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Bilan de la saison 2007 des Québécois chez les professionnels
Deuxième partie : Les Québécois qui ont évolué au niveau A
Texte et recherches de Jacques Lanciault
Le 22 novembre 2007 - Voici le deuxième d’une série de trois articles qui dressent le bilan des réalisations des vingt et un (21) Québécois qui ont œuvré, en 2007, au sein du baseball professionnel associé aux ligues majeures.
Aujourd’hui, revue des saisons des cinq Québécois qui ont évolué dans des ligues de calibre A : Emmanuel Garcia, Jonathan Malo, Alexandre Périard, Philippe-Alexandre Valiquette et Ivan Naccarata.
Notre photo : Emmanuel Garcia et Jonathan Malo ont été dominant en deuxième moitié de saison avec les Mets de St. Lucie de la Florida State League (A avancé).
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Emmanuel Garcia, Mets de St. Lucie (Mets de New York)
La progression d’Emmanuel Garcia au sein de l’organisation des Mets de New York est tout simplement fulgurante. Il a connu en 2007, sa saison de baseball la plus intense en carrière, et ce, des points de vue de l’apprentissage technique et de l’expérience. Et avec les résultats qu’il a obtenus, c’est certain qu’il a fait un pas de géant vers son accession aux ligues majeures.
Dès le camp d’entraînement printanier d’ailleurs, on a pu constater que Garcia est vraiment un élément important du plan d’avenir des Mets. D’être amené à deux occasions dans des matchs de la Ligue des Pamplemousses alors qu’il n’a que deux saisons d’expérience dans le baseball professionnel et d’être informé une bonne semaine avant la fin du camp d’entraînement de son assignation avec les Mets de St. Lucie de la très forte Florida State League, sont des signes qui ne mentent pas.
Le saut d’une ligue de recrues, la Ligue des Appalaches, où Garcia a évolué durant presque toute la saison 2006, au niveau A avancé est un saut de géant et il ne fallait pas s’attendre à ce qu’Emmanuel brûle la ligue de la Floride. Il a d’ailleurs éprouvé sa part de difficulté en début de saison. En première moitié de campagne il a maintenu une faible moyenne en attaque de ,215. Mais, par la suite tout est rentré dans l’ordre et il a complété la deuxième partie du calendrier avec une impressionnante moyenne de ,290. Qui plus est, il a fait étalage de sa grande vitesse tout au long de la saison réussissant pas moins de 34 vols de buts, terminant quatrième de la ligue à ce chapitre. Il a aussi démontré qu’il avait bon œil au bâton, dominant son équipe pour les buts sur balles avec 63.
Il a toutefois laissé paraître deux facettes de son jeu où il doit s’améliorer : la défensive et le nombre de fois où il est retiré en tentative de vol. C’est probablement d’ailleurs pour cette raison que les Mets lui ont demandé d’évoluer dans la Ligue d’hiver d’Hawaï. Et, pour l’heure, il semble bien que l’investissement rapporte. Avec quatorze matchs complets de disputer dans ce circuit, Garcia n’a commis qu’une seule erreur, lui qui en plus d’évoluer à l’inter a également joué aux deuxième et au troisième buts, et il n’a été retiré en tentative de vol qu’une seule fois en neuf tentatives de vol. Qui plus est, sa moyenne au bâton avoisine les ,400!
S’il continue sur cette lancée, c’est au niveau AA qu’Emmanuel entreprendra la saison 2008!
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Jonathan Malo, Mets de St. Lucie (Mets de New York)
« La saison de baseball a pris son envol le 5 avril dans la Ligue de la Floride et au 7 juin, j’ai moins de 50 apparitions officielles au bâton. C’est évidemment trop peu pour que je démontre ce que je sais faire. C’est très décevant, car l’an dernier je jouais à tous les jours avec cette même équipe. » Voilà, ce que déclarait un Jonathan Malo désillusionné à quelques jours de la mi-saison 2007 dans la Florida State League. Puis, une blessure à un de ses coéquipiers lui a permis tout à coup de jouer sur une base quotidienne, retrouvant son synchronisme petit à petit en juillet, si bien qu’en août, il est le meilleur des siens en attaque frappant pour une moyenne de ,316 et produisant 28 points pour son équipe.
