Les Phillies repêchent Paquet au 22e tour

Revue de presse

Jean-François Tardif, Le Soleil, le 9 juin 2010

(Québec) Arrivé au Stade municipal sur l'heure du midi pour suivre en direct avec sa famille et des amis le repêchage du baseball majeur, Jonathan Paquet a dû attendre un peu plus de six heures avant de connaître l'identité de l'organisation qui serait désireuse de lui donner sa première chance chez les pros. Sa patience a finalement été récompensée quand les Phillies de Philadelphie l'ont réclamé en 22e ronde.

Photo ci-dessus : Les performances du lanceur droitier de 18 ans Jonathan Paquet seront scrutées à la loupe cet été par les représentants des Phillies de Philadelphie, qui ont jusqu'au 15 août pour lui faire signer un contrat. (Le Soleil, Patrice Laroche)

«Comme bien des gens me voyaient partir dans les 15 et même les 10 premières rondes, j'avais des petites attentes», a indiqué le lanceur droitier de 18 ans qui a été le 681e choix au total. «Et j'espérais partir un peu plus tôt que la 22e ronde. Mais en même temps, tout ce qui m'importait, c'était de savoir où je sortirais et avec qui je me retrouverais. L'année passée, j'avais été repêché en 46e ronde et j'étais très content. Je suis donc très heureux d'avoir été choisi [en] 22e ronde cette année et [de] l'avoir été par les Phillies, une excellente organisation.»

Pour plusieurs, la sélection de Paquet par la formation de la Pennsylvanie ne constituait pas une surprise en soi. Le recruteur des Phillies dans la Belle Province est nul autre qu'Alex Agostino, une figure bien connue dans les sphères du baseball québécois et un grand ami de Michel Laplante, sous les ordres de qui Paquet s'est entraîné l'hiver dernier. Non seulement le recruteur connaissait très bien le jeune lanceur de 18 ans, mais de plus, sa crédibilité lui a permis de profiter d'une oreille attentive à Philadelphie.

«Je savais que les Phillies avaient de l'intérêt pour moi, car de toutes les équipes qui m'avaient téléphoné afin de se renseigner à mon sujet, ce sont eux qui m'avaient contacté le plus souvent. Et ce qui est le fun, c'est que j'ai eu la chance de visiter le complexe des ligues mineures des Phillies à St. Petersburg. J'ai donc une idée d'où je pourrais me retrouver.»

L'avenir
Selon les règlements du baseball majeur, les Phillies auront jusqu'au 15 août pour faire signer un contrat à Paquet. D'ici là, ils scruteront à la loupe les performances du jeune lanceur de 18 ans avec les Diamants. On peut donc s'attendre à voir Agostino au Stade municipal assez régulièrement cet été.

«C'est certain que nous aurons une obligation envers Jonathan, a indiqué l'entraîneur-chef des Diamants, Jean-Philippe Roy. Si les Phillies veulent le voir, nous ferons ce qu'il faut pour lui permettre de lancer dans les meilleures conditions possibles. Ainsi, on ne l'enverra pas en relève un soir si on sait que des gens de Philadelphie seront là le lendemain pour le voir à l'oeuvre. De toute manière, notre philosophie a toujours été de faire attention aux bras des gars.»

Motivé par le défi qui s'offre maintenant à lui, Paquet a indiqué que son prochain objectif était de se signaler au camp d'entraînement de l'équipe nationale et de mériter une place sur la formation qui prendra part au championnat du monde. «C'est certain qu'en faisant une bonne job là-bas, je vais gagner des points.»

C'est donc dans deux mois au plus tard que Paquet saura quelle tangente prendra sa carrière de baseballeur. Poursuivra-t-il sa carrière chez les professionnels? Ira-t-il dans un junior college de St. Petersburg? Acceptera-t-il une bourse d'études de l'Université du Kentucky?

«Peu importe la décision que je prendrai, je sais exactement ce qui m'attendra. Je ferai donc un choix éclairé et je suis certain que je n'aurai pas de regrets.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.