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Patrick D’Aoust a saisi sa chance

Revue de presse

Kathleen Lavoie, Le Soleil, le 9 août 2011

Patrick D’Aoust (Québec) La blessure au genou de Pierre-Luc Laforest aura au moins eu un effet positif : elle aura permis à l'autre receveur des Capitales, Patrick D'Aoust, de multiplier les départs derrière le marbre. Un objectif qu'il s'était fixé à son arrivée dans l'équipe, il y a quatre ans.

Photo : La blessure de Pierre-Luc Laforest a permis au receveur Patrick D'Aoust de multiplier les départs derrière le marbre. (Photothèque Le Soleil)

Conscient de l'opportunité qui lui est offerte par le gérant Patrick Scalabrini, le receveur de 25 ans entend bien se faire valoir, lui qui, avec ses 55 départs en 67 matchs, contribue largement aux succès défensifs de l'équipe depuis le début de la saison. Même qu'avant le match de dimanche, les Capitales menaient la ligue Can-Am au chapitre des balles passées, avec une seule, devançant Pittsfield (sept), et au chapitre des retraits en tentatives de vol, avec 23, comparativement à 20 pour Pittsfield.

«Depuis que je suis arrivé ici que c'est mon objectif, d'être derrière le marbre à tous les jours. Et là, j'ai l'opportunité de le faire. Il faut dire qu'on me laisse aussi le faire. "Scally" n'hésite pas à me mettre dans l'alignement», a convenu le Montréalais d'origine.

Mais aussi excitant que soit ce défi, il n'est pas sans changer l'approche des matchs, pour le receveur, temporairement secondé par l'Américain Matt Blazynski. «Pour moi, c'est un apprentissage. C'est complètement différent d'attraper tous les jours, contrairement à lorsque j'avais des breaks, une fois tous les trois jours, comme au cours des autres années. La clé du succès là-dedans, c'est de maintenir son corps dans une bonne forme, pour être capable de continuer à performer. Sinon, c'est trop facile de s'épuiser et de mourir en arrière du marbre», a-t-il indiqué.

D'Aoust en sait quelque chose. Le 28 juillet, il a fait l'expérience éprouvante d'un programme double dans une chaleur torride. «C'est dur et c'est encore pire avec la chaleur! Et c'est pour des journées comme celle-là qu'on doit se garder en forme durant la saison. Je n'ai pas le choix d'aller me coucher de bonne heure, d'aller m'entraîner le matin, de manger comme il faut, de dormir longtemps.»

Des avantages
Le jeu au quotidien a toutefois ses avantages pour un joueur occupant une position aussi stratégique que celle de receveur. «À jouer à tous les jours, tu tombes dans une certaine forme de routine. Tu prends ton rythme. Par exemple, au bâton, voir des lancers à tous les jours, ça aide beaucoup. Quand tu es receveur, tu vois les forces et les faiblesses des frappeurs. À chaque jour, tu sais ce que tu as fait la veille, voire deux ou trois jours avant. Ça t'aide à prendre certaines décisions. Tu sais ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont frappé. Ça aide du point de vue des performances.»

Une plus grande assiduité derrière le marbre permet également d'acquérir une connaissance approfondie de chaque artilleur et de son arsenal. «Ça me donne plus mal à la main aussi! À chaque sortie qu'ils effectuent, je suis capable de voir les différences. Si une journée, tel lancer ne fonctionne vraiment pas, on peut se parler, s'ajuster. La communication est beaucoup plus facile lorsque tu attrapes un gars à chaque départ.»

Le seul danger, c'est de mettre toutes ses énergies sur la portion défensive du jeu - D'Aoust affiche la deuxième moyenne défensive chez les receveurs réguliers de la Can-Am avec ,995 - et de délaisser la portion offensive. «À catcher à tous les jours, ça affecte le coup de bâton. Tu es plus concentré à garder ton lanceur dans la ligne que de frapper des bons coups. Mais chaque fois que je mets une balle en jeu, c'est un bonus.»

Des éloges pour le receveur
Si la moyenne de points mérités collective des Capitales se situe au premier rang de la ligue Can-Am (3,45 avant le match de dimanche), c'est en grande partie grâce au travail effectué derrière le marbre par le receveur Patrick D'Aoust, croit le gérant Patrick Scalabrini. «C'est notre numéro un. Surtout défensivement, il fait un travail impeccable. Qui plus est, c'est un gars qui est apprécié de tous pour la personne qu'il est. Il travaille tellement fort sur le terrain. Il sauve régulièrement les fesses de nos frappeurs. Les lanceurs l'apprécient parce qu'il bloque tous les lancers. Ça devient presque problématique, lorsqu'on veut donner un départ à un autre receveur. Tout le monde veut jouer avec Pat», a-t-il indiqué. Le gérant pense néanmoins accorder une petite pause à son homme de confiance derrière le marbre, vendredi, lors du premier match de la série contre les Bears, à Newark.

En vitesse...
Patrick Scalabrini croit que l'une des raisons qui ont mené à l'escarmouche qui a suivi le coup de coude de Kris Sanchez à l'endroit de Patrick D'Aoust, le 3 août, au New Jersey, est la grande popularité du receveur québécois auprès de ses coéquipiers. «Je ne veux pas rajouter d'huile sur le feu, mais ç'a fâché tout le monde. Et je ne pense pas qu'on l'aurait pris autant à coeur si ce n'était pas arrivé à un gars aussi populaire, et qui a aussi un historique de commotion. On a vraiment explosé!»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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