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Christian Bisson fait l’envie de plusieurs équipes du baseball majeur

Revue de presse

Marc Brassard, Le Droit, le 5 juin 2010

Christian BissonChristian Bisson n'a pas eu le temps de s'apitoyer trop longtemps sur le sort de ses Wildcats de l'Université du Kentucky, qui n'ont pas été retenus pour participer au tournoi des Séries mondiales collégiales de la NCAA au début de la semaine.

La décision a été rendue lundi. Le lendemain, le joueur de deuxième but originaire d'Orléans est parti de Lexington pour aller à Toronto, où les Blue Jays l'avaient invité à se produire devant leurs dépisteurs.

Photo ci-dessus : Christian Bisson au bâton dans son uniforme des WildCats de l'Université du Kentucky où en 2010 il a frappé pour une moyenne de ,332 claquant au passage cinq longues balles.

De là, il s'est rendu à Houston jeudi, où les Astros l'ont soumis à un entraînement. Aujourd'hui, ce sera au tour des Brewers de Milwaukee de l'accueillir pour évaluer ses habiletés.

Ces trois équipes des majeures ne sont que quelques-unes des formations qui jonglent avec la possibilité de choisir Bisson au repêchage des joueurs amateurs qui débutera lundi, avec la première ronde, et se poursuivra le lendemain avec les rondes deux à 30.

L'ancien de l'école secondaire Béatrice-Desloges et des Canadians d'Ottawa-Nepean est considéré comme le 149e meilleur espoir pour ce repêchage par Baseball America, et le 96e par Perfect Game, un service de dépistage qui estime aussi qu'il est le deuxième meilleur joueur disponible à sa position.

Pas mal pour un ancien joueur de balle rapide qui ne s'est mis sérieusement au baseball qu'à l'âge de 15 ans, dans les Petites Ligues d'Orléans. Il en a 20 maintenant.

« Quand j'étais au secondaire, je n'aurais jamais pensé me rendre si loin au baseball, m'a-t-il confié alors que je l'ai joint à Toronto plus tôt cette semaine, au début de sa tournée. Mais je me suis juste baissé à la tête et je me suis mis à travailler fort sur ma 'game'. Maintenant, j'ouvre les yeux et je me dis, Wow ! Mes rêves sont en train d'arriver. »

Pour en arriver là, Bisson a dû connaître deux excellentes saisons consécutives au Kentucky, où il étudie depuis trois ans. Peu utilisé en tant que « freshman », il a gagné le poste au deuxième but l'an passé et s'est imposé avec une moyenne au bâton de ,360, avec 52 points produits en 52 parties. Rapide coureur, il a aussi volé 13 buts avant d'en ajouter 36 dans la ligue estivale de Cape Cod, où les meilleurs joueurs universitaires se retrouvent.

Cette saison a été toute aussi bonne : moyenne de ,332 avec 34 PP et 28 buts volés, même s'il a raté cinq parties quand il a été atteint à la tête par un tir lors d'un match à San Diego. Le frappeur gaucher de 5' 11'' a été nommé sur la deuxième équipe d'étoiles de la Southeastern Conference (SEC), considérée comme une des meilleures de la NCAA, pour une deuxième saison consécutive.

Moyenne et vitesse
« Je suis un gars qui frappe pour une bonne moyenne et qui peut utiliser sa vitesse une fois rendu sur les buts, on me fait habituellement frapper premier ou deuxième, raconte-t-il. Je suis content de ma progression parce qu'à un moment donné, lors de ma première saison, j'étais près de me faire retrancher, le gérant à l'époque (remplacé depuis) ne m'aimait pas, il ne pensait pas que j'irais bien loin. Mais ça m'a motivé à revenir plus fort l'année suivante et prouver que j'avais ma place. »

Même s'il lui reste une autre année à l'université avant d'obtenir son diplôme en kynésiologie, Bisson aimerait bien faire le saut chez les professionnels dès cet été, s'il peut s'entendre pour un contrat avec l'équipe qui va le repêcher, probablement entre la troisième et la 10e ronde, croit-il.

Les Blue Jays, l'équipe idéale
« Les Blue Jays seraient l'idéal pour un joueur ontarien comme moi. Ils ont plusieurs joueurs de deuxième but (dont Aaron Hill avec le club des majeures), mais un de leurs dépisteurs m'a demandé si je serais prêt à jouer au champ centre s'ils me sélectionnent. J'ai répondu que ça ne me dérangerait pas, moi, tout ce que je veux, c'est jouer, peu importe la position », dit l'ancien membre de l'équipe nationale junior du Canada.

Ce genre d'attitude ne surprend pas du tout son ancien entraîneur avec les Canadians, le collègue du Citizen Don Campbell : « De toutes mes années comme entraîneur, il est un des meilleurs jeunes que j'ai dirigés. Et pas seulement sur le terrain. Là, il faisait des choses incroyables. Il fait des choses qu'on ne peut enseigner. Il a un esprit de compétition très élevé, il joue le baseball comme il doit être joué. Mais il est une personne encore meilleure en dehors du terrain, très respectueuse. Ses parents méritent beaucoup de crédit pour l'homme qu'il est devenu. »

Le fils de René et Roxanne Bisson ne sera probablement pas le premier Canadien sélectionné à l'encan annuel des ligues majeures : le lanceur droitier de 6' 7'' et 230 livres Jamieson Taillon, devrait être un des cinq premiers choix et même s'il lance pour une école secondaire du Texas et qu'il est né en Floride, il a la double citoyenneté canadienne alors que ses deux parents sont Canadiens. Son père Michael Taillon vient de St. Andrews West, petit village voisin de Cornwall, dans l'est ontarien.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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