Une performance qui vaudra certainement à l’ancien des Associés de Laval de la Ligue de Baseball Élite du Québec, maintenant âgé de 24 ans, une invitation pour le camp d’entraînement de 2008!
Voir les statistiques en carrière de Jonathan Malo
Alexandre Périard, Power de West Virginia (Brewers de Milwaukee)
À 20 ans, Alexandre Périard en était déjà à sa troisième saison au sein du baseball professionnel. Pas étonnant alors qu’il se retrouve comme un des plus jeunes joueurs de son équipe, le Power de West Virginia, une formation de calibre A des Brewers de Milwaukee.
En 2007, Périard a multiplié par trois son nombre de manches lancées par rapport à la saison précédente. Il a connu un très fort début de saison, raflant d’ailleurs le titre de joueur de la semaine dans la South Atlantic League au début du mois de mai. Puis, une blessure l’a obligé à l’inactivité durant un mois. Malgré cette longue absence, il a terminé la saison en force et avec l’entière confiance de son gérant, ce dernier désignant Alexandre comme lanceur partant dans les premiers matchs de la demi-finale et de la finale des séries éliminatoires.
L’athlète des Laurentides a terminé la campagne avec une fiche de sept victoires, sept défaites et deux sauvetages. Il a maintenu une moyenne de points mérités de 3,55 en 109 manches de travail. Il n’a cédé que 21 buts sur balles. Des statistiques qui devraient lui permettre de se tailler un poste au niveau A avancé dès le mois d’avril prochain.
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Philippe-Alexandre Valiquette, Dragons de Dayton (Reds de Cincinnati)
À ses deux premières campagnes dans le baseball professionnel, Philippe-Alexandre Valiquette a amorcé ses saisons au niveau A moyen. À chacune des occasions, les campagnes se sont avérées plutôt difficiles. Si difficile en fait qu’en juillet 2006, Philippe-Alexandre a presque tout abandonné. Mais, lui et les Reds se sont réconciliés et Philippe-Alexandre a eu droit à une seconde chance. C’est à zéro qu’il a tout repris, mais à 20 ans, il pouvait encore se permettre ce luxe!
Assigné au sein de la ligue de recrues avancées de la Pioneer League, à Billings au Montana, Philippe-Alexandre commence la saison en lion, non plus comme partant, mais comme releveur. Avec cette formation, il lance 40,2 manches maintenant une excellente moyenne de points mérités de 1,77, remportant trois victoires, ne subissant qu’un seul revers, en plus de sauvegarder trois gains des siens. Dans ce circuit, il a dominé le classement des lanceurs pour la moyenne de points mérités et pour le "WHIP" le plus bas durant la majorité de la saison. Une telle performance lui mérite un rappel au niveau A, avec les Dragons de Dayton, où il connaît cependant des hauts et des bas.
En 2008, il devrait être de retour à Dayton pour une quatrième fois en carrière et selon moi, ce sera la bonne!
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Ivan Naccarata, Raptors d’Ogden (Dodgers de Los Angeles)
Ivan Naccarata connaissait un excellent camp d’entraînement au sein de l’organisation des Mets de New York. En fait, il faisait tout aussi bien que Jonathan Malo et Emmanuel Garcia, avec qui il croyait sincèrement amorcer la saison à St. Lucie dans la Florida State League. Mais, les Mets en ont décidé autrement et ils lui ont signifié sa libération à quelques jours de l’ouverture de la saison 2007.
Les Dodgers de Los Angeles ont sauté sur l’occasion pour mettre Naccarata sous contrat. Leur idée : transformer Naccarata, le joueur de champ intérieur, en receveur. Celui qui est un grand ami de Russell Martin accepte le défi. Il travaille d’arrache-pied durant le camp d’entraînement prolongé des Dodgers pour maîtriser sa nouvelle position en défensive.
Assigné dans une ligue des recrues à la mi-juin, Naccarata ne s’y sentira pas très utile. En fait, il ne participe qu’à quatre rencontres et à chacune des occasions c’est le deuxième but qu’on lui confie. Exaspéré, il demande alors sa libération des Dodgers qu’il obtient. Il joint par la suite les rangs des Capitales de Québec de la Ligue CAN-AM, un circuit de baseball indépendant.
Il y a connu une grosse saison terminant la campagne avec une moyenne au bâton de ,321. Est-ce qu’une telle performance lui permettra de retourner dans le baseball affilié ? Personnellement, j’en doute.
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