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Tel père tel fils

Revue de presse

Simon Cliche, Le Journal de Québec, le 17 juin 2012

John Anthony Lantigua John Anthony Lantigua suit la trace de l’ancienne vedette des Caps. Il n’a que 16 ans, mais il fait déjà saliver les recruteurs du baseball majeur.

John Anthony Lantigua, fils d’Eddie, l’ancienne vedette des Capitales, s’illustre, malgré son jeune âge, chez les Condors de Charlesbourg, du Réseau de développement midget AAA. Ce circuit regroupe des joueurs de 16 à 18 ans.

Photo ci-dessus : John Anthony Lantigua possède les atouts pour être considéré comme un beau projet en vue du repêchage du baseball majeur de 2014. (Photo Simon Cliche, Le Journal de Québec)

Le jeune Lantigua ne cache pas qu’il rêve d’atteindre les majeures, rêve que son paternel a dû oublier en raison d’une blessure pendant qu’il faisait partie de l’organisation des Dodgers de Los Angeles.

« J’ai joué au baseball toute ma vie, autant en République dominicaine qu’ici, au Québec. C’est plaisant de vivre la même passion que mon père, surtout quand je frappe un circuit, a confié l’articulé jeune homme, qui a vu le jour à New York.

« Mon objectif est d’aller le plus loin possible au baseball. De réaliser le rêve qu’avait mon père, celui de jouer dans les ligues majeures, mais qu’il n’a malheureusement pu réussir.

« Mon père a vécu l’aventure du baseball professionnel et il sait que ce que ça prend pour réussir. Il est donc là pour m’épauler dans mes démarches. Il est d’ailleurs mon entraîneur personnel des frappeurs. »

Un avantage
L’an dernier, le jeune Lantigua s’est rendu en République dominicaine afin de passer l’été avec son grand-père. Il en a bien sûr profité pour pratiquer son sport préféré.

« J’ai joué dans la ligue où mon père a joué, il y a quelques années. Je m’entraînais avec les jeunes de mon âge, mais je jouais avec les adultes. J’ai pris cette décision pour que ce soit plus facile pour moi lorsque je reviendrai dans le midget AAA, à Québec. En République dominicaine, les gars lancent fort, à environ 90-91 mi/h. Ici, la balle voyage moins vite, c’est donc plus facile pour moi. »

Plan B
John Anthony a vu les espoirs d’Eddie d’atteindre les ligues majeures s’envoler en fumée en raison de sa blessure au coude. Le jeune homme, si la malchance le frappe à son tour, ne veut pas se retrouver le bec à l’eau.

« Je dois avoir un plan B en cas de blessure. Parce qu’il est originaire de la République dominicaine, mon père n’a pas eu la chance d’aller longtemps à l’école.

« Parce que je voyage beaucoup, au début de l’année scolaire, j’ai éprouvé de la difficulté. Lorsque j’étais en République dominicaine, je n’allais pas à l’école. En revenant ici, j’ai donc dû redoubler d’effort et, maintenant, ça va mieux », a fièrement dit celui qui étudie en 3e secondaire et dont la position naturelle est au troisième but, comme papa.

« En plus de jouer au troisième but, je lance, mais au baseball, ce que j’aime le plus, c’est frapper. »

La fierté d’un père

Eddie Lantigua est fier de ses enfants. Dans deux ans, l’aîné, John Anthony, devrait être réclamé par une équipe du baseball majeur.

« Lorsque je le vois jouer, je ressens un paquet d’émotions. De la fierté de père jusqu’à me voir à travers lui. Je peux toutefois vous dire qu’à son âge, John Anthony a tout le talent pour réussir. Il doit seulement continuer de travailler fort. »

Pour Eddie, il était important que John Anthony se développe au Québec.

« Le calibre de jeu est supérieur en République dominicaine. Ici, toutefois, il a la chance d’aller à l’école. En République dominicaine, je ne suis pas allé longtemps à l’école et je n’étais pas prêt à affronter la vie après ma blessure. John Anthony, s’il est victime d’une malchance, le sera. Aussi, nous sommes maintenant établis ici et il était très important pour nous qu’il représente le Québec. »

Un gaillard
Le jeune Lantigua, un gaillard de 6 pi 1 po, en impressionne plus d’un par son coup de bâton.

« En 12 ans, je n’ai jamais vu un joueur de 16 ans posséder autant de puissance au bâton. Il lui reste à peaufiner son approche au bâton. Au baseball, il est plus facile de montrer à un jeune à jouer que d’avoir de la puissance, a plaidé Jean-Philippe Roy.

« L’année prochaine, au sein du programme sport-études Cardinal-Roy/Pointe-Lévy, nous travaillerons surtout sur son élan, sa musculation et sur sa défensive. John Anthony est un gros bonhomme doté d’un bon bras. Il lui reste maintenant à peaufiner certains aspects de son jeu sans sauter les étapes. »

Des éloges de partout

Entraîneur des Ailes du Québec, la formation provinciale des 17 ans et moins, Joël Landry ne tarit pas d’éloges envers John Anthony Lantigua.

« Pour son âge, il est impressionnant. Grâce à son père, Eddie, il possède un bon bagage de baseball. Je le vois marcher et bouger sur un terrain et c’est Eddie tout craché. C’est un bon kid, toujours souriant. Il semble très heureux sur un terrain.

« En Floride, j’ai vieilli un peu lorsque j’ai lancé une pratique au bâton des Condors. Lorsque tu lances à un jeune midget et que tu as dirigé son père (chez les Capitales), ça veut dire que ça fait longtemps que tu es là. »

Longue balle
Samedi dernier, John Anthony a réussi son premier coup de circuit de la saison, une très longue balle!

« Au bâton, il est au-dessus de la moyenne lorsqu’il est question de puissance chez les jeunes de son âge. »

Les Ailes ont les yeux sur John Anthony pour la saison prochaine.

« C’est sûr qu’il est dans nos plans pour l’an prochain. Surtout avec les Jeux du Canada, qui auront lieu à Sherbrooke. »

Repêchage
Selon les règlements du baseball majeur, les joueurs peuvent être repêchés pour la première fois à leur sortie de l’école secondaire.

Puisque notre système scolaire est différent de celui des Américains et des Ontariens, les Québécois sont habituellement admissibles à 17 ans. Mais parce que John Anthony Lantigua a passé un an en République dominicaine, il obtiendra son diplôme d’études secondaires à 18 ans.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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