Josué Peley, l’homme-orchestre

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, le 8 juin 2012

(Québec) Josué Peley est le deuxième producteur de points chez les Capitales, avec 16. Juste derrière Jonathan Malo (17). Il mène l'équipe pour les doubles (8). Outre les réguliers Malo (72), Sébastien Boucher (71) et Rene Leveret (70), Peley est le seul avec 65 apparitions au bâton ou plus. Hier, il a prolongé à huit sa séquence de matchs avec au moins un coup sûr.

Photo ci-dessus : Josué Peley mène les Capitales de Québec pour les coups de deux buts depuis le début de la saison avec huit. (Photothèque Le Soleil)

De plus, Peley protégeait le premier coussin. Dans les 16 matchs auxquels il a pris part sur 17, c'était sa quatrième position défensive différente. Il a aussi été utilisé comme receveur, troisième-but et voltigeur, en plus de frappeur de choix. Pas mal pour un réserviste.

«Ma grande qualité est de pouvoir jouer partout, et pas n'importe comment. C'est encore plus vrai dans une ligue où les équipes n'ont que 22 joueurs. À frapper comme je frappe là, dans une ligue avec 25 joueurs, j'aurais une place régulière. Mais à 22, c'est plus facile pour le coach de me faire jouer à différentes positions et c'est plus facile pour moi pour pouvoir jouer souvent», explique le Montréalais de 24 ans, qui en est à sa première campagne dans le baseball indépendant.

Peley attribue ses succès offensifs aux heures d'entraînement en compagnie de Russell Martin, cet hiver, à Montréal et en Arizona. Le receveur des Yankees de New York lui a enseigné des trucs très concrets. «Et ça marche!» se réjouissait-il avant le match d'hier. «Je n'avais pas frappé de circuit depuis 2007, j'en ai déjà deux, et j'ai huit doubles.» Dix coups de deux buts en une saison constituent son sommet personnel.

Sa position naturelle, celle qu'il aime par-dessus tout, c'est l'arrêt-court. «Mon idole est Omar Vizquel. Au Venezuela, il est un dieu!» souligne Peley, à propos de son pays d'origine. Il est arrivé au Québec à 10 ans. Sa ville natale, Valencia, n'est pas très loin de Caracas, d'où vient celui qui a évolué durant 24 ans dans le baseball majeur. «Chez moi, j'ai des gants à lui et un de ses bâtons. Il me les avait donnés après une game des Expos, dans les dernières années. Il jouait à Cleveland. Je m'en souviens, je pleurais quasiment.»

Meilleur joueur d'inter de 17 ans au Canada en 2005, il occupé ce poste jusqu'à sa sortie du collège Seminole State, deux ans plus tard. L'organisation des Pirates de Pittsburgh l'a alors transformé en receveur.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.