Cap sur San Diego pour Christian Bisson

Le baseballeur d'Orléans est repêché en quatrième ronde par les Padres

Revue de presse

Jean-François Plante, Le Droit, le 9 juin 2010

À l'école secondaire, les recruteurs ne le regardaient même pas. Le monde du baseball ne s'intéressait pas à Christian Bisson jusqu'à ce qu'il reçoive une invitation pour visiter le campus de l'Université du Kentucky il y a deux ans.

À son année recrue, il n'a pratiquement pas joué. « Je ne pensais jamais pouvoir avoir une chance de jouer au baseball professionnel », dit-il.

Deux ans plus tard, tout a changé. Après avoir montré des statistiques impressionnantes au chapitre de la moyenne au bâton et des buts volés, le joueur de deuxième but originaire d'Orléans est devenu un athlète professionnel vers 13 h 25, hier après-midi, quand les Padres de San Diego en ont fait leur choix de quatrième ronde du repêchage des joueurs amateurs.

Photo ci-dessus : Christian Bisson au bâton dans son uniforme des WildCats de l'Université du Kentucky où en 2010 il a frappé pour une moyenne de ,329 claquant au passage cinq longues balles.

L'ancien élève de l'école secondaire Béatrice-Desloges flottait toujours quand LeDroit l'a joint à Toronto où il suivait le repêchage entouré par sa famille et ses conseillers.

« Même si j'avais été repêché en 15e ronde, j'aurais été très content. Il va y avoir 45 rondes de repêchage. D'avoir été sélectionné en quatrième ronde, c'est pas mal bien. J'ai peine à croire que je suis maintenant un athlète professionnel. C'est tout un feeling. J'ai hâte de commencer », a indiqué le baseballeur de 20 ans sélectionné au 124e rang hier.

La veille du repêchage, le joueur étoile de l'Université du Kentucky avait déclaré au Droit qu'il s'attendait à être sélectionné entre la 58e et la 90e position parce que les Astros de Houston lui avaient démontré beaucoup d'intérêt. « Au 58e rang, ils ont plutôt choisi un lanceur d'une école secondaire. Avec le 90e choix, ils ont préféré un voltigeur. J'ai donc été surpris quand San Diego m'a sélectionné au quatrième tour. Ils m'ont immédiatement téléphoné pour me dire qu'ils étaient contents de voir ma disponibilité en quatrième ronde. Ils m'ont remercié avant de raccrocher car ils avaient encore beaucoup de travail à faire pour la suite du repêchage. Ils ont dit qu'ils rappelleraient », a poursuivi l'étudiant en kinésiologie qui doit obtenir son diplôme dans un an.

Les études ou les pros
Pour l'heure, Christian Bisson ne sait pas encore s'il complétera ses études l'an prochain où s'il passera chez les professionnels immédiatement. La tentation est grande pour l'athlète qui devra d'abord signer son premier contrat dans les prochaines semaines. Typiquement, un choix de quatrième ronde encaisse un boni à la signature de 250 000 $.

« Je voudrais commencer à jouer chez les pros le plus tôt possible. Les Padres m'offrent la possibilité de payer mes études, mais tout va dépendre du contrat qu'ils voudront me consentir. S'il est attrayant, je pourrais commencer à jouer en Oregon ou à Fort Wayne, en Indiana. Ça dépend s'ils veulent me placer dans le A-faible dans une saison courte. »

Preuve que le talent est là, Christian Bisson a été le troisième joueur sélectionné à sa position. Le problème, c'est que les Padres ont aussi choisi un autre joueur de deuxième but avant Bisson. Le Franco-Ontarien ne s'en formalisait pas trop hier.

« Ils ont choisi Jedd Gyorko, un arrêt-court qu'ils ont placé au deuxième but parce qu'ils ne pouvaient pas l'inscrire à cette position sur leur liste. C'est surtout un bon frappeur alors que je suis meilleur que lui défensivement. Le temps dira où je me situerai avec l'équipe. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.