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Le Groupe Vertdure prend le relais de Wolff chez les Capitales de Québec

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 27 octobre 2010

Les Capitales de Québec

À sa quatrième tentative depuis 2005, l’Américain Miles Wolff a finalement complété la vente de la concession des Capitales de Québec.

Wolff a cédé le contrôle entier du Club de baseball professionnel de Québec au Groupe Vertdure, une entreprise d’entretien de pelouses et végétaux présidée par Jean Tremblay.

Photo ci-dessus : Miles Wolff a cédé la propriété des Capitales de Québec à Jean Tremblay, président du Groupe Vertdure. Ce dernier a nommé Michel Laplante à la présidence de l’équipe. (Photo : Stevens Leblanc)

Le Groupe Vertdure compte 24 franchisés à travers la province. L’auteur de ces lignes avait dévoilé cette transaction dans notre édition d’hier.

«Il était temps que des Québécois prennent la relève de M. Wolff», a plaidé Jean Tremblay.

«Parfois, quand je me promenais dans le stade, j’étais presque gêné de constater que c’était un gars de la Caroline du Nord qui nous permettait d’avoir un club de baseball professionnel à Québec. Désormais, nous aurons notre destinée entre nos mains.»

Relance discrète
Tremblay en était à sa deuxième tentative et quelques mois pour acquérir les Capitales.

Le deal annoncé hier n’est pas assujetti à une liste de conditions préliminaires.

«Cette fois, c’est la bonne! Le chèque a été remis à Miles Wolff et il est peut-être déjà encaissé au moment où on se parle.

«Puis, les négociations se déroulent rondement avec les autorités municipales. Je ne crains pas pour le renouvellement de notre bail, car la ville a compris l’importance des Caps au sein de la communauté».

Le mois dernier, dans la discrétion la plus totale (Laplante était évidemment dans le coup), Tremblay avait relancé le fondateur et actionnaire majoritaire des Capitales.

«Miles et moi avons accepté de relancer les négociations à partir du canevas dressé l’hiver dernier.

«On a sauvé beaucoup de temps. Il importait toutefois de garder nos discussions secrètes jusqu’à la conclusion de l’entente.»

Laplante président
La première décision de Jean Tremblay fut celle de nommer Michel Laplante au poste de président des Capitales.

«C’est grâce à Michel Laplante si notre équipe de baseball est aussi respectée au sein de la communauté québécoise.

«Laplante, c’est la pièce maîtresse de la concession et il devient le responsable des opérations.

«D’ailleurs, je n’ai pas l’intention de m’impliquer dans la gestion quotidienne. Je quitte pour la Floride au cours des prochaines heures et j’y résiderait jusqu’au mois de mai!»

Peut-être qu’à son retour, il aura réussi à abaisser son handicap de golf.

Mission ardue!

L’hiver dernier, Tremblay s’était associé à Jean-Michel Picard et à Michel Laplante afin de présenter une offre d’achat à Miles Wolff. Ce dernier aurait conservé 25 % du capital-actions.

Au cours des dernières heures, Tremblay a reçu quelques appels d’investisseurs désireux d’injecter quelques dollars dans l’aventure des Capitales. Picard l’a relancé et même l’ancien gagnant du trophée Cy Young et porte-couleurs des Caps en 2009, Éric Gagné.

«Je remercie ces gens de l’intérêt manifesté pour les Capitales au cours des derniers jours ou les dernières heures.

«Quand j’ai relancé les négos, il était prévu que Miles conserve 25 % des actions. Après mûre réflexion, j’en suis venu à la conclusion qu’il était préférable, pour le Groupe Vertdure, de foncer en solitaire.

«Souvent, il est difficile de concilier les investissements d’une corporation et des capitaux privés. Par exemple, si un bon matin je décide de dépenser 100 000 $ pour ériger un toit sur la terrasse du stade, je n’aurai à pas à consulter trois ou quatre associés.

«Pour ce qui est d’Éric (Gagné), il est évident que j’aimerais l’intégrer à notre organigramme.»

«Un investisseur»
Tremblay n’a pas voulu bourrer le monde hier lors de la rencontre de presse. Acheter les Capitales est une «action communautaire», pas l’aboutissement d’un rêve de jeunesse.

«Je n’ai jamais joué au baseball de ma vie et je ne suis pas un maniaque de ce sport. J’investis (près d’un million $) pour assurer la pérennité des Capitales à Québec.

«Cependant, depuis que je suis commanditaire (six ans) des Caps, j’ai toujours été fasciné par le pouvoir d’attraction de l’équipe et l’ambiance qui règne au stade municipal.»

Homme d’affaires aguerrie et redoutable négociateur selon ses proches, Tremblay n’attendra pas les résultats mensuels des Capitales pour déboucher de la piquette ou un grand crû bordelais.

«Honnêtement, sur le plan économique rien ne justifie un pareil investissement. Si on dégage des profits, on les réinvestira dans nos infrastructures», affirme celui qui laissera les coudées franches à ses subalternes.

«Je n’entends pas me mêler des opérations baseball. Ce dossier relèvera entièrement de Michel Laplante.

«En revanche, je vais dresser les grandes orientations et m’assurer que la qualité des services offerts à nos partisans s’améliorent grandement.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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