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Michel Simard se retire : «Le temps est venu…»

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 10 août 2010

Michel Simard « Mario, je suis écœuré du baseball et de la vie à l’étranger. C’est terminé! »

Sans crier gare, mardi après-midi, durant l’exercice au bâton des Capitales de Québec, Michel Simard a annoncé à l’auteur de ces lignes qu’il tirera un trait sur une carrière professionnelle de neuf saisons dès la fin de la présente campagne.

Photo ci-dessus : Détenteur d’un baccalauréat en relations industrielles depuis mai dernier, le lanceur Michel Simard accrochera gants et crampons à la fin de la présente campagne. (Photo : Archives Simon Clark)

« Je jonglais avec cette option depuis quelques semaines et plus sérieusement au cours de la dernière semaine. Mon idée est faite depuis notre arrivée au New Jersey.

« À 28 ans, bientôt 29, le temps est venu de faire autre chose dans la vie. Je ne veux pas devenir un baseball bum. À l’exemple d’anciens coéquipiers, je ne veux pas me retrouver les mains vides au milieu de la trentaine », a dit Simard en réponse à une question banale sur son départ matinal d’aujourd’hui.

Sans reprendre son souffle, le grand droitier originaire de Charlesbourg a poursuivi son monologue.

« Je suis bachelier en relations industrielles depuis mai. Si j’étire ma carrière de lanceur pendant quelques saisons, combien d’emplois intéressants et rémunérateurs me glisseront entre les doigts? Beaucoup, probablement, et je suis tanné de n’avoir jamais une cenne dans les poches.

« Puis, je crois également le temps venu de fonder une famille. C’est bien beau la vie de célibataire et de résider en appartement avec un coloc (Karl Gélinas). Je ne regrette rien, mais je crois avoir dépassé cet âge-là. »

Vie unidimensionnelle
Choix de 25e ronde des Angels d’Anaheim en juin 2002, Simard a cheminé pendant quatre saisons au sein de cette organisation où il avait atteint le niveau AA avant d’être remercié à l’automne 2006. Le printemps suivant, il s’est joint aux rangs des Capitales chez qui il pavane une fiche en carrière de 37-20.

« Ouais, neuf ans à passer la moitié de l’été à l’étranger, dans des chambres d’hôtel aux quatre coins des États-Unis, à manger dans les mêmes chaînes de restaurants. »

Dans lesquels tu ne peux pas te payer la traite avec une allocation quotidienne de 18 $ US!

Qui plus est, Simard cite l’éternel combat livré aux blessures qui incommodent les lanceurs pour expliquer son ras-le-bol.

Depuis la mi-juillet, Simard souffre d’une raideur au côté droit. À chaque départ, il redoute un faux mouvement qui ravivera la douleur. Puis, comme tous les partants, le lendemain d’un départ, il peine à soulever le bras droit.

« J’en ai plein mon casque de ce rythme de vie, d’avoir continuellement mal partout. De l’entraînement en gymnase dès octobre. »

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Rupture en douceur

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 10 août 2010

Michel Simard jure qu’il ne s’ennuiera pas de la gang et de l’ambiance qui règne dans un vestiaire.

« Je suis serein avec ma décision et j’ai le goût de découvrir d’autres passions. Quand ça me plaira! Selon mon horaire pas celui d’une équipe!

« J’ai le goût de jouer au golf de temps en temps, d’aller à la pêche avec mon père André et pourquoi pas, d’aller visiter l’Europe l’été prochain ou le suivant. Je remets ces projets depuis trop longtemps déjà.

«Je souhaite vivre comme les gens normaux qui tondent leur gazon le samedi, d’effectuer des menus travaux sur leur résidence (il se voit comme propriétaire de multi-logements).

En revanche, il ne souhaite pas tourner le dos complètement au baseball.

« Je ne romprai pas tous les liens avec le sport qui m’a fait tant vibrer. J’irai voir des matchs au stade municipal en sirotant une bière ou j’entraînerai des jeunes baseballeurs », récite Simard sans reprendre son souffle.

À fond jusqu’au bout!
Athlète fier, Simard affirme qu’il se videra le bras à chacun de ses départs, d’ici la fin de la saison régulière et durant les séries éliminatoires.

Avec 26 matchs à égrener au calendrier, Simard devrait, en principe, amorcer cinq matchs après celui de ce matin. Un ou deux en playoffs. Il compte bien profiter de ces présences sur la butte pour racheter une saison difficile. Sa fiche de 6-4 et sa moyenne de points mérités de 5,84 n’expriment pas tout son talent.

« Je ne changerai pas ma façon de lancer même si j’ai décidé d’accrocher mon gant et mes crampons. Je vais tout donner lorsque je grimperai sur le monticule. Je veux encore gagner!

« J’ai une bague de championnat, remportée l’an dernier avec les Capitales et j’en veux une deuxième! », tranche Simard qui a connu sa meilleure saison chez les Caps en 2008, alors qu’il avait conservé une fiche de 13-2 et une mpm de 2,32. Des statistiques coiffées par une sélection de lanceur droitier par excellence de la CanAm.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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