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Scalabrini en terrain connu à Winnipeg

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 24 juillet 2012

Michel Laplante et Patrick Scalabrini(Winnipeg) Foi de Patrick Scalabrini, l'herbe n'est pas toujours plus verte chez le voisin. Pour avoir joué des deux côtés de la clôture, le gérant des Capitales de Québec ne pense pas que le calibre soit plus relevé dans l'American Association, le circuit de baseball indépendant où ils joueront leurs 10 prochains matchs.

Photo ci-dessus : Patrick Scalabrini (à droite) connaît bien le calibre de l'American Association, puisqu'il a joué avec les Goldeyes de Winnipeg en 2003 et en 2004. Il a d'ailleurs servi de guide touristique pour les Capitales, lundi. (Photo Le Soleil, Carl Tardif)

Le premier périple par avion de l'histoire des Capitales se met en branle, aujourd'hui, au Shaw Park de Winnipeg à l'occasion d'une série de trois matchs contre les Goldeyes. Le voyage se poursuivra ensuite à St. Paul et à Sioux Falls.

«Pour avoir joué des deux côtés, je pense que le calibre se ressemble énormément et on court souvent après les mêmes joueurs canadiens, Winnipeg et nous. Si je me fie sur l'échantillon qu'on a jusqu'à présent, St. Paul n'a pas déclassé personne», soulignait Scalabrini, qui a porté les couleurs des Goldeyes en 2003 et 2004.

Le gérant servait d'ailleurs de guide touristique, lundi après-midi, à l'arrivée de l'équipe à Winnipeg, du moins dans le choix du restaurant. Dès qu'il a appris que les Capitales disputeraient trois matchs face aux Goldeyes, cet été, il a vite encerclé les dates sur le calendrier.

«Ils auront plus d'impact que nos derniers matchs. À la fin de la série, personne ne va se souvenir qu'on a battu Newark trois fois sur quatre, en fin de semaine. Nous avons une fiche de 4-2 contre l'AA, on veut jouer au-dessus de ,500 dans ce voyage. On a réussi à se forger une belle avance en tête [sept matchs avant celui de lundi dans la Can-Am] et si l'on veut bâtir là-dessus, il faut continuer à avoir du succès. Pour ce qui est des Goldeyes, ils ne sont qu'à un match de la tête, alors cette série est encore plus importante.»

Famille francophone
Scalabrini n'a pas oublié son séjour en terre manitobaine, lui qui résidait dans une famille francophone de Saint-Boniface dont les enfants ne parlaient pas... l'anglais. S'il avait le choix de réécrire l'histoire, le gérant des Capitales ne déchirerait aucune page de son carnet personnel.

«Quand j'ai quitté les Capitales après la saison 2002 pour tenter ma chance avec les Cubs, je savais que je reviendrais un jour à Québec. Quand ils [les Cubs] m'ont libéré, j'avais signé à Winnipeg en 2003 et j'ai encore joué ici en 2004 pour connaître la meilleure saison de ma carrière [,332, 20 circuits, 66 points produits], ce qui m'avait permis de signer avec Baltimore. Mon cheminement a fait de moi l'athlète que je suis devenu. Comme gérant, ça m'aide d'avoir joué à l'université [Hawaii] et dans ce que je considère comme étant les trois plus beaux marchés du baseball indépendant: Québec, Winnipeg et St. Paul», précisait celui qui entretient une relation cordiale avec Rick Forney, le gérant des Goldeyes, qui était l'instructeur des lanceurs quand Scalabrini jouait avec eux.

Les matchs inter-ligues, un plan A
Le président des Capitales, Michel Laplante, accompagne l'équipe pour les deux premières portions du voyage à trois volets à Winnipeg, St. Paul et Sioux Falls. Il sera rejoint, aujourd'hui, par le propriétaire du club québécois, Jean Tremblay, et par le commissaire de la ligue Can-Am, Miles Wolff. Une présence au Manitoba qui va au-delà du résultat pour ces hommes dotés d'une vision périphérique du baseball indépendant.

«Nous voulons créer des liens avec les Goldeyes et les affronter à chaque saison, pas juste cette année. Il y a plusieurs beaux stades au Canada, et comme il n'y aura plus d'équipes mineures du baseball affilié au pays, nos rencontres doivent devenir un événement qui fera réfléchir certaines villes canadiennes. Il s'agit de notre responsabilité de populariser notre produit.

Pour la Can-Am, les matchs inter-ligues n'étaient pas un plan B à cause du nombre réduit de clubs, mais un plan A. Au niveau budgétaire, le coût d'un voyage dans le mid-ouest est supportable.

Jusqu'à présent, les amateurs sont contents d'avoir vu St. Paul et Gary à Québec et ils se réjouissent de nous savoir à Winnipeg», expliquait Laplante, qui a déjà lancé dans le vieux stade de football des Blue Bombers en 1996 et 1998, là où la clôture du champ gauche n'était qu'à 265 pieds du marbre

NOTES: Le voltigeur Sébastien Boucher a hérité du titre de frappeur de la dernière semaine dans la ligue Can-Am grâce à ses 10 coups sûrs et 11 points produits...

Karl Gélinas, John Mariotti et Jeff Duda seront les partants des Capitales dans cette série, mais ils n'auront pas leur ancien coéquipier Matthew Rusch comme rival...

Le retraité Ivan Naccarata a planifié quelques jours de vacances à Winnipeg, où il a rejoint l'équipe. Il n'était pas peu fier d'annoncer à ses potes qu'il allait devenir père de famille, sa conjointe étant enceinte depuis peu.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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