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Les ligues mineures vues de l’intérieur par Josué Peley

Revue de Web

Josué Peley, RDS.CA, le 11 novembre 2011

Josué Peley
NDLR – Josué Peley est depuis aujourd’hui un nouveau “blogueur” du site Internet de RDS. Voici son premier billet!

Les ligues mineures vues de l’intérieur

Bonjour à tous!

Je voudrais premièrement remercier Baseball Québec et RDS pour cette opportunité qu’il m’offre de partager un peu de ce que j’ai vécu jusqu’à présent dans les ligues mineures du baseball. Je suis donc très heureux de rejoindre ce groupe de blogueurs.

Dans mes textes, je parlerai de la vie d’un joueur de baseball des ligues mineures, tant pendant la saison que l’entre-saison. Je vous ferai part également d’histoires et de petites anecdotes sur le baseball aux États-Unis.

Josué Jesus Peley est mon nom complet et je fais présentement partie du réseau des équipes des ligues mineures des Red Sox de Boston à titre de receveur. Je suis né à Valencia au Venezuela. J’ai 23 ans et je suis arrivé à Montréal à l’été 1998. Je suis très heureux d’être arrivé au cours de l’été, car j’aurais eu du mal à supporter le changement drastique de température en passant du coup des tropiques à l’hiver. Mais à présent, j’y suis habitué et ça fait partie de mon quotidien!

Je suis parfait trilingue. J’ai appris le français dès que je suis arrivé au Québec et l’anglais à l’école secondaire et je l’ai perfectionné lorsque je suis allé faire des études pendant deux ans aux États-Unis, plus spécifiquement au Seminole State College en Oklahoma. Ma langue maternelle est toutefois l’espagnol, ce qui m’aide beaucoup pendant la saison, car la moitié de mon équipe est composée de joueurs provenant du Venezuela, de la République dominicaine, de Cuba, de Porto Rico et de la Colombie.

J’ai eu la chance de jouer mon baseball mineur au Venezuela et ici au Québec. La différence entre les deux pays n’est pas très compliquée: au Venezuela, on joue au baseball 12 mois par année alors qu’ici, avec un peu de chance on peut jouer durant 6 mois. Il est donc plus facile de développer nos habiletés au Venezuela. De plus là-bas, tout le monde joue au baseball, alors qu’ici c’est le hockey qui tient le haut du pavé. En Amérique du Sud, on joue au baseball dans les rues avec tout ce qui nous tombe sous la main: par exemple des bouchons de bière, des bâtons de balai, etc.!

Au Québec, j’ai joué mon baseball avec les Cosaks du Nord pour ensuite passer successivement au réseau de développement midget AAA de Baseball Québec au sein des Marquis de Montréal, avec les Ailes du Québec, avec l’équipe nationale du Canada, puis avec l’Académie Baseball Canada (ABC), et ce, avant d’être repêché par les Nationals de Washington (plus spécifiquement par Denis Boucher, ancien joueur des Expos). Je n’ai pas signé avec eux, je n’avais que 17 ans. J’ai décidé plutôt de prendre la direction d’un collège américain.

J’ai finalement eu la chance de signer mon premier contrat en mai 2007 avec les Pirates de Pittsburgh, pour ensuite être échangé aux Red Sox de Boston. La saison dernière, j’ai joué avec les Red Sox de Salem, une équipe qui évoluait dans le A fort.

Voilà pour ma présentation. Pour mon premier texte, je souhaite vous entretenir des sacrifices et des activités auxquelles je dois me soumettre afin de me préparer pour mon prochain camp d’entraînement. En somme, comment ça se passe pour moi pendant l’hiver.

Contrairement aux joueurs des ligues majeures, nous ne touchons pas des salaires de fou! On en fait assez pour survivre pendant la saison, mais l’hiver il nous faut travailler, tout en nous entraînant en même temps.

J’ai la chance de bien m’exprimer et de pouvoir transmettre mes connaissances de baseball aux jeunes, donc depuis mon retour à Montréal au début du mois de septembre, après un petit périple de 15 heures de voiture, j’ai la chance de travailler avec l’Académie Baseball Canada (ABC) au Centre Claude-Robillard et de bien m’entraîner avec leurs receveurs. Je m’occupe aussi du bâton avec Joël Landry, l’entraîneur-chef de l’ABC.

À l’ABC, l’entraînement est quotidien du lundi au vendredi, normalement de 14 h à 18 h. J’y fais toutes mes routines: frapper, être le receveur de l’enclos, nager, faire de la musculation, de la course, etc. Bref, un bon cocktail pour être prêt pour le prochain camp d’entraînement!

Le matin, j’ai la chance de travailler dans un Sport-Études, à l’école de Mortagne de Boucherville, dont le programme baseball est géré par Maxime Hockhoussen. J’en suis à ma deuxième année et j’y suis aussi cinq fois semaine. J’adore l’ambiance! Les jeunes sont réceptifs et posent beaucoup de questions par rapport à mes expériences, donc ça rend la tâche bien plus facile.

Je vais aussi aller travailler les dimanches avec les équipes féminines de balle molle du Québec. C’est du nouveau pour moi et j’ai hâte de relever le défi.

En tout et partout, je n’ai pas trop le temps de chômer! Donc, dès la saison terminée, on retourne déjà sur le plateau d’entraînement six jours sur sept, sans compter les parties automnales le week-end, donc un horaire très chargé.

Bien sûr, j’avais hâte de revenir au Québec pour manger la nourriture de maman et papa, de dormir dans le même lit tous les jours et de voir mes amis. Puis, bien sûr de regarder les Canadiens à la télévision.

La saison morte est pour moi la période la plus importante de l’année, car c’est durant ce temps que j'ai la chance de bien me préparer pour revenir au camp d’entraînement en pleine forme. C’est une occasion en or d’ajouter du muscle à ma charpente, d’améliorer tes forces et faire les ajustements pour corriger les faiblesses. Je peux mieux manger et faire le vide psychologiquement. Jouer 150 matchs durant l’été avec les mêmes joueurs n’est pas toujours facile.

Voilà! Merci à vous de me lire et je continuerai à vous tenir au courant de ce qui se passe de mon côté cet hiver!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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