-saison en 1995, le baseball venait d’adopter le règlement qui, selon moi, a constitué une véritable révolution.

Après la deuxième expansion des cadres du baseball majeur, il devait y avoir tout d’abord une série de championnat de chaque ligue avant d’assister à la série mondiale. À compter de 1995, on a dû présenter deux séries de division (séries 3-de-5) avant de déterminer les adversaires de la série de championnat de chaque ligue.

Grâce à cette décision, l’intérêt des amateurs de baseball dans de nombreuses villes à travers l’Amérique était maintenant soutenu, souvent jusqu’au dernier weekend de la saison.

Et que dire, maintenant, puisqu’à compter de cette saison, il y aura une équipe dite « meilleure troisième ».

L’unique reprise télévisée
Quant aux reprises télévisées, la révolution qu’engendra l’usage des nouvelles technologies est encore trop embryonnaire pour connaître l’impact qu’elle aura.

On a eu recours une seule fois à une reprise télévisée avant 2008, soit lors d’un match entre les Marlins et les Cards. Cliff Floyd avait frappé une balle qui avait touché le haut du tableau indicateur au champ gauche. D’abord jugé comme un double, puis comme étant un circuit, l’arbitre Frank Pulli a finalement décrété que c’était un double après avoir consulté un moniteur dans l’abri des Marlins.

Les Cards ont gagné le match 5-2 et les Marlins ont logé un protêt puisqu’on avait eu recours à un moniteur de télévision pour infirmer la décision.

La Ligue nationale a décidé que l’arbitre avait erré en décidant de consulter le moniteur et la Ligue américaine a décrété que le recours à une reprise télévisée ne pourrait être utilisé à l’avenir. Les Marlins n’ont toutefois pas eu gain de cause dans leur protêt.

En novembre 2007, les directeurs gérants du baseball majeur ont adopté le recours à des reprises télévisées dans des cas bien précis, une pratique qui pourrait bientôt être élargie.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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